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De notre correspondante à
Caen, Martine Labonde
Ourasi a sa stèle au haras
de Gruchy - 16 avril 2013
Ils étaient près de 250 admirateurs à s'être
donné rendez-vous dimanche 7 avril au haras de
Gruchy à Saon près de Bayeux. Le crack des
hippodromes, Ourasi, décédé le 12 janvier 2013
à 33 ans, a maintenant sa stèle sur le lieu où
il a été inhumé. Sa Nounou Annie Jumel qui l'a
veillé jusqu'à son dernier souffle, son lad
Pierre Lamy, sa propriétaire Madame Ostheimer et
ses fidèles amis, ont inauguré la stèle
portant son nom et façonnée par le sculpteur
Thierry Balloche du Molay Littry. "Une
légende ne meurt pas, elle est toujours
là", disait Ourasi dans son carton
d'invitation. Je veux rassembler les proches et
mes nombreux amis pour partager un moment de
recueillement sur ma tombe et découvrir ma
stèle". En ce jour d'avril ensoleillé,
l'ombre d'Ourasi n'était pas loin. Annie a lu un
texte pour son chouchou et un poème a été lu
par une jeune fille de neuf ans.
Il le méritait bien, ce roi qualifié de "
fainéant " pendant ses entrainements et
pourtant glorieux sur les pistes de Vincennes
sous la conduite de Michel Gougeon, son driver :
quatre fois vainqueur du grand Prix d'Amérique
en 1986, 1987, 1988 et 1990 sur ce champ de
courses aujourd'hui sollicité pour lui ériger
une statue. Avec ses 85 courses dont 33
victoires, Ourasi rassemble des admirateurs du
monde entier sur un site tenu par Annie Jumel. La
tombe de ce cheval sans pareil a la forme d'un
losange jaune et bleu, aux couleurs de sa
casaque. Venus des quatre coins de la France pour
l'occasion, ses admirateurs ont apporté des
fleurs, des plantes qui seront installées dans
une large bordure près de sa stèle. Certains
venaient de Saône et Loire, de Marseille, de la
Sarthe, de Besançon. Avant de découvrir la
stèle, Ourasi a dit " au revoir " à
ses amis, à son public, à ceux qui l'ont gâté
pendant les vingt années où il était en
pension au haras de Mr et Mme Descours, à ses
amis belges, Claude et Fernand. "Mes débuts
au haras n'ont pas été faciles, disait Ourasi.
Il a été difficile de m'apprivoiser. C'est
toujours moi qui décidait. J'ai rencontré Annie
ma nounou. Nous sommes devenus inséparables. Je
remercie ceux qui m'ont gâté et apporté des
friandises, surtout mes préférées, des pommes
et des carottes". Puis, la gorge serrée,
Annie se remémore le plus dur moment de ce mois
de janvier. "Je n'oublierais jamais lors de
la dernière nuit, nous avons échangé des
messages". Et Ourasi nous livre ce secret :
" J'ai tissé une belle chaîne humaine de
tous âges. Ma nounou est là pour la
perpétuer". Quelques mots ont été
prononcés par un prêtre de Saône-et-Loire qui
fit la connaissance d'Ourasi grâce à sa nièce
qui pratique l'équitation. "Il aurait
simplement aimé nous dire qu'il nous aimait.
Ourasi était une force de la nature ; il était
l'ami de chacun".
Une collation a été ensuite servie sous une
tente où était projetée une vidéo sur le
crack et où Etienne de Monpezat a dédicacé son
livre "Ourasi, le roman vrai".
Martine Labonde
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