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De notre correspondante à
Caen, Martine Labonde
Conférence d'Alain Stanké
à Juno Beach - 24 mai
2013
" C'est la première célébrité canadienne
très connue au Canada à venir au Centre Juno
Beach ", annonçait Marie Eve Vaillancourt,
médiatrice historique du CJB, samedi dernier.
" C'est avant tout un raconteur d'histoires,
un grand ami des Vétérans ", ajoute
l'animatrice en préambule. Journaliste,
animateur de télévision, écrivain, historien,
sculpteur, parlant cinq langues, producteur de
télévision, ancien correspondant au Figaro et
au New York Times, c'est un peu le Michel Drucker
canadien qui est venu rendre compte de sa vie
dans les camps à l'âge de dix ans. "
J'étais en Lituanie, raconte Alain Stanké,
occupée par les Allemands ". Alors que son
père est directeur de la radio d'état, il est
emmené avec ses parents et son frère en
Allemagne. " A 6 ans, j'étais devant le
peloton d'exécution, mais un haut gradé s'y est
opposé à temps ". Une fois l'Allemagne
occupée par les Alliés en 1945, Alain Stanké
part pour la France puis décide de poursuivre
ses études au Québec. Son intérêt pour la
guerre l'amène a écrire son histoire et depuis
la parution de ses livres, il en parle encore
plus. Dans l'un de ses ouvrages, " Belles
histoires d'une sale guerre ", il parle des
" belles choses " de la guerre. Celles
dont on parle peu, et raconte certaines d'entre
elles au public normand. " Deux
séminaristes décident de porter des cornettes
de religieuses et munis de six bouteilles de
champagne, ils se rendent au Commissariat parler
aux Allemands pour les remercier d'être venus en
France. Saoulés, les Allemand ouvrent les portes
d'une cellule et laissent s'évader un ami de
Jean Moulin ". Alain Stanké raconte les
histoires qui le touchent. Lorsqu'il arrive au
Canada en 1951 par le SS Nielly par bateau, tout
les voyageurs en apercevant les côtes du Canada,
se mettent à chanter et à danser. Puis chaque
personne enlève un vêtement et le jette par
dessus bord. Une façon de se libérer du passé
pour aborder une vie nouvelle. Mais l'historien
s'interroge sur la difficulté de transmettre les
faits lorsque les Vétérans ne seront plus là.
Quel sera le ressenti des jeunes dans 50 ans?
Alain Stanké reconnaît que l'Histoire est
parfois déformée, " mais grâce au Centre
Juno Beach, la mémoire va rester ",
conclut-il avant de partager le verre de
l'amitié en compagnie de Nathalie Worthington,
directrice du Centre, du public et de nombreuses
personnes attachées à la vérité historique,
expliquée en direct par un témoin de l'horreur
des camps.
Les ouvrages d'Alain Stanké : Belles histoires
d'une sale guerre, Les barbelés dans la
mémoire, édition LER, Y a-t-il une vie après
la guerre ? éditions l'Archipel, Le français a
changé ma vie, édition Michel Brulé.
Martine Labonde
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