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- Mercredi 5 janvier 2005 : Dans
un entretien publié lundi par le
quotidien "Aujourd'hui le
Maroc", Karim Tazi,
le secrétaire général de l'Association
marocaine de l'industrie textile et de
l'habillement (AMITH)
s'est indigné de l'élimination le 1er
janvier 2005 des quotas textiles,
déclarant qu'il s'agit d'un
"séisme pour le Maroc qui
contraindra les industries du textile à
mettre la clé sous le paillasson. Plus
d'un tiers des 200 000 emplois dans le
secteur du textile sont menacés"
ajoutant : "Le Maroc risque de
perdre 30 à 40 % du marché
européen" précisant que ce
pourcentage pourrait atteindre les 50 %.
Les industries textiles marocaines
doivent faire face à la concurrence des
industriels chinois et indiens,
"connus aussi bien pour le grand
volume de leur exportations que pour les
prix très bas" qu'ils pratiquent,
précise le journal. Outre la concurrence
des produits asiatiques, les
professionnels du textile marocain
craignent la concurrence américaine
suite à l'accord de libre-échange
conclu avec les Etats-Unis en 2004. Selon
cet accord, les importations de textiles
et de vêtements pourront se faire à
taux zéro (sans droit de douane) si
elles respectent les règles d'origine
visant à promouvoir l'utilisation de
fibres et produits américains et
marocains.
Lundi 17 janvier 2005 : Le
roi d'Espagne Juan Carlos entame lundi
une visite d'Etat de 3 jours au Maroc où
les 2 pays doivent renouer leurs
relations diplomatiques mises à mal en
juillet 2002 par la crise de l'îlot de
Leila (ou Perejil en espagnol).
Vendredi 11 février 2005 : Le
Président mexicain, Vicente Fox Quesada,
et son épouse, sont arrivés jeudi à
Rabat pour une visite officielle au Maroc
à l'invitation du roi Mohammed VI. Le
Président mexicain a salué "la
vision du Souverain" sur de
nombreuses questions intéressant
l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient et
l'Europe. Le roi du Maroc avait effectué
une viste au Mexique en novembre 2004
ouvrant la voie "à une nouvelle
page des relations bilatérales"
entre les 2 pays.
Mercredi 16 février 2005 : Selon
un communiqué de l'agence de presse
officielle Maghreb
Arab Press
(MAP), le Mohammed VI du Maroc
"participera au prochain sommet
annuel de la Ligue arabe prévu à Alger
les 22 et 23 mars prochains". La
participation du roi marocain n'avait pas
encore été officiellement annoncée.
Elle intervient après la visite mardi à
Rabat la capitale d'Abdelkader Bensaleh,
président du Conseil de la nation
algérien (Sénat), qui lui a transmis
une invitation du président algérien,
Abdelaziz Bouteflika. La dernière visite
officielle d'un souverain marocain en
Algérie remonte à 1991, date à
laquelle le défunt roi Hassan II
s'était rendu à Oran à l'invitation du
président Chadli Benjedid.
Vendredi 18 février 2005 : Le
roi Mohammed VI a
reçu jeudi à Casablanca le secrétaire
général de l'OTAN
(Organisation du Traité de l'Atlantique
Nord), Jaap de Hoop
Scheffer, en visite de
travail dans le royaume. Le Maroc, qui
contrôle avec l'Espagne l'entrée
stratégique du Détroit de Gibraltar,
participe régulièrement à des
manoeuvres militaires conjointes avec
l'OTAN, au même titre que l'Algérie
suite à des accords de coopération
entre l'OTAN et les pays de la rive sud
de la Méditerranée mis en place fin
2004.
Lundi 7 mars 2005 : A
l'appel du collectif
"Watanouna" ("Notre
Patrie"), qui regroupe plusieurs
associations de la société civile
marocaine, envivron 20 000 personnes ont
manifesté dimanche matin dans les rues
de la capitale, Rabat, pour demander
"la libération des Marocains
séquestrés à Tindouf" . Elles
exigent la libération de 408 soldats
marocains encore détenus par les
indépendantistes du Front Polisario dans
les camps de Tindouf, en territoire
algérien.
Lundi 21 mars 2005 : Les
autorités ont autorisé vendredi le
retour dans le royaume de l'ancien
ministre de l'Intérieur de 1974 à 1999,
Driss Basri, bras droit du roi Hassan II,
limogé brutalement de ses fonctions par
Mohammed VI le 9 novembre 1999, privé de
passeport depuis mars 2004 et installé
depuis cette date sans titre de séjour
régulier à Paris où un passeport lui
"a été visé et délivré par
l'ambassade du Maroc à Paris".
Samedi 26 mars 2005 : L'ancien
ministre d'Etat français et ancien
ministre de l'Economie, des Finances et
de l'Industrie, ex-ministre de
l'Intérieur, et président de l'Union
pour un Mouvement Populaire UMP, (droite
au pouvoir), Nicolas Sarkozy, est arrivé
vendredi soir à Marrakech, à 360 km au
sud-est de Rabat, la capitale pour une
visite privée de 24 heures. Cette visite
prendra un tour officiel dimanche lorsque
Nicolas Sarkozy, également président du
Conseil général des Hauts-de-Seine, se
rendra à Essaouira (400 km au sud de
Rabat), pour l'inauguration des locaux de
l'Alliance franco-marocaine, en partie
financés par le département des
Hauts-de-Seine, qu'il dirige. Il devrait
ensuite rencontrer la communauté
française à Rabat. Lundi, Nicolas
Sarkozy débattra avec des étudiants
marocains de l'université Mohammed V de
Rabat. Il devrait également être reçu
en audience par le roi Mohammed VI.
Mardi 29 mars 2005 : Le
Roi Mohammed VI a reçu, lundi au Palais
royal à Fès, Nicolas Sarkozy,
Président de l'Union pour un Mouvement
Populaire (UMP, parti de droite au
pouvoir en France), avec qui le Souverain
a eu des entretiens en tête-à-tête.
Nicolas Sarkozy a appelé, lundi à
Rabat, à instaurer un "partenariat
privilégié cohérent géographiquement,
stabilisateur politiquement et fructueux
économiquement" entre l'Union
Européenne (UE) et les pays
méditerranéens, à leur tête le
Maroc".
Vendredi 1er avril 2005 : Le
Roi Mohammed VI a reçu, jeudi au Cabinet
Royal à Rabat, Faure Essozimna
Gnassingbé, fils du défunt Président
togolais Eyadema et président du Parti
"Rassemblement du peuple
togolais" (RPT), qui était
accompagné de Kpatcha Gnassingbé,
frère de Faure et patron de la Zone
franche de Lomé au Togo.
Vendredi 8 avril 2005 : Le
Premier ministre marocain, Driss Jettou,
effectuera, les 8 et 9 avril 2005, une
visite de travail en France selon un
communiqué du cabinet du Premier
ministre français. **
Le Président
malgache Marc Ravalomanana, en visite
dans le pays, qui s¹exprimait lors du
dîner officiel offert mardi à Rabat en
son honneur par le Mohammed
VI, s¹est exprimé mardi soir en faveur
du "gel de la reconnaissance de la
"RASD" (République arabe
sahraouie démocratique).
Plus de détails : Constitution de la
RASD ; Les
prisonniers de la honte
Mercredi 13 avril 2005 : Le
tribunal de Rabat a condamné mardi le
journaliste Ali Lmrabet, franco-marocain,
membre de la communauté juive et
directeur de 2 publications satiriques
interdites, "Demain Magazine"
et "Douman", accusé d'avoir
tenter de déstabiliser le régime
monarchique marocain, à 10 ans
d'interdiction professionnelle et 50 000
dirhams (4 500 euros) d'amende pour
"diffamation". Il avait été
gracié par le roi Mohammed VI après
avoir été condamné le 21 mai 2003, par
le tribunal de Rabat à 4 ans de prison
ferme pour "outrage à la personne
du roi", "atteinte à
l'intégrité territoriale" et
"atteinte au régime
monarchique", peine réduite en
appel à 3 ans de prison ferme le 17 juin
2003. Plus de détails : Notre édition du 8
janvier 2004
Lundi 18 avril 2005 : Le
ministère de la Justice a annoncé que
le roi Mohammed VI a
accordé sa grâce totale ou partielle à
plus de 7 000 détenus à l'occasion de
la circoncision jeudi à Fès (200 km à
l'est de Rabat, la capitale) du prince
héritier du royaume chérifien Moulay El
Hassan, qui fêtera son deuxième
anniversaire au mois de mai 2005. Cette
grâce a été étendue à 692 jeunes de
moins de 20 ans ayant acquis des
aptitudes professionnelles, techniques ou
scolaires durant la période de leur
détention et à 534 autres personnes
atteintes de maladies chroniques ainsi
qu'à 19 femmes enceintes, allaitantes ou
accompagnées de leurs enfants. Un
millier d'enfants marocains, à travers
toutes les régions du royaume
chérifien, ont été circoncis jeudi en
même temps que le prince héritier
Moulay El Hassan, fils unique du roi
Mohammed VI. Le rituel de la
circoncision, appelé "t'hara"
au Maroc, ce qui signifie
"purification", permet au jeune
prince de devenir un membre à part
entière de la communauté musulmane.
Longtemps pratiquée par le barbier du
quartier, la circoncision s'opère
désormais sous le contrôle d'un
médecin. Plus
de détails : Qu'est-ce
que la circoncision ?
Mardi 19 avril 2005 : Le
Roi Mohammed VI a reçu lundi au Palais
Royal à Fès, David Welsh,
sous-secrétaire d'Etat américain
chargé des Affaires du Proche-Orient qui
était accompagné de l'ambassadeur des
Etats-Unis à Rabat, Thomas Riley, et de
Wayne Bush, charger d'affaires à
l'ambassade américaine au Maroc.
L'audience s'est déroulée en présence
du ministre délégué aux Affaires
étrangères et à la Coopération, Taïb
Fassi Fihri. **
Les syndicats des inspecteurs du travail
ont lancé un appel lundi à tous les
fonctionnaires du ministère de l'Emploi
et de la Formation professionnelle de
participer massivement à la grève
nationale du 19 et 20 avril 2005 et à la
deuxième grève, accompagnée d'un
sit-in de protestation devant le
ministère de l'Emploi, prévue pour les
26 et 27 du même mois. Les inspecteurs
entendent protester contre la
condamnation, le 8 avril 2005 par la Cour
d'appel de Marrakech, de l'inspecteur du
travail, Zine El Abidine Qacha, à 10 ans
de prison ferme, notamment pour faux et
usage de faux, après avoir été
innocenté, le 10 février 2004, par la
même Cour. Un communiqué émanant du
comité de coordination, souligne que M.
Qacha a injustement été condamné parce
qu'il avait correctement fait son travail
en rédigeant en 1993 des procès-verbaux
sur certaines infractions enregistrées
dans une affaire de licenciement abusif
des employés et de fermeture illégale
d'une boulangerie.
Jeudi 21 avril 2005 : Dans
un entretien diffusé mercredi par la
télévision publique "TVM", le
ministre de la Communication et
porte-parole du gouvernement, Nabil
Benabdellah, a annoncé la mise en place
d'un plan en 6 points destiné à
combattre la corruption qui "ronge
la société marocaine" dans le
cadre de l'adoption par le Conseil de
gouvernement, le 31 mars 2005, de la
convention internationale de lutte contre
la corruption. Le Maroc avait ratifié
cette convention le 31 octobre 2004.
Lundi 9 mai 2005 : Le
Président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Mahmoud Abbas, est
arrivé dimanche à Rabat, la capitale,
pour une escale technique. Mahmoud Abbas
a été accueilli en début de soirée à
l'aéroport de Rabat-Salé par Moulay
Rachid, frère cadet du roi Mohammed VI,
et le ministre marocain des Affaires
étrangères Mohammed Benaïssa. Il doit
repartir lundi matin pour Brasilia, la
capitale du Brésil, où se tient mardi
et mercredi le premier sommet
latino-américain, qui réunit des
représentants des pays d'Amérique du
Sud et de la Ligue arabe. Le roi du Maroc
est le président du comité "Al
Qods"
(Jérusalem) qui a pour but de
"préserver le caractère
arabo-musulman" de la Ville sainte.
Mercredi 11 mai 2005 : Selon
les résultats d'une enquête nationale
sur le handicap menée par le
Secrétariat d'Etat chargée de la
Famille, de l'Enfance et des Personnes
handicapées (SEFEPH), réalisée avec
l'assistance technique du consortium
français Credes/Handicap
International
dans le cadre du programme MEDA, 1,53
million de personnes sont en situation de
handicap au Maroc à fin septembre 2004,
soit 5,12 % de la population totale,
estimée à 30 millions de personnes.
Cette enquête a été financée à
hauteur de 645 000 euros par l'Union Européenne et
de 40 000 euros par le secrétariat
d'Etat marocain. Les premières causes
déclarées par les personnes sondées en
ce qui concerne leur situation de
handicap sont les maladies acquises (les
maladies qui viennent après la
naissance) avec 38,4 %. Viennent ensuite
les accidents (24,4 %), avec en tête les
accidents de la route, puis les accidents
du travail, les complications liées à
un traitement médical ou une opération
et les violences sociales et familiales.
Mardi 17 mai 2005 : Le
Roi Mohammed VI a reçu lundi au Cabinet
Royal à Rabat, le Premier ministre
jordanien, Adnan Badrane, qui effectue
une visite officielle au Maroc à
l'occasion de la tenue de la 3e session
de la haute commission mixte
maroco-jordanienne.
Mardi 24 mai 2005 : Le
ministère des Affaires étrangères et
de la Coopération a rendu public un
communiqué lundi relatif au Sommet de l'Union du Maghreb
Arabe (UMA, Algérie,
Maroc, Tunisie, Mauritanie, Libye). Il
doit se tenir les 25 et 26 mai 2005 à
Tripoli en Lybie. Le Roi Mohammed VI renonce
à participer au sommet de l'UMA arabe,
qui n'a pas tenu de réunion au Sommet
depuis 1994, en raison principalement du
différend maroco-algérien sur la
question du Sahara et des
"surprenantes positions
officielles" de l'Algérie sur le
conflit du Sahara-Occidental et les
déclarations du président algérien,
Abdelaziz Bouteflika, sur la nécessaire
"souveraineté et
indépendance" du peuple sahraoui.
Rabat a estimé qu'elles "affectent
directement les intérêts supérieurs du
royaume et sont attentatoires au
sentiment national". **
Le Roi Mohammed VI
a nommé lundi au poste de nouvel
ambassadeur du Royaume à la Grande
Jamahiriya arabe libyenne populaire et
socialiste (NDLR. Lybie), Moulay Mehdi
Alaoui, haut fonctionnaire du Royaume.
Samedi 28 mai 2005 : Environ
2 000 personnes, selon les organisateurs,
ont manifesté vendredi devant le
Parlement à Rabat pour obtenir des
"excuses" des autorités
américaines après les
"profanations" présumées du
Coran" signalées sur la base
militaire de Guantanamo à Cuba. Les
manifestants portaient des affiches et
banderoles en arabe et en anglais sur
lesquelles étaient inscrits : "La
nation musulmane est unie pour dénoncer
les crimes américains", "non
à la profanation du saint Coran",
"non au terrorisme U.S", et
encore "les Etats-Unis doivent
s'excuser officiellement devant tous les
Musulmans". Plus de 2 000 personnes
ont également manifesté près du
consulat général des Etats-Unis à
Casablanca (100 km au sud de Rabat) à
l'appel du mouvement islamiste "Al
adl Wal Ihsane" (Justice et
Spiritualité, fondée par le Cheikh
Abdesslam Yassine, paraplégique,
fondateur et chef spirituel du Hamas,
assassiné lors d'une opération ciblée
israélienne, lundi 22 mars 2004,
pilotée personnellement par le Premier
ministre israélien Ariel Sharon) et du
Mouvement unicité et réforme (MUR,
parti modéré proche du parti islamiste
de la Justice et du développement,
représenté au Parlement). **
Le Roi Mohammed VI a reçu
vendredi au Palais Royal à Agadir, le
Premier ministre portugais, Jose Socrates
Carvalho Pinto de Sousa, 47 ans,
secrétaire général du Parti socialiste
depuis septembre 2004, nommé au poste de
Premier ministre le 24 février 2005, qui
effectue une visite de travail et
d'amitié dans le Royaume. Il était
accompagné du ministre des travaux
publics, des transports et de la
communication, Mario Lino Soares Correia,
du ministre de la défense nationale,
Luis Filipe Marques Amado, et de
l'ambassadeur du Portugal au Maroc, Jose
Lameiras. Dans une déclaration à la
presse à son arrivée au Maroc, Jose
Socrates a souligné l'importance du
"renforcement du partenariat et de
la coopération maroco-portugaise",
mettant en exergue "les relations
historiques séculaires et celles de bon
voisinage qui unissent les 2 pays".
Lundi 30 mai 2005 : Le
roi Mohammed VI a
reçu samedi au Palais royal d'Agadir, le
président palestinien Mahmoud Abbas ,
qui effectue une visite de travail au
Maroc. Selon l'Agence
Maghreb Arabe Presse
(MAP), au cours de cette rencontre, le
président palestinien a informé le roi
Mohammed VI "des derniers
développements dans les territoires
palestiniens et des résultats des
visites qu'il a effectuées",
notamment à Washington aux Etats-Unis.
Le roi Mohammed VI, président du comité
"Al Qods" (Jérusalem) qui a
pour but de "préserver le
caractère arabo-musulman" de la
Ville sainte, a renouvelé au chef de
l'Etat palestinien "son soutien
absolu à la cause palestinienne et au
peuple palestinien frère" et
réitéré "la volonté du Maroc de
continuer à fournir toutes formes
d'appui à la cause palestinienne et de
soutien total aux initiatives entreprises
par l'Autorité nationale palestinienne
pour mettre en place les institutions
d'un Etat palestinien
démocratique".
Mardi 5 juillet 2005 : La
chambre criminelle de Rabat, chargée des
affaires liées au terrorisme, a
condamné lundi 4 juillet 2005 à la
peine de mort 2 islamistes, accusés,
avec 46 autres personnes dont 6 femmes,
de "constitution de bande criminelle
dans le but de commettre des actes
terroristes". 4 accusés ont été
condamnés à la prison à vie, 9 ont
été acquittés et les autres ont
écopé de peines allant de un an à 20
ans de prison. Ils avaient été
arrêtés le 26 janvier 2004 lors d'une
importante opération policière dans les
villes de Meknès et Fès, situées à
environ 200 kilomètres à l'est de
Rabat.
Mercredi 21 septembre 2005 :
Philippe Faure, ambassadeur
de France à Rabat, a confirmé lundi la
visite qu'effectuera au Maroc, les 26 et
27 septembre 2005, le Premier ministre
français, Dominique de Villepin, natif
de Rabat. Il y présidera avec son
homologue marocain, Driss Jettou, la 7e
rencontre franco-marocaine des chefs de
gouvernements 6 ministres, 2
parlementaires présidents de groupes
d'amitié, une dizaine d'industriels et
plusieurs hauts fonctionnaires
l'accompagneront.
Mercredi 28 septembre 2005 :
Le Premier ministre
français Dominique de Villepin a
terminé mardi sa visite dans ce pays. Il
a déclaré à Rabat, sa ville natale,
devant près de 30 000 Français
résidant au Maroc, "être heureux
de ce retour aux sources". Il s'est
également félicité des relations
franco-marocaines qu'il a qualifiées
"d'exemplaires". Dominique de
Villepin a été reçu en audience par le
Roi Mohammed VI. Le Premier ministre
français a également annoncé la
prochaine rétrocession au Maroc du
consulat général français à
Marrakech, à la veille du 50ème
anniversaire de l'indépendance du
royaume. ** Le
ministre palestinien des
Télécommunications et des Technologies
de l'information, Sabri Saïdam, est
arrivé lundi à Rabat pour une visite de
travail de 7 jours au Maroc. Il
participera à une réunion au
département de la Poste, des
Télécommunications et des Technologies
de l'information, au cours de laquelle
sera présentée la stratégie nationale
e-Maroc 2010, ainsi que le cadre
juridique et réglementaire régissant le
secteur.
Lundi 10 octobre 2005 : Les
ONG présentes dans la région, dont Médecins sans
Frontières (MSF),
ont rapporté des témoignages qui
révèlent que, depuis quelques jours,
des centaines d'Africains ont été
envoyés dans le désert par les
autorités marocaines, sans eau, ni
nourriture. Les équipes de Médecins
Sans Frontières ont localisé jeudi 6
octobre 2005 un groupe de plus de 500
immigrants sub-sahariens abandonnés dans
une zone désertique située au sud du
Maroc. D'après leurs récits, ils ont
été expulsés des enclaves de Ceuta et
Melilla
par la police espagnole, puis les forces
de sécurité marocaines les ont conduits
en autobus et en camion jusqu'à cette
zone située à 600km au sud d'Oujda où
ils ont été abandonnés. Plus d'un
millier de migrants africains qui
tentaient de gagner illégalement la
semaine dernière l'Europe par les
enclaves de Melilla et Ceuta avaient
été répoussés par la police
espagnole. 6 clandestins avaient été
tués par des balles tirées par la
police marocaine. Selon Jean Ziegler, le
rapporteur spécial de lONU sur le
droit à lalimentation,
lEurope est en partie responsable
des causes de ce phénomène : "La
politique agricole européenne de dumping
ruine la seule source de revenus que ces
sociétés africaines ont encore, à
savoir lagriculture. LEurope
est largement impliquée dans les causes
de cette misère qui pousse les gens à
la fuite et les force à prendre des
risques irrationnels et même à risquer
leur vie". Voir le rapport de MSF
intitulé : "Rapport sur
l'immigration d'origine subsaharienne
(ISS) en situation irrégulière au Maroc"
en date du 5 octobre 2005
Mardi 11 octobre 2005 : Les
autorités ont annoncé lundi que 5 à
600 ressortissants sénégalais illégaux
sont actuellement en route vers Oujda
dans le nord-est du pays d'où ils
prendront l'avion en direction de
Dakar" au Sénégal. Ces personnes,
des Sénégalais candidats à
l'immigration clandestine, ont été
interpellés par les forces de sécurité
marocaines.
Mercredi 12 octobre 2005 : Les
autorités ont procédé mardi à
l'expulsion d'un nouveau groupe de 140
clandestins originaires du Sénégal pour
le troisième vol de ce type en 48
heures. Dans une lettre ouverte envoyée
mardi 11 octobre 2005 à la présidence
britannique de l'Union européenne,
l'organisation de défense des droits de
l'homme, Amnesty
International, a
dénoncé que "les Etats membres de
l'UE (NDLR. Union Européenne)
sont en train de se débarrasser sans
vergogne de la charge de la protection
des réfugiés sur d'autres pays qui ne
sont pas suffisamment équipés pour
faire face au nombre croissant de
personne déplacées. Dans le processus,
les engagements internationaux sur le
traitement des personnes, ainsi que le
principe de non-refoulement, sont
violés. Ceci non seulement a un impact
sur la crédibilité de l'Union
européenne mais menace aussi
l'intégrité même du système
international de protection des
réfugiés."
Vendredi 14 octobre 2005 : Le
Rapporteur spécial sur les droits de
l'homme des migrants, Jorge Bustamante, a
exprimé sa profonde préoccupation face
aux récentes informations sur la mort de
migrants d'origine sub-saharienne à la
frontière entre le Maroc et les enclaves
espagnoles de Ceuta et Melilla. Le 29
septembre 2005, 5 personnes ont été
tuées par balles durant une telle
tentative. Le 6 octobre, 5 autres
personnes sont mortes, également des
suites de blessures par balles. Le
Rapporteur spécial rappelle le
paragraphe 9 des Principes de base sur le
recours à la force et l'utilisation des
armes à feu par les responsables de
l'application des lois, qui stipule que
les responsables de l'application des
lois ne doivent pas faire usage d'armes
à feu contre des personnes, sauf en cas
de légitime défense ou pour défendre
des tiers contre une menace imminente de
mort ou de blessure grave. Le Rapporteur
spécial demande aux Gouvernements
espagnol et marocain de coopérer pour
mener une enquête indépendante,
transparente et rapide sur ces morts.
Suite aux informations faisant état
d'expulsions collectives de migrants et
de requérants d'asile menées par les
autorités marocaines, Jorge Bustamante a
tenu à préciser que "les
expulsions collectives sont interdites
par l'article 22 de la Convention
internationale sur la protection des
droits de tous les travailleurs migrants et
des membres de leur famille. Il s'agit
là d'une disposition contraignante pour
le Maroc, qui est partie à cette
Convention, souligne le Rapporteur
spécial. Les expulsions collectives dans
de telles conditions mettent en danger le
droit à la vie".
Samedi 15 octobre 2005 : Le
ministre de la Communication,
porte-parole du gouvernement, Nabil
Benabdallah, a indiqué vendredi que
"le Maroc n'a pas vocation à
accueillir les centres de transit (NDLR.
pour les immigrés clandestins
subsahariens) et refuse de le faire car
nous ne sommes pas le territoire
concerné directement" ajoutant
"Certaines personnes pensent qu'il y
a lieu pour le Maroc de le faire, mais
nous n'acceptons pas ce marché".
Environ 20 000 immigrants africains
clandestins sont en Algérie et 10 000 au
Maroc, prêts à rejoindre les enclaves
espagnoles de Ceuta et Melilla. Nabil
Benabdallah a estimé que "cette
responsabilité incombe principalement à
l'Union européenne qui doit déclencher
un véritable plan Marshall" afin
d'apporter l'assistance nécessaire aux
pays subsahariens pour juguler les flux
migratoires à la source. Le ministre a
affirmé que "l'Union européenne
devait débloquer 40 millions d'euros il
y a 6 ans, pour aider le Maroc à lutter
contre l'immigration clandestine".
Mardi 25 octobre 2005 : Le
ministère de l'Intérieur a rendu lundi
son rapport qui révèle que "6
personnes ont trouvé la mort dont 4
suite à des tirs rasants provenant des
forces de sécurité marocaines, les deux
autres étant décédées suite à des
chocs hémorragiques dus à des plaies
multiples" dans la nuit du 5 au 6
octobre 2005, lors d'une tentative de
passage de la barrière métallique qui
sépare l'enclave espagnole de Melilla du
territoire marocain (nord du Maroc). Et
de préciser que "les forces de
l'ordre avaient dû ouvrir le feu dans le
cadre de la légitime défense". Le
ministère de l'Intérieur a
"déploré la tournure dramatique de
ces événements et exprime ses vifs
regrets devant la perte de vies
humaines". Les autorités marocaines
estiment à 80 millions d'euros le coût
de la lutte engagée contre l'immigration
clandestine depuis le début de l'année.
Elles déplorent "n'avoir pas encore
touché le moindre centime des 40
millions d'euros d'aide promise par
l'Union européenne".
Samedi 29 octobre 2005 : Lors
dune mission de 10 jours en Espagne
et au Maroc, au cours de laquelle ils se
sont rendus dans les villes de Ceuta,
Melilla, Oujda, Nador et Tanger, des
délégués de l'organisation de défense
des droits de l'homme, Amnesty
International, ont relevé de
"nombreuses irrégularités dans la
manière dont étaient traités certains
immigrés, et parmi eux déventuels
demandeurs dasile". Javier
Zuniga, conseiller auprès des Programmes
régionaux du Secrétariat international
dAmnesty International (Londres),
qui conduisait la délégation de
lorganisation, a déclaré :
"Nous avons pu constater que les
responsables de lapplication des
lois faisait un usage de la force
illégal et disproportionné,
nhésitant pas à se servir
darmes meurtrières. Ils ont tué
ou blessé un certain nombre de personnes
qui tentaient de passer la clôture.
Nombre de blessés graves se trouvant en
territoire espagnol ont été refoulés
par les portes aménagées dans cette
clôture, sans aucune formalité et sans
recevoir la moindre assistance
médicale." Nabil Benabdallah,
ministre de la Communication et
porte-parole du gouvernement, a qualifié
de "tendancieux" le rapport
d'Amnesty International rendu public
mercredi 26 octobre 2005 lors d'une
conférence de presse tenue à Madrid.
"Nous nous inscrivons en faux contre
ces affirmations. (
) Nous aimerions
avoir des preuves palpables de ces
affirmations", a déclaré Nabil
Benabdallah dans une déclaration
accordée à l'agence de presse
"Associated Press" ajoutant :
"Le traitement global a été un
traitement soucieux des droits des
migrants et des droits de l'Homme, même
si des erreurs ont été commises ça et
là". Pour le ministre de
l'Intérieur, Mostapha Sahel, "le
rapatriement de nos frères africains
s'est fait dans la dignité, en accord
avec les gouvernements concernés et les
personnes concernées elles-mêmes".
Lundi 31 octobre 2005 : Célébration
samedi soir à Rabat du 40e anniversaire
de la disparition de l'opposant marocain
Mehdi Ben Barka, fondateur de l'Union
nationale des forces populaires (UNFP),
devenu USFP (Union Socialiste des Forces
Populaires) en 1975, arrêté le 29
octobre 1965, à Paris, par des policiers
français. ll n'a pas réapparu depuis et
son corps n'a jamais été retrouvé.
L'Association marocaine des droits
humains, l'Organisation marocaine des
droits de l'Homme et le Forum justice et
vérité ont organisé un
"sit-in" en face du Parlement
pour demander que toute la vérité soit
faite sur cette affaire. Les 3
associations ont attribué "la
responsabilité de la disparition de Ben
Barka au Maroc, à la France, aux
Etats-Unis et à Israël" tout en
réclamant la "déclassification du
dossier couvert par le secret
défense".
Vendredi 4 novembre 2005 : A
l'occasion de la fête de l'Aïd al-Fitr,
qui marque vendredi la fin du mois de
jeûne du Ramadan, le roi Mohammed VI a
accordé une grâce totale ou partielle
en faveur de 1 111 personnes condamnées
dont 164 islamistes condamnés à des
peines de prison ferme dans le cadre de
l'enquête sur les attentats du 16 mai
2003 à Casablanca. 5 d'entre eux
condamnés à la réclusion à
perpétuité ont vu leur peine commuée
en réclusion à durée déterminée.
Lundi 7 novembre 2005 : Plusieurs
dizaines de milliers de Marocains sont
descendus dimanche dans le centre de
Casablanca pour réclamer la libération
des Abdelkrim El Mouhafidi, 49 ans, et
Abderrahim Boualam, 55 ans, employés à
l'ambassade du Maroc à Bagdad, enlevés
le 20 octobre 2005 à Bagdad et menacés
de mort par Al-Qaïda.
Jeudi 10 novembre 2005 : Les
représentants de plus de 50 pays
islamiques ont ouvert le lundi 7 novembre
2005 à Rabat, pour 2 jours, une
conférence sur les questions de
l'enfance qui a pour but de "fournir
une base solide à des progrès réels et
durables" pour les 600 millions
d'enfants (soit 1/4 des 2,3 milliards
d'enfants de la planète) qui vivent dans
les pays islamiques. Cette première
Conférence islamique des ministres
chargés de l'enfance, qualifiée
d'historique, organisée par
l'Organisation islamique pour
l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), l'UNICEF et
l'Organisation de la Conférence
islamique (OCI),
s'est conclue par la Déclaration de
Rabat sur l'enfant prônant la fin des
pratiques traditionnelles néfastes,
l'élimination des disparités entre
garçons et filles à l'école, ainsi que
la prise de mesures urgentes pour
remédier aux taux de mortalité beaucoup
trop élevés des enfants et des mères
dans certains pays islamiques. Dans les
pays islamiques, près de 4,3 millions
d'enfants de moins de cinq ans meurent
chaque année de maladies évitables et
de malnutrition. Environ 6 millions
d'enfants de moins de 5 ans souffrent de
malnutrition, près de 23 pour cent de la
population n'a pas accès à de l'eau
potable, et 45 pour cent à des
installations d'assainissement
adéquates. En Afrique subsaharienne,
notamment, les enfants sont menacés par
les conflits armés, le VIH/SIDA et la
pauvreté. La déclaration de Rabat a
demandé à tous les Etats membres de
prendre toutes mesures nécessaires à
lélimination de toutes les formes
de discrimination à légard des
filles, les pratiques traditionnelles ou
coutumières néfastes comme le mariage
des enfants, les mutilations
génitales des femmes,
à la lumière de la Déclaration du
Caire sur les normes législatives pour
la prévention des mutilations génitales
féminines et le Protocole de Maputo,
ainsi quen mettant en oeuvre et en
faisant respecter une législation à cet
effet et, le cas échéant, en formulant
au niveau national des plans, programmes
ou stratégies pour la protection des
filles.
Mardi 15 novembre 2005 : L'hebdomadaire
"Le Journal hebdomadaire" a
révélé dans son édition de samedi que
le Maroc "a participé directement
au programme de sous-traitance de la
torture mis en place par la CIA"
ajoutant que "des avions affrétés
par l'agence américaine auraient fait au
moins 10 déplacements au Maroc de 2002
à 2005". Le journal cite le
témoignage d'un ex-agent de la DST
marocaine qui affirme avoir assisté en
janvier 2004 à un transfert de détenus
à la base aérienne de Salé, près de
Rabat.
Mercredi 23 novembre 2005 : Le
président mauritanien du Conseil
militaire pour la justice et la
démocratie (CMJD, junte au pouvoir), le
colonel Ely Ould Mohamed Vall, est
arrivé lundi à Rabat pour une visite
officielle de 2 jours sur invitation du
roi Mohamed VI, quelques jours après la
célébration du 50ème anniversaire du
Royaume chérifien.
Lundi 28 novembre 2005 : Le
juge français Patrick Ramaël, chargé
de l'enquête sur la disparition en 1965
à Paris de l'opposant, de la gauche
marocaine Mehdi Ben Barka, fondateur de
l'Union nationale des forces populaires
(UNFP), devenu USFP (Union Socialiste des
Forces Populaires) en 1975, arrêté le
29 octobre 1965, à Paris, devant un
grand restaurant, par des policiers
français, est arrivé dimanche à Rabat.
Mehdi Ben Barka n'a pas réapparu depuis
et son corps n'a jamais été retrouvé.
Le juge français doit rencontrer à
Casablanca le juge d'instruction marocain
Jalal Sarhane en charge du dossier Mehdi
Ben Barka auprès de la chambre
criminelle relevant de la cour d'appel.
Le juge Patrick Ramaël devrait
auditionner plusieurs personnes au Maroc
dans le cadre d'une commission rogatoire
internationale (CRI).
Jeudi 1er décembre 2005 : L'organisation
de défense des droits de l'homme, Human
Right Watch (HRW),
basée à New York, a publié lundi 28
novembre 2005 un rapport intitulé "La commission
marocaine de vérité. Le devoir de
mémoire honoré à une époque
incertaine"
qui appelle "le gouvernement
marocain à agir pour mettre fin à
limpunité des forces de sécurité
(NDLR. "Les années de plomb"
de 1960 à 1999) et accroître
lindépendance de la justice
sil veut cimenter le legs de la
commission vérité du pays"
ajoutant : "Il faut que les
autorités marocaines reconnaissent que
les atteinte graves aux droits de l'homme
étaient systématiques et ordonnées aux
plus haut niveaux de l'Etat et il faut
qu'elles présentent des excuses
officielles aux victimes et à leur
famille. Human Rights Watch appelle à
"une réforme du système judiciaire
afin que les magistrats puissent
réellement mener des enquêtes
indépendantes et approfondies (...) sur
des délits récents ou des exactions
passées, que les accusés soient des
citoyens ordinaires ou des agents de
l'Etat" et regrette enfin que l'IER
(Instance Equité et Réconciliation,
Commission nationale pour la vérité,
l'équité et la réconciliation) ne soit
qu'une instance consultative et
"hormis le fait de verser des
compensations, aucun texte n'oblige une
institution étatique à lui obéir ou
même à considérer sérieusement ses
recommandations".
Vendredi 9 décembre 2005 : Le
gouvernement a procédé jeudi à la
destruction de son plus vieux bidonville,
Douar El Kora, étalé sur 60 hectares
dans la périphérie de Rabat la
capitale, dans le cadre d'un programme de
lutte contre l'habitat insalubre. Ce
bidonville qui existe depuis 1901, compte
1 750 baraques, dans lesquelles logent
environ 12 000 personnes. Les habitations
et les boutiques qui s'y trouvent seront
rasées en intégralité d'ici fin 2006.
Des habitants et des commerçants de ce
bidonville ont protesté contre cette
destruction déclarant : "Nous ne
sommes pas opposés à la destruction
mais à l'absence de solutions urgentes
pour régler notre situation de petits
commerçants", "Protestons
contre la destruction non annoncée de
nos boutiques".
Samedi 17 décembre 2005 : Le
roi Mohammed VI a demandé à ce que le
rapport final de l'Instance équité et
réconciliation (IER Instance Equité et
Réconciliation, Commission nationale
pour la vérité, l'équité et la
réconciliation chargée d'établir les
faits des violations des droits de
l'Homme commises entre 1956 et 1999,
réparer les préjudices, préserver la
mémoire nationale et réaliser une
réconciliation sociétale) sur "les
années de plomb" (de 1960 à 1999)
au Maroc, qui lui a été présenté
vendredi 16 décembre 2005, soit rendu
public. L'IER a pu déterminer au cours
d'une enquête qui a duré 23 mois que
322 personnes, considérées pour
certains comme faisant partie de la
catégorie de disparus, sont en réalité
décédées lors des émeutes urbaines de
1965, 1981, 1984 et 1990 "du fait
d'un usage disproportionné de la force
publique" et que 174 personnes sont
décédées en cours de détention
arbitraire ou disparition dans des
centres de détention. Selon l'IER,
"les années 1970 ont enregistré le
nombre le plus élevé de décès (109
cas) alors que les décennies suivantes
ont connu une nette régression : 9 cas
pour les années 1980 et 2 cas pour les
années 1990". L'Instance a
recommandé de mettre fin à l'impunité
pour les auteurs d'exactions.
** Le Roi Mohammed VI
a reçu, vendredi au Palais Royal Dar
Salam à Rabat, l'ancien Président
américain George Herbert
Walker Bush
(père de l'actuel président américain,
George W. Bush)
et a offert un déjeuner en son honneur.
Cette audience s'est déroulée en
présence de Mohamed Benaïssa, ministre
des Affaires étrangères et de la
Coopération. ** Les
associations des pilotes de ligne des
pays du Maghreb ont annoncé, mercredi 14
décembre 2005, à Casablanca, la
création de l'Union Maghrébine des
pilotes de ligne (UMPL).
Jeudi 22 décembre 2005 : L'organisation
américaine de défense des droits de
l'homme, Human Rights Watch (HRW),
a publié mardi 20 décembre 2005 à
Casablanca un rapport de
60 pages intitulé "A la maison en
marge de la loi : le cas des enfants
domestiques maltraités au Maroc",
qui révèle que le droit marocain refuse
à ces enfants les droits élémentaires
du travail, et les autorités punissent
rarement les employeurs qui les
maltraitent. HRW décrit les cas de
filles dont certaines n'ont pas plus de 5
ans qui travaillent 100 heures ou plus
par semaine, sans temps de repos ni
journée de congé, pour aussi peu que
quatre dirhams marocains (40 cents
américains) par jour. Jeunes et souvent
illettrés, les enfants domestiques
manquent souvent des capacités et des
possibilités de chercher de laide
pour quitter les lieux de travail où ils
sont maltraités. Mis à lécart
cachés dans des domiciles privés, la
plupart ne vont pas à lécole,
sortent rarement sauf pour des courses
brèves, et nont que des contacts
peu fréquents avec leurs familles. Human
Rights Watch a appelé le gouvernement
marocain à faire appliquer lâge
minimum de 15 ans pour tous les enfants
qui travaillent, à garantir aux
travailleurs domestiques les mêmes
droits quaux autres travailleurs,
éliminer les pires formes du travail des
enfants employés comme domestiques, et
sanctionner les employeurs et les
recruteurs de main duvre qui
maltraitent les enfants. En 2000, une
enquête nationale avait révélé le
nombre d'enfants âgés de 7 à 14 ans
qui travaillent est environ 600 000, soit
environ 11 % de ce groupe d'âge. 58 % de
ces enfants sont des garçons et 42 % des
filles. D'après la même enquête, 87 %
des enfants travailleurs sont des ruraux
contre seulement 13 % en milieu urbain.
Un enfant rural est 6 fois plus exposé
au travail qu'un enfant urbain. En 2003,
le ministère de l'Emploi avait mis en
place un plan national de lutte contre le
travail des enfants, en marge du
Programme international d'abolition du
travail des enfants (IPEC-Maroc), qui a
officiellement en juin 2001. La plupart
des enquêtes réalisées par les
organisations internationales de défense
des droits des enfants estiment à
quelque 2 millions le nombre d'enfants
marocains âgés de 7 à 15 ans qui ne
sont pas scolarisés.
Samedi 31 décembre 2005 : Le
directeur, Ahmed Reda Benchemsi, et un
journaliste, Karim Boukhari, de
l'hebdomadaire "Tel Quel"
poursuivis en diffamation pour injure
raciste ont été condamnés jeudi par la
cour d`appel de Casablanca à 2 mois de
prison avec sursis et à une amende de 72
000 euros. Dans un article publié en
juillet 2004, les 2 journalistes avaient
révélé que la députée à la Chambre
basse du parlement, Halima Assali, du
parti du Mouvement Populaire (MP, au
gouvernement) avait été danseuse et
avait adhéré à un parti politique pour
devenir parlementaire.
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