REGIONS
: CENTRE VAL DE LOIRE
De
notre correspondante à
Saint-Jean-de-Braye (45),
Morgane
Allons-nous
vers une nouvelle
génération de médecins
plus attentifs à la
santé des patients et
surtout à les faire
guérir ?
- 26
novembre 2011
Je fais
partie d'un groupe de
femmes, qui, bien que
laissées sur le bord de
la route pour manque
d'ordonnances qui
justifient nos prises
d'Agréal, nous
continuons à informer
sur le sujet de ce
médicament et surtout
sur la catastrophe
annoncée en rapport avec
les Benzodiazépines et
autres médicaments
utilisés en psychiatrie
et souvent détournés de
leurs usages d'origines
par les médecin ou les
fabricants.
Vous trouverez ci
dessous, la Thèse d'un
jeune médecin qui
explique bien les liens
qui existent entre les
laboratoires et le milieu
médical.
Merci "A...sa",
de nous avoir fait
parvenir cette thèse !
Aux victimes dAGREAL
et à toutes les autres
LOUIS-ADRIEN DELARUE
ou le choix de la
Vérité
Voici une info, porteuse
dun véritable
espoir, qui mérite une
place toute particulière
dans vos pages.
Je veux croire en effet
quelle préfigure lavènement
dune nouvelle
génération de
médecins, celle que nous
attendons tous, celle du
courage, de lexigence
et de lindépendance.
Une nouvelle génération
qui ne craindrait pas de
rechercher et daffronter
la vérité, qui nignorerait
pas le sens fondamental
du serment dHippocrate,
de la solidarité et de lhumanité
Celle, en un mot, qui naurait
jamais osé se réfugier
dans le déni, lindifférence
ou le mépris, alors que
vous sombriez dans lépouvantable
cauchemar de lAGREAL
Cet espoir tangible porte
aujourdhui le nom
de LOUIS-ADRIEN DELARUE.
Un jeune médecin
généraliste de 31 ans,
exerçant en Charente,
dont la thèse de fin détude,
soutenue et acceptée à
luniversité de
Poitiers en juillet
dernier, a fait leffet
dune bombe dans le
milieu médical. Son
titre :
«Les Recommandations
pour la Pratique Clinique
élaborées par les
autorités sanitaires
françaises
sont-elles sous influence
industrielle ? A propos
de trois classes
thérapeutiques.»
Après le séisme du
MEDIATOR qui a ravagé lAFSSAPS,
cest donc au tour
de la H.A.S. (la Haute
Autorité de Santé qui
élabore les
recommandations pour la
pratique clinique) de
voir ses fondations
tout aussi
lézardées - trembler
devant le réquisitoire dun
jeune thésard de
province dont le courage
et labsence de
langue de bois semblent
ébranler tous les codes
du monde universitaire.
« Une percée
phénoménale contre lacadémisme
universitaire. »
écrivait notamment lauteur
dun blog médical
à qui je dois davoir
découvert, en septembre
dernier, lexistence
de notre Louis-Adrien
DELARUE. http://docteurdu16.blogspot.com/2011/08/louis-adrien-delarue-denonce-les.html
Quune thèse aussi
« subversive » ait pu
être soutenue et
agréée dans une
université Française
est une véritable
première. «Leffet
Médiator» nétant
probablement pas
étranger à cet
événement, on regrette
néanmoins que le jury de
luniversité de
Poitiers ne soit pas
allé jusquau bout
de sa propre audace,
puisquil sest
cru obligé dassortir
lobtention du titre
de Docteur à une
condition expresse : la
suppression des
identités de tous les
collaborateurs et experts
de la HAS mis en cause
dans louvrage
Un caviardage
officiellement destiné
à protéger laspirant
généraliste contre les
risques de plaintes en
diffamation mais auquel sajouteront,
a posteriori, quelques
démarches plus
difficiles à justifier,
visant à
décrédibiliser les
conclusions dune
thèse, sans doute un peu
trop médiatisée au
goût de ceux qui lui
avaient pourtant
décerné la meilleure
note
Mais en quoi cette
thèse, estampillée de
la mention « très
honorable » et
cautionnée depuis lors
par des médecins
reconnus, pourrait-elle
se révéler insultante
ou mensongère ? Que
recèle-t-elle donc de si
sulfureux ? Rien de moins
ni rien de plus que les
preuves des éternelles
collusions entre une
industrie pharmaceutique
hégémonique dépourvue
de scrupules et des
instances sanitaires
inféodées et
perverties. Tout un
univers de liaisons
dangereuses que les
victimes de la
iatrogénie découvrent
lorsquil est déjà
trop tard mais quaucun
professionnel de santé
ne peut décemment
ignorer
Cest sans aucune
concession que
Louis-Adrien DELARUE a
choisi de passer au
crible quatre
recommandations de la HAS
(Alzheimer, diabète de
type 2, polyarthrite
rhumatoïde et
spondylarthrite) afin de
sassurer quelles
étaient bien en
conformité avec les
connaissances
scientifiques
disponibles. Les
stupéfiantes distorsions
qui apparurent alors
entre les textes des
recommandations de la HAS
et les études les plus
sérieuses concernant
trois classes de
médicaments préconisés
pour ces quatre
pathologies, ne
laissaient guère de
doutes sur lorigine
de ces invraisemblances.
«Au moins la moitié des
experts qui sont
intervenus dans le
processus de validation
de ces trois classes de
médicaments ont des
liens assez forts avec
les firmes »
affirme-t-il. « Etudes
scientifiques omises,
présentations de
données mal étayées ou
connues pour être
falsifiées, conclusions
hâtives et mal
argumentées. In fine, la
HAS promeut des
médicaments dont la
balance bénéfice-risque
est clairement
défavorable et qui
impactent les dépenses
publiques à hauteur de
centaines de millions
d'euros par an.»
Je rappelle pour mémoire
que les «
recommandations de
pratique clinique »
émises par la HAS
prétendent notamment
guider les professionnels
de santé dans leurs
prescriptions
La
HAS ayant pour mission de
veiller au renforcement
de la qualité des soins,
au bénéfice des
patients, ces guides
officiels constituent la
référence de base non
seulement pour les
médecins mais aussi pour
les étudiants, lassurance
maladie (via les
protocoles ALD ou les
CAPI) voire même la
justice. Ils simposent
à tous puisquils
émanent dune
autorité supérieure
censée uvrer avec
toute la rigueur et lindépendance
nécessaires à lélaboration
dune vérité
conforme aux données
acquises de la science et
fondée sur des niveaux
de preuve maximum
Vous avez sans doute
déjà deviné les noms
des médicaments mis sur
la sellette ? Dans le
cadre plus modeste de nos
propres investigations,
nous les avons souvent
croisés. Il sagit
naturellement des COXIBS,
ces anti-inflammatoires
toujours prescrits
malgré la tragédie
mondiale du VIOXX
(résolument ignorée en
France), et des
GLITAZONES, ces
antidiabétiques dont je
vous parlais encore il y
a moins de quinze jours
lorsque jévoquais
le rocambolesque
feuilleton de lACTOS
et du COMPETACT (cousins
du sinistre AVANDIA
retiré en 2010)
susceptibles de
réintégrer légalement
le marché français
suite aux récentes
décisions européennes
qui ignorent
manifestement les cancers
et autres dégâts dont
ils sont responsables
Quant aux coûteux
traitements
anti-Alzheimer : «
Absence defficacité
clinique tangible, pour
des effets indésirables
graves et potentiellement
mortels. », telle est la
conclusion lapidaire
assénée par
Louis-Adrien DELARUE en
cet été 2011. Depuis
lors, ces pseudo
anti-Alzheimer ont
suscité soupçons et
critiques et les labos,
leaders dopinion en
tête, sont
immédiatement montés
aux créneaux, pour
défendre leurs
précieuses molécules.
De fait, aux dernières
nouvelles, la HAS se
contentera de dégrader
leur SMR (service
médical rendu), qui
dégringolera, sans autre
forme de procès, du
niveau « important » au
niveau « faible » ! Une
rétrogradation qui
devrait à moins dune
entourloupe de dernière
minute faire
chuter leur remboursement
à 15 %...
Ceci dit, à moins quon
ne contraigne les labos
à diminuer le prix
exorbitant de ces
«traitements»
anti-Alzheimer, ce
déremboursement naura
aucune incidence sur le
déficit abyssal de notre
sécu puisquils
sont pris en charge à
100% dans le cadre des
Affections de longue
durée
Selon les
données de L. A.
DELARUE, ils auraient à
eux seuls, entre 2006 et
2009, déjà coûté plus
dun milliard deuros.
En 2010, ce sont 270
millions qui ont ainsi
transité des caisses
publiques vers les
coffres de labos
insatiables
Dans lHumanité du
2 novembre dernier, sous
le titre « Comment les
labos pillent la sécu
», le professeur Gilles
BOUVENOT, président de
la commission de
transparence à la HAS,
reconnaissait devant la
journaliste Alexandra
CHAIGNON, que « sur les
dix médicaments les plus
remboursés par la
sécurité sociale en
2010, plus de la moitié
représentaient un
progrès thérapeutique
mineur ou nul » et que
« fin août 2011, sur
150 produits mis sur le
marché, 139 affichaient
une absence de progrès
»
Soit 93% de « nouvelles
» molécules dépourvues
de toute amélioration
mais néanmoins
balancées sur le marché
comme de vulgaires
produits de consommation
!?... Sans doute pour
satisfaire les malheureux
hypocondriaques que nous
sommes ? 93% de vulgaires
et coûteuses copies de
médicaments, pour la
plupart déjà
génériqués, dont lunique
ambition est dassurer
la prospérité de lindustrie
pharmaceutique, au
détriment de patients
abusés et dune
sécu résolument passive
que les assurés ont à
charge exclusive de
renflouer
Des
médicaments dénués dintérêts,
mais riches en effets
indésirables,
potentiellement graves,
qui conduiront à de
nouveaux drames, de
nouvelles prescriptions
et de nouveaux déficits
Un engrenage infernal et
criminel, soigneusement
lubrifié par un cynisme
à toute épreuve.
Puisque Louis-Adrien
DELARUE a pris le risque
de monter les pieds dans
le plat, et que nous
savons mieux que personne
tout ce que ses
conclusions impliquent en
terme de souffrances et
de tabous, donnons lui laudience
quil mérite. Je nai
téléchargé sa thèse
quen octobre et je
ne peux que vous inciter
à en faire autant. Outre
le fait quelle est
particulièrement bien
écrite, vous ne serez
pas dépaysées, ses
références sont aussi
les nôtres.
Au fil des 217 pages,
vous apercevrez les
titres de revues
indépendantes, plus
connues des victimes et
des lanceurs dalertes
que des pantins
manipulés par Big
Pharma, telles que
PRESCRIRE, ARZNEI
TELEGRAMM, MINERVA,
COCHRANE
Des noms
familiers, tels que ceux
de Marcia ANGELL,
Stéphane HOREL (« Les
médicamenteurs ») ou le
Professeur Jean-Louis
MONTASTRUC du centre de
pharmacovigilance de
Toulouse qui sétait
exprimé sur laffaire
de lAGREAL. Des
blogs incontournables,
comme celui de
PHARMACRITIQUE, ou des
collectifs de médecins
tels que le FORMINDEP
Sans oublier certains
rapports du Sénateur
François AUTAIN dont je
vous rebats les oreilles
depuis longtemps mais qui
a le mérite, lui, de navoir
pas attendu laffaire
du MEDIATOR pour
localiser et identifier
les foyers gangreneux que
daucuns font mine
de découvrir aujourdhui
!
Bref, nhésitez pas
à vulgariser tous
azimuts lexistence
de cette thèse. Nhésitez
pas à en parler à votre
généraliste, aux
étudiants que vous
côtoyez
Il faut
que la médecine de
proximité retrouve son
âme, sa liberté, quelle
sinsurge contre un
système perverti dont
elle est lultime et
incontournable maillon.
Elle doit devenir notre
bouclier, un rempart
contre les dangers ; pas
une menace
Voici les conclusions
courageuses et solidement
étayées de Louis-Adrien
DELARUE : « Aucune des
quatre Recommandations
pour la Pratique Clinique
choisies pour cette
thèse nest
conforme aux données
acquises de la science.
Les experts en charge de
ces guides recommandent
des molécules dont les
risques sont
inacceptables au regard
de leurs bénéfices, et
de leur coût pour la
société. Ce travail
prouve que bon nombre de
ces experts sont en
situation de conflits dintérêts
majeurs (cest le
cas notamment de tous les
présidents de groupes de
travail en charge délaborer
les quatre guides
analysés) et les
autorités sanitaires
dont ils dépendent, ne
respectent ni les règles
de transparence, ni les
règles dindépendance
quelles sétaient
fixées ou que la loi
leur impose. Dès lors,
il est légitime de
penser que ces guides de
pratique clinique sont
directement biaisés par
lindustrie
pharmaceutique. »
Plus que légitime en
effet, puisque, suite aux
interventions du
FORMINDEP, la HAS a
finalement été
contrainte dannuler
deux de ces quatre
recommandations (Diabète
et Alzheimer)
!!!
La première sera
abrogée par le Conseil détat.
Quant à la seconde, la
HAS jugera préférable
de prendre les devants !
Sur le site de Rue89,
dans un article du 23
septembre(http://www.rue89.com/2011/09/23/conflits-dinterets-peut-on-se-fier-a-la-haute-autorite-de-sante-221804)
le journaliste David
Prochasson donnait la
parole au nouveau
président de lagence,
Jean-Luc HAROUSSEAU, qui
tentait de se justifier :
«Ces recommandations ont
été faites à un moment
où la politique de la
HAS était moins stricte
qu'elle ne l'est depuis
2010. J'espère que les
recommandations prises
depuis 2010 sont exemptes
de conflits. A vrai dire,
on n'a pas été
vérifier puisque nous
considérons que
normalement, il n'y a pas
de risques. »
Rassurant, non ?! A
croire que là où tous
les Distilbène,
Isoméride, hormone de
croissance, Vioxx ou
Agréal ont échoué, le
Médiator, lui, serait
subitement parvenu à
terrasser les conflits dintérêts
Vous trouverez la thèse
du Dr Louis Adrien
DELARUE en ligne sur
Internet : http://www.apima.org/img_bronner/THESE-DELARUE.pdf
Et si, après cette
longue plaidoirie, vous néprouviez
pas encore lenvie den
savoir plus sur ce jeune
pourfendeur de Big Pharma
& Cie, alors voici
quelques extraits plus
personnels du préambule
de sa thèse, cette
dernière souvrant
sur une dédicace aussi
poétique que militante :
"A mes anges de la
rue, Céleste et Colombe.
Que lesprit
critique et lindignation
soient avec vous.»
« Merci à mes parents,
Hélène et Stéphane,
qui ont su éveiller en
moi la flamme critique
nécessaire à linsoumission
et à linsurrection
de ma conscience. Merci davoir
cru en mon destin de
médecin généraliste
dès la première heure.
(
) Monsieur le
Docteur Jean-Louis
LEVESQUE, merci pour
tout. Cest le plus
beau cadeau de fin détudes
que tu pouvais moffrir.
Je tiens également à te
remercier pour le grand
combat que tu mènes avec
dautres
enseignants, celui de la
défense dune
médecine générale de
proximité, humaine et
solidaire. (
) Et
puis merci aux lanceurs dalerte.
Le monde nest pas
une marchandise. »
Merci à vous, Docteur
DELARUE et merci à votre
directeur de thèse et ex
maître de stage, le
Docteur LEVESQUE qui,
effectivement, comme vous
le souligniez récemment
dans un article de la
Charente Libre, ne «
devait pas avoir froid
aux yeux, pour vous
pousser dans cette voie
»... http://www.charentelibre.fr/2011/10/24/medecins-laboratoires-la-these-de-la-collusion,1061441.php
La découverte de vos
existences est une
excellente nouvelle, une
vraie bouffée despérance
; non seulement pour les
derniers spécimens de
généralistes qui ont
su, envers et contre
tout(s), rester fidèles
à lesprit de leur
serment, mais aussi pour
des centaines de milliers
de victimes broyées par
limplacable
système que vous
dénoncez avec tant de
maestria. Des victimes
qui, à défaut davoir
eu la chance de
rencontrer des médecins
de votre stature morale,
ignorent toujours les
sources iatrogènes de
leurs pathologies ou,
pire encore, sont en but
au déni de praticiens
plus préoccupés de leur
sort, ou du salut de
leurs confrères, que de
celui de leurs patients
A lheure où la vie
humaine pèse de moins en
moins lourd entre les
griffes des adorateurs du
CAC 40, où la santé se
décline en parts de
marché et en gestion
comptable, lAFSSAPS
et la HAS pourront
toujours changer de
présidents, voire de
nom, ce nest pas
une énième réforme
législative sans réelle
ambition qui éradiquera
les perversions et
assainira le milieu en
chassant les marchands du
temple.
A contrario, votre
discours est une
profession de foi qui
sonne infiniment juste et
clair.
Pour tous les citoyens
qui ont, à juste titre,
perdu confiance, ceux
dont les dernières
illusions se sont
envolées avec les
miasmes répugnants du
lucratif H1N1 et les
relents putrides du
MEDIATOR, pour toutes les
victimes dont on ne parle
pas, celles quon ne
diagnostique pas, par
ignorance ou par
lâcheté, celles quon
abandonne, plutôt que dassumer
les conséquences
insupportables de son
propre aveuglement,
toutes celles que le
système sacrifie et
jette aux oubliettes
après chaque mise au
rebut dune AMM
compromettante
Au nom de tous ces
fantômes anonymes qui
hantent douloureusement
les interlignes de votre
thèse, souhaitons, avant
quil ne soit trop
tard, que votre exemple
fasse de multiples
émules
Que lesprit
critique et lindignation
restent avec vous,
Victime collatérale de lAGREAL,
Un neuroleptique
dissimulé, pendant 28
ans, dans une innocente
gélule contre les
bouffées de chaleur
Morgane