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Offre n° 1
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REGIONS
: BASSE-NORMANDIE
De
notre correspondante à
Caen, Martine
Labonde
Retour
à Juno beach pour le
vétéran Samuel Szurek - 17 juin
2011
Précédent les
commémorations du
Débarquement, la visite
du vétéran Samuel
Szurek a enchanté les
visiteurs du centre Juno
beach de Courseulles.
A l'occasion de cette
rencontre amicale
organisée par Mme
Wortington, directrice du
musée, le caporal Samuel
Szurek retraça son
parcours.
Né en février 1921, il
arrive en France à
l'âge de sept ans, où
ses parents ouvrent une
boucherie en Lorraine. En
1940, il souhaite
s'engager dans l'armée
française qui le refuse
car il est polonais non
encore naturalisé. La
mobilisation le surprend
ainsi que son frère
David, lorsqu'il entend
l'appel du Général de
Gaulle à St Nazaire. Il
s'embarque à la Turbale
sur un contre-torpilleur
anglais et arrive dans le
sud de l'Angleterre. Puis
il est incorporé dans
l'armée polonaise. Mais
ne parlant pas cette
langue et subissant des
propos antisémites,, il
tente le tout pour le
tout pour aller en
première ligne, et
contacte à Londres un
député anglais qui fait
voter une motion. Il
entre enfin dans l'armée
anglaise au 654ème
bataillon, attaché à la
3ème division
canadienne. Ensuite,
entraînement en Ecosse.
Vint le jour tant attendu
Que saviez-vous sur ce
qui allait se passer?
- " Rien. A Dundee
on nous a dit : on
débarque! Nous sommes
partis de nuit et sommes
restés 15 jours sur le
bâteau en état
d'alerte. J'étais
heureux de combattre. La
mer était tellement
mauvaise qu'on a attendu
3 heures en mer. D'autres
soldats étaient déjà
débarqués. Dans la
première vague d'assaut,
un commando, Tom Kelly a
débarqué avec 24 heures
d'avance. Il s'est
planqué dans une
église. Quand on a
débarqué, j'ai pris une
poignée de sable et je
me suis dit : maintenant
on ne partira pas ".
Débarqué le 6 juin à
Juno beach, Samuel Szurek
est dispatch rider,
estafette motorisé, et
transmet des informations
entre les officiers.
" Ma mission était
de transporter des
messages au QG. J'avais
une mobilette anglaise,
une matchless . Après
Juno, on s'est dirigé
sur Caen que l'on a
contourné . Il était
interdit d'y entrer
".
L'épopée de Samuel ne
s'arrête pas là. Après
être remonté vers le
nord, il découvre les
ravages de la guerre. Un
V1 tombe sur un cinéma
à Armentières. Il y
aura 750 morts. Puis
c'est la Belgique, la
Hollande, le Danemark et
enfin l'Allemagne. "
Ma famille ignorait ce
que je faisais. Quand
j'ai été démobilisé,
j'ai gardé mon uniforme
et je suis rentré chez
mes parents en vêtements
civils. Mais la boucherie
avait été vendue comme
bien ennemi. 80 personnes
de ma famille avaient
disparus en Pologne
".
Devenu français en 1949,
Samuel revient
régulièrement à Juno
beach. Ce soir-là sur la
côte normande, de jeunes
canadiens en stage de fin
d'études au musée,
partageaient le verre de
l'amitié en l'honneur de
tous les vétérans et de
Samuel Szurek.
Martine Labonde
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