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22
janvier 2002 : IRAN : 197 prisonniers de guerre
irakiens ont été libérés et sont arrivés
hier soir en Irak. Certains étaient détenus
depuis 1991 et ont été libérés sous l'égide
de la Croix Rouge Internationale.
29 janvier 2002 : IRAN : Visite
éclair du chef de la diplomatie irakienne. Les
deux pays souhaitent renouer leurs relations dans
le but de lutter contre l'hégémonie américaine
et ont décidé de reprendre, dans un premier
temps, des vols directs entre Bagdad et Téhéran
pour les pélerins chiites iraniens.
6 février 2002 : IRAK : s'est dite
prête à autoriser le retour des inspecteurs de
l'ONU chargés du désarmement.
12 février 2002 : RUSSIE : a mis hier
en garde les Etats-Unis contre d'éventuelles
frappes unilatérales visant l'Irak. Vladimir
Poutine a précisé que "seul l'aval du
conseil de sécurité de l'ONU pourrait autoriser
un recours à la force contre les Irakiens"
et qu'il "faudrait établir des preuves
irréfutables de l'implication de l'Irak dans le
soutien aux mouvements terroristes
internationaux".
14 février 2002 : L'Irak
refuse le retour des inspecteurs de l'ONU sur son
territoire parlant d'un "complot
américain" après les menaces américaines
d'un recours à la force contre l'Irak, qui fait
partie, selon George Bush, "de l'axe du
mal".
16 février 2002 : Alors que
l'Irak plaidait jeudi devant le conseil de
sécurité de Nations Unies pour qu'il
intervienne auprès des Etats-Unis pour empêcher
une nouvelle guerre contre son territoire, le
président Bush a affirmé hier que "le
monde a un problème avec l'Irak et que le
status-quo n'est pas acceptable" et le
secrétaire d'état Colin Powell de poursuivre :
"Le régime irakien doit changé ou être
changé et les Etats-Unis sont prêts à agir
seuls pour y parvenir".La Russie, les pays
arabes, l'Union européenne et le Canada ont
vivement critiqué cette position.
8 mars 2002 :NEW YORK : Le
secrétaire général de l'ONU a rencontré le
ministre irakien des Affaires étrangères dans
le but de reprendre des négociations pour le
retour en Irak des inspecteurs de l'ONU sur le
désarmement.
12 mars 2002 : GRANDE BRETAGNE : Le
vice-président américain Dick Cheney est
arrivé à Londres où il a rencontré le premier
ministre Blair. Il se rendra dans 9 pays arabes.
Il tente de faire adhérer une majorité de pays
à une intervention armée contre l'Irak (qui
selon Bush, fait partie de l'axe du mal")
qui "développe des armes de destruction
massive".
9 avril 2002 : L'Irak a
annoncé la suspension de ses exportations de
pétrole brut pour une période de 30 jours pour
protester contre l'occupation par l'armée
israélienne des territoires palestiniens et
tenter d'obtenir un retrait immédiat. La Russie
a critiqué cette décision.
23 avril 2002 : Saddam
Hussein a annoncé qu'il donnerait 25 000 dollars
à chaque famille palestinienne propriétaire de
sa maison détruite à Jénine "par les
criminels sionistes".
29 avril 2002 : 1 million
de personnes ont manifesté hier à Bagdad pour
célébrer le 65ème anniversaire de leur
président, Saddam Hussein.
6 mai 2002 : Après un
mois d'arrêt pour protester contre la politique
d'invasion des territoires autonomes palestiniens
par l'armée israélienne, Bagdad annonce la
reprise de ses exportations de brut dès le 8
mai.
15 mai 2002 : NEW YORK : Le conseil
de sécurité de l'ONU a adopté hier à
l'unanimité la résolution 1409 qui vise à
alléger les sanctions économiques prises en
1990 contre l'IRAK et qui permettra l'importation
de produits d'usage civil.
17 mai 2002 : L'Irak est
prêt à accepter la résolution 1409 de l'ONU
autorisant l'importation de produits d'usage
civil. Bagdad a toutefois réclamé une levée
totale de l'embargo imposé en 1990 et l'arrêt
du survol des zones d'exclusion par l'armée
américaine et britannique imposé en 1991 après
la guerre du Golfe.
6 juin 2002 : Un
parlementaire canadien, Scott Ritter, a demandé
mardi au parlement d'Ottawa de tenter de
dissuader les Etats-Unis de lancer une guerre
contre l'Irak. Cet ancien inspecteur en chef de
l'ONU pour le désarmement de l'Irak a affirmé
que l'Irak est désarmée et qu'après la guerre
du Golfe et 11 ans de sanctions militaires et
économiques, elle ne détient plus aucune arme
biologique ou nucléaire. Le premier ministre
Jean Chrétien s'est toujours refusé à prendre
position contre Washington. Le comité
parlementaire, quant à lui, estime qu'il faut
lever les sanctions économiques contre l'Irak et
rouvrir l'ambassade du Canada à Bagdad.
18 juin 2002 : Après la
publication hier par le Washington Post d'un plan
secret élaboré par Washington aux fins de
renverser le président Saddam Hussein, le chef
de la diplomatie irakienne a déclaré que
"ce plan ne comportait rien de
nouveau". Selon le Washington Post, le
président Bush aurait demandé à la CIA
"d'employer tous les moyens nécessaires
pour renverser et même tuer Saddam
Hussein".
6 juillet 2002 : La
Commission Européenne a débloqué 13 millions
d'euros pour un programme d'aide à la population
irakienne touchée depuis 1990 par l'embargo à
la suite de la guerre du Golfe. Ces fonds
serviront à lancer des actions d'aide
alimentaire, d'éducation, d'amélioration des
systèmes de distribution et d'assainissement de
l'eau potable.
13 juillet 2002 : LIBAN : Selon le
quotidien As-Safir, qui cite des sources
diplomatiques, Washington a mené d'intenses
négociations avec le Qatar, la Turquie et la
Jordanie dans le but d'amener ces deux pays à
autoriser les troupes américaines à utiliser
leur territoire et leur espace aérien dans le
cadre d'une attaque contre l'Irak et renverser
Saddam Hussein. Selon ces mêmes sources,
l'attaque serait menée par voie terrestre avec
l'aide de 5000 soldats jordaniens.
15 juillet 2002 : L'Irak a
célébré dimanche le 44è anniversaire de la
chûte de la monarchie hachémite en place depuis
1921 par un coup d'état militaire perpétré par
le général Abdel Karim Kassel qui a instauré
un régime républicain. GRANDE-BRETAGNE
: Des officiers irakiens, en exil à
Londres, ont annoncé la création d'un
"Conseil militaire" dont le but est de
renverser Saddam Hussein. Ils ont appelé
l'armée irakienne à se joindre à eux.
20 juillet 2002 : L'aviation
américano-britannique a lancé dans la nuit de
jeudi à vendredi des raids aériens dans le sud
du pays touchant un quartier résidentiel causant
la mort de 5 civils et en blessant une vingtaine
d'autres. L'Irak ne reconnaît pas les 2 zones
d'exclusion aériennes imposées en 1991 par
Washington et Londres dans le nord et le sud du
pays car elles n'ont pas fait l'objet d'une
résolution de l'ONU.
3 août 2002 : Dans un
message adressé vendredi au Secrétaire
général de l'ONU, Bagdad a
invité le chef des inspecteurs de l'ONU en
charge du désarmement pour une reprise
éventuelles des discussions en vue du retour des
inspections de l'ONU interrompues en 1998.
8 août 2002 : Alors que
la menace d'une intervention militaire
américaine pour renverser Saddam Hussein se
précise, la communauté internationale se
mobilise contre cette initiative armée. Le
chancelier allemand Gehrard Schroeder s'est
déclaré "clairement opposé à une
intervention" estimant que cela pourrait
"détruire l'alliance internationale contre
le terrorisme". ** Le
parlement irakien a renouvelé son offre faite au
Congrès américain d'envoyer une mission
américaine chargée d'enquêter sur les stocks
d'armes de destruction massive qu'est supposé
détenir le président Saddam Hussein. Le
président Bush avait formellement rejeté cette
invitation. ARABIE SAOUDITE : Le ministre
des affaires étrangères saoudien, le prince
Saoud Al Façal, a déclaré mercredi que son
pays n'autoriserait pas les Etats-Unis à
utiliser son territoire pour lancer une attaque
contre l'Irak.
9 août 2002
: A l'occasion du 14ème anniversaire
de la fin de la guerre entre l'Irak et l'Iran, le
président Sadam Hussein a, dans un discours à
la nation, mis en garde les "forces du
mal" (les Etats-Unis et la Grande-Bretagne)
: "Quiconque attaquera son pays est voué à
un échec peu glorieux." Il a par ailleurs
appelé l'ONU "à respecter ses
engagements".
10 août 2002
: Une importante explosion s'est
produite vendredi dans une entreprise de
construction près de Jalahabad a fait 25 morts
et près de 85 blessés. Le souffle de
l'explosion a endommagé une cinquantaine de
maisons alentour. On n'ignore pour le moment s'il
s'agit d'un acte criminel car selon des témoins,
des explosifs sont stockés dans le bâtiment. ETATS-UNIS
: Une réunion a eu lieu vendredi à
Washington entre de hauts responsables du
Département d'Etat du Pentagone et 6 partis
d'opposition irakiens dans le but de mettre sur
pied un "après-Saddam Hussein". ** Le Conseil
du Commandement de la Révolution a
officiellement nommé Saddam Hussein candidat à
un nouveau mandat présidentiel de 7 ans lors du
référendum du 15 octobre prochain. La
constitution irakienne stipule que le candidat au
poste de président de la République doit
d'abord être choisi par le Conseil du
Commandement de la Révolution et ensuite soumis
à la population par un référendum.
Vendredi 16 août 2002 : Le Conseil
du Commandement de la Révolution a
officiellement nommé Saddam Hussein candidat
à un nouveau mandat présidentiel de 7 ans lors
du référendum du 15 octobre prochain. La
constitution irakienne stipule que le candidat au
poste de président de la République doit
d'abord être choisi par le Conseil du
Commandement de la Révolution et ensuite soumis
à la population par un référendum.
Mardi 20 août 2002 : Sabri
al-Bana, plus connu sous le nom d'Abou Nidal, 65
ans, chef du Fatah-Conseil Révolutionnaire, issu
de la scission du Fatah de Yasser Arafat en 1974,
a été retrouvé mort pas balles dans son
appartement de Bagdad. C'est le quotidien
palestinien Al-Ayyam qui a été le premier à
relater son décès, parlant d'un suicide. Abou
Nidal a perpétré des attentats sanglants
(notamment en Europe entre 1970 et 1985) dans une
vingtaine de pays faisant plus de 900 victimes. Plus de
détails sur Abou Nidal et son mouvement
terroriste.
Mercredi 21 août 2002 : Le
vice-premier-ministre, Tarek Aziz, a confirmé la
mort d'Abou Nidal, 65 ans, chef du Fatah-Conseil
Révolutionnaire, retrouvé mort par balles dans
son appartement de Bagdad. Il se serait bel et
bien suicidé. Selon un haut responsable irakien,
qui a voulu conserver l'anonymat, Abou Nidal
avait été placé en résidence surveillée pour
avoir "comploté contre le régime irakien,
ce qui l'avait poussé au suicide". Mais
selon certains opposants, Abou Nidal aurait été
retrouvé le corps criblé de balles. Plus de
détails sur Abou Nidal et son mouvement
terroriste.
Jeudi 22 août 2002 : Le
Fatah-Conseil Révolutionnaire conteste la thèse
du suicide de son chef Abou Nidal, annoncée les
autorités irakiennes. Selon lui, abou Nidal a
été assassiné par les services secrets
irakiens. Plus de
détails sur le Fatah-Conseil Révolutionnaire.
Samedi 24 août 2002 : L'aviation
américano-britannique a bombardé vendredi des
installations de défense anti-aérienne dans la
zone d'exclusion dans le nord du pays. Ces zones
d'exclusion, au nord et au sud de l'Irak, ont
été imposées par les Etats-Unis et la
Grande-Bretagne, après la guerre du Golfe en
1991. Mais l'Irak ne reconnaît pas ces zones car
elles ne font l'objet d'aucune résolution de
l'ONU. Selon les autorités irakiennes, depuis
1991, 1484 civils irakiens ont été tués lors
des bombardements américano-britanniques .
Lundi 26 août 2002 : L'aviation
américano-britannique a poursuivi ses
bombardements sur les zones d'exclusion
aériennes tuant 8 civils irakiens près de
Bassorah.
31 août 2002 : L'aviation
américano-britannique a bombardé raid vendredi
des installations de défense aériennes dans la
zone d'exclusion aérienne du sud du pays que
Bagdad ne reconnaît pas car n'ayant fait l'objet
d'aucune résolution de l'ONU.
3 septembre 2002 : Bagdad a
invité des journalistes et des photographes à
visiter une usine de phospates, près de
Al-Qaïm, à 500 km à l'ouest de Bagdad, que
Washington soupçonne de produire des composants
nucléaires. Selon Bagdad les inspecteurs en
désarmement de l'ONU ont visité 6 fois cette
usine et n'y ont rien trouvé de suspect.
5 septembre 2002 : La Ligue
Arabe, réunie au Caire, et l'Union européenne
se sont formellement opposés mercredi à toute
frappe militaire américaine contre l'Irak sans
un mandat de l'ONU.
11 septembre 2002 : Le
vice-président Taha Yassine Ramadan a appelé
les "Arabes à attaquer les intérêts
matériels et humains des Etats-Unis" en cas
de frappes américaines sur l'Irak.
13 septembre 2002 : L'ambassadeur
irakien auprès de l'ONU a immédiatement
répondu à George Bush déclarant que président
américain "essaie de tromper l'opinion
publique internationale" et qu'il "n'a
aucune preuve que l'irak soit lié au
terrorisme" et l'accuse d'avoir
"énoncé une longue liste de
mensonges" dans son discours.
14 septembre 2002 : Bagdad a
refusé tout retour des inspecteurs en
désarmement de l'ONU. Le
vice-premier ministre Tarek Aziz a déclaré
vendredi que "l'Irak donnerait une leçon
aux Etats-Unis en cas de frappes" ajoutant
que Washington cherche à contrôler l'Irak et
son pétrole et à protéger Israël".
17 septembre 2002 : Selon un
scientifique dissident irakien, responsable du
programme nucléaire irakien jusqu'en 1994, et
qui vit maintenant aux Etats-Unis, interviewé
pour le "Times" de Londres, l'Irak
disposerait de plus d'1 tonne d'uranium appauvri
importé en contrebande du Brésil et peut
produire des engins nucléaires.
18 septembre 2002 : Saddam
Hussein a accepté mardi, et sans condition, le
retour des inspecteurs de l'ONU chargés du
désarmement déclarant qu'il répondait ainsi à
"la pression amicale des autres pays
arabes" et que "les Etats-Unis
n'avaient plus de prétexte valable pour
l'attaquer". Pékin et Moscou se sont
déclarés satisfaits par ce volte-face du
président irakien tandis que Londres et
Washington rejetaient cette offre. La France
elle, a déclaré qu'il "fallait prendre
Saddam Hussein au mot". Pour les pays
arabes, c'est une grande victoire diplomatique.
L'AIEA s'est dite prête à
reprendre immédiatement ses inspections si l'ONU
le décidait.
18 septembre 2002 : Bagdad a
confirmé à l'ONU sa décision d'accepter le
retour immédiat et sans condition des
inspecteurs de l'ONU chargés du désarmement. Le
président Bush parle de "subterfuge".
20 septembre 2002 : Selon
l'ancien inspecteur de l'ONU chargé du
désarmement en Irak, Scott Ritter, 90 à 95 %
des armes de destruction massive irakiennes ont
été détruites lors des inspections onusiennes.
Scott Ritter n'a pas exclu que Bagdad puisse
disposer d'importants stocks d'armes chimiques
qui, selon lui, sont périmés : "ce n'est
plus qu'une matière visqueuse, inutile et sans
danger". Rappelons qu'un scientifique
irakien dissident, qui vit aux Etats-Unis, avait
accordé une interview au Times de Londres dans
laquelle il affirmait que l'Irak était en mesure
de fabriquer des armes de destruction massive
d'ici Noël. ** Badgad a
espéré que sa décision d'accepter le retour
des inspecteurs de l'ONU se doit d'être une
première étape vers la levée des sanctions
imposées depuis 1990.
20 septembre 2002 : Badgad a
réaffirmé ne détenir aucune arme nucléaire,
chimique ou biologique. Les inspecteurs de l'ONU
chargés du désarmement pourraient arriver pour
débuter leurs inspections à la mi-octobre.
25 septembre 2002 : GRANDE-BRETAGNE
: Lors d'une réunion extraordinaire
de la Chambre des Communes, le premier ministre
Tony Blair a présenté un rapport de 55 pages
par lequel il démontre que l'Irak serait prête
à développer des armes de destruction massive
et développer l'arme nucléaire d'ici un ou deux
ans par l'aide étrangère ou 5 ans par ses
propres moyens. IRAK :
En réponse à ces accusations, le
ministre des affaires étrangères a annoncé
qu'il était prêt à accueillir les experts en
désarmement.
26 septembre 2002 : Bagdad a
une nouvelle rejeté les accusations du premier
ministre britannique qui a publié mardi un
rapport selon lequel l'Irak détiendrait des
stocks d'armes de destruction massive et les a
qualifiées de "mensonges et
d'allégations".
27 septembre 2002 : L'aviation
américano-britannique a bombardé jeudi
l'aéroport de Bassorah pour y détruire une
rampe de radars mobiles de défense
anti-aérienne. Selon Bagdad, ce sont les radars
civils de l'aéroport qui ont été détruits.
28 septembre 2002 : Au cours
d'une interview à la télévision nationale, le
vice-premier ministre Tarek Aziz a déclaré que
son pays "était déterminé à se défendre
contre toute frappe américaine" mais
"n'a pas les moyens d'attaquer
Israël".
3 octobre 2002 : L'Irak a
qualifié d'inacceptable ce revirement de
position de la part des Etats-Unis. ** A Dokan,
dans le Kurdistan irakien, dans le nord du pays,
les chefs du Parti démocratique du Kurdistan
(PDK) Massoud Barzani et de l'Union patriotique
du Kurdistan (UPK) Jalal Talabani ont signé
mardi un accord de paix et de normalisation de
leurs relations visant "à mettre de l'ordre
dans la maison kurde".
4 octobre 2002 : L'aviation
américano-britannique a bombardé jeudi le sud
de l'Irak. Selon un porte-parole militaire
irakien, 5 civils ont été tués et 11 autres
blessés. Bagdad a demandé au Secrétaire
Général de l'ONU de faire cesser les
"agressions aériennes et navales
américaines, britanniques et
australiennes".
7 octobre 2002 : L'ambassadeur
irakien auprès de l'ONU a déclaré dimanche que
Bagdad "n'est pas par principe opposée à
une nouvelle résolution du Conseil de Sécurité
de l'ONU sur les modalités d'investigation de
son armement". Jusqu'alors Saddam Hussein
imposait que toute nouvelle résolution soit
liée à la levée de l'embargo international qui
frappe son pays depuis 1990.
10 octobre 2002 : L'aviation
américano-britannique a lancé mercredi un raid
sur le nord du pays sur une batterie de missiles
sol-air. Selon un porte-parole irakien, 4 civils
ont été tués et une dizaine d'autres blessés
pendant l'opération.
11 octobre 2002 : Pour la
troisième fois en 15 jours, l'aviation
américano-britannique a bombardé l'aéroport de
Bassorah détruisant les équipements radars. ** Bagdad a
par ailleurs invité les Etats-Unis "pour
une inspection immédiate" de deux sites
jugés suspects par Washington.
12 octobre 2002 : Selon le
New York Times, qui a interviewé plusieurs
responsables américains, qui ont préféré
garder l'anonymat, Washington a élaboré un plan
qui prévoit d'instaurer un gouvernement
militaire américain, confié au général
Francks (qui dirige actuellement de la guerre en
Afghanistan) après une éventuelle guerre contre
l'Irak. Ce gouvernement s'occuperait de la
gestion de l'Irak, des champs pétroliers, du
procès de certains dirigeants irakiens pour
crimes de guerre et se chargerait de la
transition vers un régime civil.
14 octobre 2002 : Bagdad a
adressé samedi une lettre dans laquelle elle
invite les experts en armement des Nations-Unies
à inspecter tous ses sites Washington réfute
cette lettre arguant que l'Irak "continue de
jouer avec les mots" et cherchera de nouveau
à "se dérober à ses obligations".
15 octobre 2002 : Bagdad a
adressé samedi une lettre dans laquelle elle
invite les experts en armement des Nations-Unies
à inspecter tous ses sites Washington réfute
cette lettre arguant que l'Irak "continue de
jouer avec les mots" et cherchera de nouveau
à "se dérober à ses obligations". KOWEIT : Les troupes
américaines stationnées dans le pays ont été
une nouvelle fois la cible, lundi, pour la
troisième fois en moins d'une semaine, d'une
attaque à l'arme automatique. Aucune victime
n'est à déplorer. QATAR : Le
secrétaire général de la Ligue Arabe, Amr
Moussa, a déclaré lundi à son départ de Doha
"qu'aucun soldat arabe ne participera à une
action militaire contre l'Irak."
16 octobre 2002 : 11 millions
d'électeurs sont appelés aux urnes pour valider
Saddam Hussein à son poste de président pour un
nouveau mandat de 7 ans. Les résultats ne
laisseront aucune surprise. Aux dernières
élections, Saddam Hussein avait été
plébiscité avec plus de 99 % des voix. ETATS-UNIS
: Le Conseil de Sécurité de l'ONU
étudie aujourd'hui lors d'une séance publique
le projet de résolution proposé par Américains
et Britanniques prônant un recours à la force
contre l'Irak. Le premier ministre israélien est
arrivé mardi soir à Washington. Il devrait
rencontrer aujourd'hui le président Bush.
17 octobre 2002 : Saddam
Hussein a été réélu à son poste de
président pour un nouveau mandat de 7 ans avec
100 % des voix. ETATS-UNIS : Le Conseil
de Sécurité de l'ONU étudie depuis hier lors
d'une séance publique le projet de résolution
proposé par Américains et Britanniques prônant
un recours à la force contre l'Irak. 67 orateurs
doivent prendre la parole ainsi que les 15 pays
membres composant le Conseil de Sécurité qui
demeurent très divisés sur ce projet de
résolution.
18 octobre 2002 : Alors que
10 000 personnes ont défilé dans les rues de
Bagdad pour célébrer la réélection de leur
président, Saddam Hussein, qui a prêté serment
jeudi pour un nouveau mandat de 7 ans. ** Le chef de
la représentation diplomatique espagnole à
Bagdad, Fernando Valderrama, a donné sa
démission jeudi suite à la décision du
gouvernement espagnol de soutenir une action
militaire contre l'Irak.
19 octobre 2002 : ETATS-UNIS : Lors des
débats publiques devant le Conseil de Sécurité
de l'ONU sur la question irakienne, Washington a
accepté le principe du vote d'une seconde
résolution contraignante pour l'Irak dans le cas
d'un revirement de Bagdad sur la mission des
inspecteurs en désarmement de l'ONU.
21 octobre 2002 : Le
président Saddam Hussein, moins de 5 jours
après sa réélection avec 100 % des voix, a
amnistié dimanche tous les condamnés, y compris
les prisonniers politiques. Seuls les détenus
condamnés pour espionnage au profit d'Israël et
des Etats-Unis resteront en prison. La mesure a
été appliquée immédiatement.
22 octobre 2002 : Les prisons
de tout le pays sont vides. Environ 150 000
prisonniers, de droit commun et politiques, ont
été libérés dimanche. Amnesty International
qualifiant d'"initiative positive" la
libération de tous les prisonniers irakiens a
demandé à Bagdad de se justifier sur un nombre
non défini de disparus. Le régime irakien a
toujours refusé la venue sur son territoire
d'une délégation d'Amnesty International. ETATS-UNIS
: Selon le porte-parole du Congrès
National Irakien (opposition), Washington a
annoncé lundi son intention de former
militairement et armer environ 5000 opposants
irakiens dès le mois de novembre. La plupart des
opposants ne proviennent pas d'Irak. Il y a 4
ans, Washington avait officiellement pris des
mesures pour apporter son soutien à l'opposition
irakienne. Les fonds viennent d'être déboqués
: environ 92 millions de dollars. ** Les
Etats-Unis ont proposé un nouveau projet de
résolution sur l'Irak devant les 4 membres du
Conseil de Sécurité de l'ONU bénéficiant du
droit de véto, et qui tient compte des
réticences de la France, de la Chine et de
Russie quant au recours systématique à la force
si Bagdad se soustrait aux inspections.
23 octobre 2002 : Les tombes
de soldats des pays membres du Commonwealth et de
Grande-Bretagne, morts pendant la Seconde Guerre
Mondiale, ont été saccagées. Un porte-parole
du gouverneur de Basra a confirmé l'information
ajoutant que des Irakiens, furieux des menaces
américano-britanniques qui pèsent sur leur
pays, s'en étaient pris aux sépultures. Environ
54 000 soldats sont enterrés à Basra dans le
sud-est de l'Irak.
1er novembre 2002 : Dans un
communiqué diffusé jeudi par le département
d'état, Washington a appelé ses ressortissants
"à ne pas se rendre en Irak" car ils
"courent le risque de se faire enlever,
l'Irak restant un pays dangereux".
2 novembre 2002 : ETATS-UNIS : Selon un
sondage de l'Institut Harris rendu publique
jeudi, 63 % des Américains seraient favorables
à une intervention militaire contre l'Irak. ** 13 000
universitaires, et 17 000 partisans, ont signé
une lettre ouverte par laquelle ils affirment
leur opposition à une intervention militaire
contre l'Irak.
5 novembre 2002 : Dans une
lettre adressée au secrétaire général de
l'ONU, Naji Sabri, le ministre des affaires
étrangères, a demandé à ce qu'il fasse cesser
les patrouilles américano-britanniques sur le
nord et le sud du pays, zones d'exclusion
aériennes délimitées par Washington et Londres
à la fin de la guerre du Golfe sans qu'aucune
résolution de l'ONU n'ait été votée. ** Le
chef de file de l'extrême-droite autrichienne,
Joerg Haider a rencontré lundi le président
irakien Saddam Hussein provoquant une vaste
montée de critiques de la classe politique
autrichienne qui a condamné cette visite. ARABIE
SAOUDITE : a annoncé dimanche qu'elle ne
mettrait pas à disposition des Etats-Unis ses
bases militaires dans l'éventualité d'une
frappe militaire contre l'Irak, même dans le cas
d'une résolution de l'ONU, provoquant la chute
immédiate des cours du pétrole.
6 novembre 2002 : Bagdad
s'est dit prête mardi à accepter toute
résolution votée par l'ONU sur son désarmement
(toujours en discussion à la suite de
l'opposition de 3 des 5 membres permanents du
Conseil de Sécurité, la France, la Chine et la
Russie) à condition qu'elle n'impose aucun
recours militaire américain contre l'Irak.
L'Irak a jusqu'à présent refusé toute forme de
résolution.
8 novembre 2002 : ETATS-UNIS : Reprise des
discussions à huis-clos jeudi au siège de l'ONU
à New York sur le projet américain de
résolution sur le désarmement en Irak. Des
avancées auraient été faites. Washington
souhaite que cette résolution soit votée au
plus vite ; l'ONU souhaite étudier le projet à
fond avant de se décider.
9 novembre 2002 : ETATS-UNIS : Après 8
semaines de négociations et d'âpres
discussions, la résolution 1441 qui renforce
considérablement les pouvoirs des experts
chargés du désarmement en Irak a été votée
vendredi à l'unanimité. L'Irak a 7 jours pour
accepter cette résolution puis 30 jours pour
adresser à l'ONU la liste complète de tous ses
armements. Le chef de la mission d'experts en
désarmement Hans Blix a annoncé qu'il se
rendrait en Irak le 18 novembre prochain.
11 novembre 2002 : Le
président Saddam Hussein a fait convoquer le
parlement en session extraordinaire pour discuter
la résolution 1441 de l'ONU sans toutefois en
divulguer la date. ETATS-UNIS
: Le président Bush s'est engagé
samedi à "faire respecter le jugement du
monde" (NDLR. La résolution 1441 de l'ONU
sur le désarment en Irak".) Le
secrétaire général de la Maison Blanche,
Andrew Card, a affirmé, au cours d'une interview
à la télévision NBC, "si l'Irak viole la
résolution 1441 de l'ONU, les Etats-Unis
n'auront pas besoin de la permission de l'ONU
pour lancer une offensive contre l'Irak".
12 novembre 2002 : Le
parlement s'est réuni lundi en session
extraordinaire et recommande le rejet de la
résolution 1441 de l'ONU. Il acceptera cependant
la décision que prendra le président Saddam
Hussein quelle qu'elle soit.
13 novembre 2002 : Le
parlement s'est prononcé contre la résolution
1441 de l'ONU affirmant qu'elle "viole la
souveraineté de l'Irak et enfreint toutes les
lois internationales". Le fils aîné et
très influent de Saddam Hussein, Oudaï, avait
pourtant demandé au parlement d'accepter cette
résolution. Washington a qualifié de
"théâtre politique" le vote du
parlement irakien. Saddam Hussein doit donner sa
réponse à l'ONU vendredi.
14 novembre 2002 : Saddam
Hussein a accepté mercredi, sans réserves, la
résolution 1441 du Conseil de sécurité de
l'ONU. Le chef des inspecteurs en désarmement,
Hans Blix, a annoncé qu'il se rendrait à Bagdad
le 18 novembre prochain pour préparer le terrain
à la future équipe qui devrait commencer son
inspection dès le 23 décembre.
19 novembre 2002 : Le chef des
inspecteurs de l'ONU chargés du désarmement,
Hans Blix, et le chef de l'AIEA, Mohammed
Al Baradei, sont arrivés lundi à Bagdad où ils
ont rencontrés de hauts responsables irakiens.
Le président irakien a jusqu'au 8 décembre pour
fournir la liste de tous ces sites d'armement,
que l'ONU estime à environ 800. Les équipes
d'inspecteurs de l'ONU devraient début leur
mission d'inspection en Irak le 28 novembre
prochain. Saddam Hussein a exhorté les
inspecteurs "à respecter la dignité et la
sécurité du pays".
20 novembre 2002 : Bagdad a
déclaré mardi qu'elle remettra à l'ONU la
liste de tous ses sites d'armes de destruction
massive à la date prévue soit le 8 décembre
prochain. ** Le secrétaire général
de l'ONU, Kofi Annan, a mis fin mardi à la
polémique soulevée par le président Bush qui
avait déclaré lundi que tout tir irakien sur
l'aviation américano-britannique qui survole les
zones d'exclusion aérienne dans le nord et le
sud du pays (NDLR. Ces zones ont été décidées
par Washington et Londres à la fin de la guerre
du Golfe et ne font l'objet d'aucune résolution
de l'ONU) sera considéré comme une violation de
la résolution 1441. Kofi Annan a affirmé que
ces tirs n'entrent pas dans le cadre de cette
résolution et n'en constituent pas une
violation.
21 novembre 2002 : Le chef
des inspecteurs en désarmement de l'ONU, Hans
Blix, et le chef de l'AIEA, Mohammed Al Baradei,
ont terminé leur première visite d'évaluation
en Irak qu'ils ont qualifié de
"constructive". ** L'aviation
américaine a lancé, pour la troisième fois
cette semaine des bombardements contre des
installations de défense aérienne irakienne
près de Bassorah et Al Kut en représailles à
des tirs irakiens sur les avions américains qui
survolent les zones d'exclusion que l'Irak ne
reconnaît pas car non définie par une
résolution de l'ONU.
25 novembre 2002 : Une
équipe d'inspecteurs en désarmement de l'ONU
est arrivée à Bagdad où les inspections
devraient commencer mercredi. 5 techniciens de
l'ONU sont arrivés samedi dans le pays, venant
s'ajouter aux 33 autres déjà présents, avec 20
tonnes de matériel en vue de préparer leur
mission. Saddam Hussein a accusé Washington de
"vouloir la guerre" malgré
l'acceptation sans condition de la résolution
1441 de l'ONU.
27 novembre 2002 : Alors
même que les inspecteurs en désarmement de
l'ONU commencent aujourd'hui leurs inspections
sur des sites "où tout mouvement d'entrée
ou de sortie des lieux a été interdit",
les Etats-Unis ont opposé leur droit de véto au
programme de l'ONU "Pétrole contre
nourriture" qui permet à l'Irak d'échanger
leur pétrole contre des produits de première
nécessité. Le programme a été renouvelé pour
9 jours au lieu des 90 jours habituels.
28 novembre 2002 : Les
inspecteurs chargés du désarmement de l'ONU ont
entamé mercredi leurs premières inspections.
Selon un responsable de l'ONU, "les
inspections se sont déroulées sans
encombre".
29 novembre 2002 : Les
inspecteurs chargés du désarmement de l'ONU
poursuivaient jeudi leur mission. 4 sites, déjà
inspectés en 1998, et soupçonnés par
Washington de fabriquer des armes chimiques, ont
été examinés par les experts en désarmement.
Ils n'ont fait aucun commentaire à la fin de
leur examen des sites.
2 décembre 2002 : L'aviation
américano-britannique a bombardé le sud du pays
et notamment Bassorah faisant 4 morts et 27
blessés. Le commandement central américain a
annoncé que les tirs "étaient destinés à
la DCA irakienne par mesure
d'auto-défense".
3 décembre 2002 : Les
inspecteurs de l'ONU et de l'AIEA chargés du
désarmement poursuivent leur mission
d'inspection des sites irakiens. Ils ont signalé
que du matériel présent sur un site inspecté
en 1998 était manquant. Il s'agit de caméras de
surveillance et de pièces d'équipement
"étiquetées par l'ONU". Selon Bagdad,
les caméras de surveillance ont été détruites
lors de bombardements en 1998 et les pièces ont
été transférées vers d'autres sites.
4 décembre 2002 : Les
inspecteurs de l'ONU et de l'AIEA chargés du
désarmement ont pénétré sans incident, et
pour la première fois, dans un palais
présidentiel. Jamais auparavant, Saddam Hussein
n'avait autorisé l'ONU à effectuer des visites
dans ses palais. Le secrétaire général de
l'ONU a félicité l'Irak pour "sa bonne
coopération". ** Bagdad a
par ailleurs annoncé qu'elle communiquerait un
jour à l'avance, soit le 7 décembre, la liste
complète de tout son arsenal.
5 décembre 2002 : Alors que
les inspections de l'ONU se poursuivent, l'Irak a
renouvelé fermement ses assertions : Bagdad ne
possède plus d'armes de destruction massive. INDE : Le
président russe Vladimir Poutine termine
aujourd'hui sa visite en Inde. Mercredi, dans une
déclaration commune avec le premier ministre
indien Behari Vajpayee, les deux hommes se sont
dits "formellement opposés à un recours à
la force en Irak" critiquant
"l'unilatéralisme de Washington".
6 décembre 2002 : Dans un
discours radio télévisé à l'occasion de la
fête marquant la fin du Ramadan, le président
Saddam Hussein a salué mercredi "la
patience" du peuple irakien estimant que
"la présence des inspecteurs en
désarmement était une opportunité pour l'Irak
de prouver qu'il ne dispose pas d'armes de
destruction massive". ** Il n'y a
pas eu d'inspections jeudi pour cause de fête de
fin de Ramadan. ** Le
vice-président Taha Yassine Ramadan a accusé
mercredi les inspecteurs en désarmement de l'ONU
"d'être des espions à la solde de la CIA et du
Mossad" ajoutant : "Les inspecteurs ne
sont pas venus pour s'assurer que l'Irak ne
possède pas d'armes de destruction massive, mais
sont venus pour fournir de meilleures conditions
et des informations plus précises pour l'attaque
à venir".
7 décembre 2002 : L'équipe
chargée du désarmement n'a pas procédé à de
nouvelles inspections vendredi en raison de la
fête de fin du Ramadan. Des milliers d'Irakiens
se sont rendus dans les mosquées pour la prière
du vendredi où les chefs religieux les ont
appelés à "la mobilisation face aux
Américains et à tous les peuples
mécréants".
9 décembre 2002 : Badgad a
transmis en temps et en heure son rapport
(composé de plus de 13 000 pages) sur l'état de
son programme d'armement, conformément à la
résolution 1441 de l'ONU, aux inspecteurs de
l'ONU qui l'ont acheminé dimanche soir à l'ONU
à New York et à l'AIEA à Vienne alors que sur
le terrain les inspecteurs ont procédé à de
nouveaux examens de sites. 25 inspecteurs
supplémentaires ont été dépêchés sur place.
** Le président Saddam
Hussein a présenté vendredi soir ses excuses au
peuple koweitien pour l'avoir envahi en 1990 tout
en fustigeant les autorités koweitiennes qui
selon lui "jouent le jeu des
Etats-Unis".
10 décembre 2002 : Les
inspecteurs en désarmement de l'ONU ont
inspecté lundi une usine de production de chlore
et de phénol située dans le complexe de Falouja
à 80 km au nord-ouest de Bagdad et soupçonné
par Washington de produire des armes de
destruction massive. L'inspection a duré près
de 4 heures.
11 décembre 2002 : 28 nouveaux
inspecteurs en désarmement sont arrivés mardi
à Bagdad. Les inspections se poursuivent où 5
nouveaux sites suspects ont été inspectés. ETATS-UNIS : ont
provoqué un tollé général au siège de l'ONU
à New York mardi en s'emparant, grâce à leur
influence, du rapport unique fourni par l'Irak
sur l'état de son armement non conventionnel, en
déclarant qu'ils ne "voulaient pas que des
informations sensibles contenues dans ce rapport
ne tombent entre les mains de pays cherchant à
se doter de ce type d'armes". Des copies ont
été remises plus tard aux autres membres
permanents du Conseil de Sécurité expurgés de
certains passages. La Syrie a vivement protesté
contre cette façon de procéder.
12 décembre 2002 : ETATS-UNIS : Le
secrétaire général de l'ONU, Koffi Annan,
s'est prononcé mercredi sur la façon dont
Washington avait fait main basse sur la copie
intégrale unique du rapport remis par l'Irak sur
l'état de son armement la jugeant
"regrettable". Il a espéré que cela
ne se reproduira plus.
14 décembre 2002 : "Bagdad
ne souhaite pas la guerre et si l'ennemi
américain s'implique dans une agression, et si
cette guerre lui est imposée, ce sera une dure
leçon pour cette administration
criminelle", tels sont les propos du
vice-président Taha Yassine Ramadan lors d'une
interview à la télévision qatariote
Al-Jazeera. Il a poursuivi en ajoutant que l'Irak
poursuivra sa coopération avec les inspecteurs
chargés du désarmement conformément à son
engagement bien que "la résolution 1441
soit mauvaise". RUSSIE : Après la
rupture par l'Irak d'un important contrat
pétrolier, aux motifs que la Russie n'exploitait
"pas le gisement comme prévu", Moscou
a annoncé qu'elle pourrait peut-être remettre
en question son soutien à Bagdad face à une
offensive militaire américaine.
16 décembre 2002 : Les
inspecteurs chargés du désarmement ont mené
une inspection surprise dimanche dans les locaux
du ministère de la Défense. De nouveaux
inspecteurs sont arrivés dans le pays pour
permettre une accélération des inspections. 113
experts sont actuellement en Irak. ** Bagad a
dénoncé les bombardements
américano-britanniques lancés samedi sur le sud
du pays. Washington précise que ces actions ont
été menées "avec des armes de précision
sur des des unités de communication de la
défense aérienne irakienne" en
représailles à la violation de la zone
d'exclusion par des appareils irakiens. Rappelons
que ces zones d'exclusion dans le nord et le sud
du pays ont été décidées par les Etats-Unis
et la Grande-Bretagne au lendemain de la guerre
du Golfe et ne font l'objet d'aucune résolution
de la part du Conseil de Sécurité de l'ONU.
17 décembre 2002 : Les
inspections se poursuivent. Le chef des
inspecteurs chargés du désarmement, Hans Blix,
a demandé à Bagdad de lui fournir la liste de
tous les scientifiques irakiens qui ont
participé aux programmes nucléaires. La
résolution 1441 de l'ONU permet aux inspecteurs
d'interroger soit sur place soit dans un pays
étranger de tous les savants irakiens.
19 décembre 2002 : L'aviation
américano-britannique a lancé de nouvelles
attaques mercredi sur des bases radar irakiennes
dans le sud du pays. Les raids aériens contre
des cibles irakiennes sont quasi quotidiens.
20 décembre 2002 : ETATS-UNIS : Le chef des
inspecteurs de l'ONU en charge du désarmement en
Irak, Hans Blix, et le président de l'AIEA,
Mohamed El Baradaï, ont fait part de leur
évaluation du rapport de 12 000 pages remis par
l'Irak sur son armement dans une réunion à huis
clos à New York. Ils ont déclaré ne pouvoir ni
confirmer ni démentir que les programmes
d'armements de destruction massive ont été
complètement éliminés" et devoir
travailler davantage sur la déclaration".
La Syrie, seul pays arabe parmi les 15 membres du
Conseil de Sécurité, a refusé de participer à
la réunion justifiant son refus par le fait
qu'elle n'avait reçu qu'une version expurgée du
rapport irakien. Pour le secrétaire d'Etat à la
Défense Colin Powell, "il y a des omissions qui selon
nous constituent des violations patentes" de
la résolution 1441 du Conseil de Sécurité de
l'ONU.
24 décembre 2002 : Dans une
allocution à la télévision nationale, le
président Saddam Hussein a invité les services
de renseignements américains, et plus
particulièrement la CIA, à venir enquêter sur
les sites présumés développer, selon
Washington, des armes de destruction massive. ** Dans une
interview donnée hier à la télévision
américaine CNN, le directeur de l'AIEA, Mohamed ElBaradei a
déclaré que les inspecteurs de l'ONU chargés
du désarmement avaient commencé à interroger
les savants irakiens impliqués dans les
programmes nucléaires. Washington a demandé à
ce que ces savants soient interrogés hors d'Irak
arguant que dans le pays ils risquaient d'être
"victimes de pression".
25 décembre 2002 : Un avion
sans pilote américain qui survolait la zone
d'exclusion aérienne dans le sud du pays,
imposée après la guerre du Golfe par les
Etats-Unis et la Grande-Bretagne, sans
résolution de l'ONU, a été abattu lundi par la
chasse irakienne. RUSSIE : Le ministre
des Affaires étrangères, Igor Ivanov, a
déclaré qu'une "opération militaire
américaine contre l'Irak nuirait aux intérêts
russes dans la région". En effet, Moscou
négocie avec Bagdad après la décision
irakienne de mettre un terme à un contrat
pétrolier, signé en 1997 avec la compagnie
pétrolière russe Loukoil, pour un montant de 4
milliards de dollars. Bagdad a demandé à ce
qu'une autre compagnie russe soit nommée.
26 décembre 2002 : Les
inspecteurs de l'ONU chargés du désarmement,
ont poursuivi, mercredi, jour de Noël, les
inspections de plusieurs sites dits
"sensibles" : un centre de fabrication
de missiles, une usine de production de gaz et
une fabrique de papier. Pour la première fois
ils ont procédé à l'interrogatoire d'un
ingénieur irakien sur le programme nucléaire de
Saddam Hussein.
27 décembre 2002 : Alors que
les inspecteurs de l'ONU chargés du
désarmement, poursuivent leurs examens des sites
irakiens, un responsable de l'organisme de
contrôle irakien a déclaré que "pour
l'instant, on peut dire qu'aucune preuve
attestant que l'Irak dispose de stocks d'armes de
destruction massive n'a pu être trouvée par
l'ONU". ** L'aviation
américano-britannique a bombardé jeudi un
centre de communication irakien près de Tallil
dans le sud du pays faisant 3 morts et 16
blessés l'agence de presse INA. EGYPTE : Le chef de
la diplomatie égyptienne, Ahmed Amer, a
déclaré jeudi que "l'Egypte ne ferait pas
partie d'une offensive contre l'Irak."
28 décembre 2002 : GRANDE-BRETAGNE
: Le Haut Commissaire de l'ONU aux
Réfugiés, Ruud Lubers, a, dans une déclaration
vendredi à la BCC, déclaré qu'une guerre
contre l'Irak "serait un désastre
humanitaire qui pourrait engendré un flux massif
de réfugiés".
30 décembre 2002 : Alors que
les inspecteurs de l'ONU chargés du désarmement
entament leur deuxième mois de mission, Bagdad a
remis samedi la liste de 500 scientifiques qui
travaillaient sur des programmes d'armes de
destruction massive. ** Selon le
Washington Post, les forces armées américaines
ont été déployées ce week-end en grand nombre
dans le Golfe.
31 décembre 2002 : Les
inspecteurs de l'ONU chargés du désarmement ont
vérifié au moins 7 sites lundi et notamment une
usine de fabrication de pièces détachées pour
missiles, un centre de fabrication de pesticides
et un centre de télécommunications. Hans Blix a
jusqu'au 27 janvier prochain pour présenter son
rapport définitif au Conseil de Sécurité de
l'ONU.
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