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- Samedi 3 janvier 2004 : Alors
que le scrutin présidentiel anticipé
doit se dérouler dimanche, le
secrétaire général de l'ONU, Kofi
Annan, a annoncé l'envoi sur place d'une
équipe d'observateurs chargés de
surveiller le scrutin. Ils coopèreront
avec l'Union européenne et
l'Organisation pour la sécurité et la
coopération en Europe (OSCE). Selon des
sondages, Mikhaïl Saakachvili, 35 ans
(avocat à New York, de retour en
Géorgie en 1995, ancien ministre de la
justice), chef du parti d'opposition
Mouvement National, à l'origine de la
démission volontaire du président
Chevardnadzé, sortirait grand vainqueur
de cette élection.
Lundi 5 janvier 2004 : La
télévision a annoncé que, d'après un
sondage réalisé à la sortie des urnes,
par une organisation non-gouvernementale
financée par la Grande-Bretagne et les
Etats-Unis, Mikhaïl Saakachvili, 35 ans
(avocat à New York, de retour en
Géorgie en 1995, ancien ministre de la
justice), chef du parti d'opposition
Mouvement National, à l'origine de la
démission volontaire du président
Chevardnadzé, a remporté l'élection
présidentielle de dimanche avec 85,7 %
des voix.
Mardi 6 janvier 2004 : Mikhaïl
Saakachvili, 36 ans (avocat à
New York, de retour en Géorgie en 1995,
ancien ministre de la justice), chef du
parti d'opposition Mouvement National, à
l'origine des troubles "révolution
de la rose..." qui ont entraîné la
démission et l'exil du président
Edouard Chevardnadze le 23 novembre
dernier, a remporté l'élection
présidentielle de dimanche avec 95 % des
voix selon des résultats encore
partiels. Le taux de participation est
estimé à 83 %. Le nouveau président a
déclaré au cours d'une conférence de
presse qu'il "voulait faire de la
Géorgie un pays pacifique et prospère
intégré à l'Europe". Il s'est
engagé à lutter contre la corruption
qui mine le pays, la pauvreté (50 % de
la population est touchée) et se
rapprocher de l'Europe et des Etats-Unis.
Washington avait promis une aide
financière importante en cas de victoire
de Mikhaïl Saakachvili. Il a également
indiqué que la Russie "doit
abandonner l'idée d'une présence
éternelle en Géorgie". La Russie
possède encore deux bases militaires
stratégiques en Géorgie pour
l'évacuation du pétrole de la Mer
Caspienne. Il a accusé également la
Russie de soutenir les mouvements
séparatistes en Abkhazie, Ossétie du
Sud et en Adjarie.
Samedi 10 janvier 2004 : Les
autorités ont demandé à la Suisse de
bloquer plusieurs comptes appartenant à
des anciens ministres et des
parlementaires proches du président
Chevardnadze qui a démissionné le 23
novembre dernier après des
manifestations populaires à l'appel de
l'opposition. Ils sont soupçonnés par
la justice géorgienne de détournement
de fonds et d'abus de pouvoir. **
Les élections législatives ont été
fixées au 28 mars prochain.
Jeudi 15 janvier 2004 : Lors
d'une conférence de presse après des
entretiens avec le nouveau président,
Mikhaïl Saakachvili et la présidente du
Parlement Nino Bourdjanadzé (qui a
assuré la présidence par intérim
jusqu'aux élections présidentielles du
4 janvier) , B. Lynn Pascoe, responsable
américain du Département d'Etat, en
visite mardi à Tbilissi, a déclaré que
Washington avait "décidé de
fournir l'aide financière
nécessaire" au retrait des forces
russes de Géorgie. L'émissaire
américain a signé avec le ministre
d'Etat chargé de coordonner les
activités du gouvernement, Zourab
Jvania, un accord sur un don de 3
millions de dollars du gouvernement
américain pour payer les salaires des
soldats géorgiens enrôlés dans un
programme de formation assuré par des
militaires américains.
Vendredi 16 janvier 2004 : Le
parlement a adopté à l'unanimité un
nouveau drapeau, reprenant celui du
Mouvement National, parti du nouveau
président, Mikhail Saakachvili. Le
drapeau national (appelé "drapeau
à cinq croix") sera blanc, avec une
grande croix rouge en son centre et
quatre petites croix blanches aux angles.
Voir l'ancien
drapeau de la Géorgie.
Samedi 17 janvier 2004 : Les
autorités ont confirmé vendredi que
l'avion transportant le ministre de la
Défense, David Tevzadzé, a été la
cible de tirs, dans la nuit de jeudi à
vendredi, peu après son décollage de
l'aéroport de Bagdad. Le ministre
repartait à Tbilissi aux termes d'une
visite de 48 heures en Irak où il avait
rencontré les 70 soldats des forces
spéciales, médecins et soldats du
génie civil qui servent sous
commandement américain à Tikrit. 500
soldats géorgiens sont attendus dans les
prochains mois en Irak.
Mardi 20 janvier 2004 : Temuri
Iniashvili, ministre des situations
d'urgence d'Adzharia, région autonome de
Géorgie, a été abattu d'une balle dans
la tête dans une rue dans la capitale
régionale de Batumi, dans la nuit de
dimanche à lundi. L'état d'urgence a
été instauré dans la région depuis
l'élection présidentielle du 5 janvier
dernier.
Lundi 26 janvier 2004 : Le
président élu le 4 janvier 2004 avec 95
% des voix, Mikhaïl Saakachvili, 36 ans
(avocat à New York, de retour en
Géorgie en 1995, ancien ministre de la
justice), chef du parti d'opposition
Mouvement National, à l'origine des
troubles qui ont entraîné la démission
et l'exil du président Edouard
Chevardnadze le 23 novembre dernier, a
été investi dans ses fonctions dimanche
à Tbilissi, en présence notamment du
secrétaire d'état américain Colin
Powell et du ministre des Affaires
étrangères russe, Igor Ivanov.
Mardi 27 janvier 2004 : Le
président Mikhaïl Saakachvili a
grâcié lundi 30 partisans de Zviad
Gamsakhurdia, le premier dirigeant de la
Géorgie après la chute de l'URSS. Ils
avaient été emprisonnés pour trahison
lors de la guerre civile de 1992. Ces
détenus étaient considérés comme des
"prisonniers politiques" par
les organisations de défense des droits
de l'homme.
Samedi 31 janvier 2004 : Le
Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé
vendredi pour 6 mois le mandat de la
MONUG déplorant l'absence de progrès
vers l'ouverture de négociations sur le
statut politique de l'Abkhasie. Plus de
détails : Abkhazie: Un pays
en ruine totalement abandonné
Lundi 9 février 2004 : Le
Parlement a approuvé à l'unanimté une
modification de la Constitution qui
prévoit un renforcement des pouvoirs du
président et modifie les structures du
gouvernement qui se rapprocheront de
celles des pays européens et où le
premier ministre sera nommé par le
Président.
Vendredi 12 mars 2004 : De
retour d'une visite les 8 et 9 mars en
France, où il a été reçu notamment
par le président Jacques Chirac, le
président Mikhaïl Saakachvili a nommé
jeudi au poste de ministre des Affaires
étrangères l'ambassadrice de France à
Tbilissi, Mme Salomé Zourabichvili. De
double nationalité, française et
géorgienne, elle avait quitté son pays
lors de l'éclatement de l'Union
soviétique. Elle succède à Tedo
Djaparidzé qui s'est vu octroyer un
autre poste au sein du ministère des
Affaires étrangères.
Lundi 15 mars 2004 : Un
prêtre orthodoxe, réfugié depuis
plusieurs mois dans une église pour
échapper à la police et recherché pour
"incitation à la haine envers les
Témoins de Jéhovah et les groupes
évangélistes" a été arrêté
samedi alors qu'une centaine de personnes
s'opposaient aux quelque 200 policiers
qui tentaient de pénétrer dans
l'église.
Samedi 27 mars 2004 : C'est
sur fond de véritable
télé-réalité-show américain et de
chasse aux "corrompus" que le
"Mouvement National" de
Mikhaïl Saakachvili, 35 ans (avocat à
New York, de retour en Géorgie en 1995,
ancien ministre de la justice), devenu
président, termine une campagne
électorale pour les législatives de
dimanche. Les législatives du 2 novembre
2003, qualifiées de frauduleuses,
avaient été annulées. L'utilisation de
méthodes radicales, parfois à la limite
de la légalité est dénoncée tant par
le Parti travailliste que par les milieux
d'affaires. C'est filmé pour la
télévision, que les "pourris"
selon la terminalogie de Mikhaïl
Saakachvili, l'auteur de la
"révolution de la rose" sont
traqués dans le cadre d'une campagne
anticorruption jusque dans leur lit, en
pleine nuit, comme ce fut le cas
récemment d'un haut fonctionnaire
arrêté et menotté en direct ou au
travers d'une poursuite à grand
spectacle en voiture et hélicoptère
lancés contre l'ancien directeur des
chemins de fer. La méfiance des
investisseurs suscitée par cette
campagne qualifiée par des patrons de
"démagogique" et de
"poudre aux yeux" est présente
aussi dans les anciens partis où l'on
accuse le richissime spéculateur
américain Georges Soros, 71 ans,
(Quantum Fund, Etats-Unis), d'être
l'instigateur du "changement de
régime" en Géorgie ayant abouti à
la chute du président modéré Edouard
Chevardnadzé fin novembre 2003. Ndlr.
George Soros a été condamné en France
en 2002 pour délit d'initiés à une
amende de 2,2 millions d'euros dans
l'affaire du raid boursier manqué contre
la Société générale, en 1988. Né en
Hongrie dans une famille juive modeste,
Georges Soros se présente à la fois
comme "un diplomate sans patrie et
un philosophe inachevé."
Lundi 29 mars 2004 : Les
élections législatives de dimanche ont
vu la victoire du parti Mouvement
national du président Mikhaïl
Saakachvili qui se voit créditer,
d'après un sondage réalisé à la
sortie des urnes de 78,6 % des voix.
Les résultats définitifs devraient
être connus lundi. Aucune des 16
formations de l'opposition ne
dépasserait le seuil des 7 %
nécessaires pour siéger au Parlement.
Le chef de la Commission électorale
centrale a toutefois indiqué que de
"graves irrégularités"
avaient été constatées en Adjarie
ajoutant que ces incidents sont
"suffisamment graves pour avoir un
impact sur les résultats généraux à
l'échelle du pays". Voir notre édition
du 27 mars 2004.
Mercredi 7 avril 2004 : Le
général Alexandre Stoudenikine, chef
des forces russes en Géorgie, a été
légèrement blessé, mardi, lors de
l'explosion d'une bombe alors qu'il
rentrait à son domicile de Tbilissi la
capitale. La Russie a conservé 2 bases
et plus de 5 000 hommes en Géorgie.
Elles sont équipées de 150 chars, 240
véhicules blindés et 140 pièces
d'artillerie.
Lundi 19 avril 2004 : Une
première au sein du Parlement : tous les
députés vont subir un test urinaire de
dépistage de drogue. Tout député
testé positif est immédiatement privé
de son mandat. Cette procédure devrait
durer 3 jours. Samedi 88 députés, sur
les 284 que comporte le parlement ont
été testés. Les résultats devraient
être connus dans les 3 jours.
Lundi 3 mai 2004 : Le
leader de la République autonome
d'Adjarie, Aslan Abachidzé, a fait
dynamiter dimanche le pont principal qui
relie l'Adjarie à la Géorgie après
qu'aient été observées d'importantes
manoeuvres organisées par les forces
armées géorgiennes à proximité de
l'Adjarie, et dénoncées comme le
prélude à une intervention par les
autorités de la république autonome. Le
président Mikhael Saakachili a lancé un
ultimatum à Aslan Abachidzé : "Je
donne dix jours à Aslan Abachidzé pour
se soumettre à la Constitution, cesser
les violations de la loi et des droits de
l'homme et commencer à désarmer"
ses milices. Si nous n'avons pas de
réponse dans les 10 jours, alors le
président exercera son droit
constitutionnel et posera la question de
la dissolution des autorités
locales" n'excluant pas la
possibilité d'une intervention armée.
Le porte-parole du ministère russe des
Affaires étrangères, Alexandre
Iakovenko, a mis en garde la Géorgie
contre un coup de force appelant à
"régler tous les problèmes par la
voie du dialogue". La Russie,
principal soutien du régime autoritaire
du leader adjar, dispose d'une base
militaire héritée de l'Union
soviétique dans cette région dont le
port, Batoumi, a une importance
stratégique pour l'acheminement du
pétrole. La Géorgie bénéficie depuis
2002 d'une assistance militaire des
Etats-Unis, qui ont fourni des armements
et des instructeurs militaires qui
entraînent les unités d'élite,
officiellement dans le cadre de la lutte
antiterroriste, ce que dénoncent les
autorités russes.
Mercredi 5 mai 2004 : Selon
des sources géorgiennes, les forces de
sécurité de l'Adjarie ont chargé les
manifestants qui appelaient à la
démission du chef de cette région
autonome, Aslan Abachidzé, faisant une
soixantaine de blessés selon un bilan
provisoire.
Jeudi 6 mai 2004 : Le
premier ministre géorgien Zourab Jvania
a annoncé mercredi soir que le chef de
la république autonome d'Adjarie Aslan
Abachidzé a démissionné et quitté le
pays à bord d'un avion. Cette démission
intervient après que le président
Mikhaïl Saakachvili ait placé l'Adjarie
sous administration présidentielle
directe garantissant l'immunité d'Aslan
Abachidzé
Vendredi 7 mai 2004 : Le
président Mikhaïl Saakachvili a fait
une entrée triomphale à Batoumi, la
capitale de la république autonome
d'Adjarie après le départ en exil, en
Russie, de son chef Aslan Abachidzé. Le
premier ministre Zourab Jvania a annoncé
que des élections allaient être
organisées prochainement en Adjarie. Il
a tenu à saluer l'action de la Russie
qui a permis la démission d'Aslan
Abachidzé sans effusion de sang.
Mardi 11 mai 2004 : Le
président Mikhael Saakachvili a annoncé
lundi que l'élection visant à élire
les membres du Soviet Suprême (parlement
local) de la région autonome d'Adjarie
auront lieu le 21 juin 2004. Cette
élection est nécessaire après la
démission, dans la nuit du 5 au 6 mai,
du chef de la région adjare, Aslan
Abachidzé qui était le président du
Parlement.
Mercredi 16 juin 2004 : La
Commission européenne a promis mardi une
aide de 125 millions d'euros à la
Géorgie pour la période 2004-2006,
destinée à soutenir
"l'amélioration de la gouvernance
de l'Etat de droit, la lutte contre la
corruption et la résolution des graves
problèmes de pauvreté dans le
pays"
Jeudi 12 août 2004 : Irina
Gagloïeva, porte-parole du gouvernement
d'Ossétie du Sud, république
séparatiste, a indiqué que les troupes
géorgiennes ont ouvert le feu dans la
nuit de mardi à mercredi sur 2 villages
près de Tskhinvali, en Ossétie du sud,
faisant au moins 8 blessés. Le
vice-ministre géorgien de la Sécurité,
Gigi Ugulava, a démenti cette
information accusant les
indépendantistes ossètes et les soldats
russes de maintien de la paix d'avoir
tiré sur des villages géorgiens.
L'Ossétie du Sud a déclaré son
indépendance en 1990 sous le nom de
"République démocratique
d'Ossétie du Sud" entraînant un
conflit armé avec la Géorgie qui a pris
fin en 1992 par la signature d'un accord
de cessez-le-feu.
Samedi 14 août 2004 : Le
parlement a exigé vendredi le retrait
des forces de paix russes d'Ossétie du
Sud, les accusant d'être "partie au
conflit" et demandant leur
remplacement par un contingent
international.
Mercredi 18 août 2004 : Le
président Mikhail Saakashvili a appelé
mardi la communauté internationale à
organiser une conférence sur le conflit
dans la région séparatiste d'Ossétie
du Sud. Malgré la conclusion d'un accord
de cessez-le-feu, les affrontements se
poursuivent pour la quatrième nuit
consécutive et ont fait un mort du
côté géorgien. L'Ossétie du Sud,
région autonome depuis 10 ans, soutenue
par Moscou, souhaite son indépendance.
Vendredi 20 août 2004 : De
violents combats ont opposé jeudi les
séparatistes ossètes aux troupes
géorgiennes faisant 3 morts et 8
blessés parmi les soldats géorgiens. Ce
sont les plus violents combats depuis
1992, date à laquelle une guerre de 18
mois a opposé Géorgiens et Ossètes et
qui a conduit à l'autonomie de
l'Ossétie du Sud.
Samedi 28 août 2004 : La Commission
européenne a
approuvé loctroi dune aide
humanitaire de 4 millions d'euros en
faveur des populations vulnérables de
Géorgie qui souffrent du conflit,
toujours non réglé, entre la Géorgie
et lAbkhazie qui a éclaté en
1992. De 500 000 habitants avant la
guerre, la population d'Abkhazie est
estimée à quelque 100 000 à 150 000
personnes, parmi lesquelles 20 000 sont
considérées comme indigentes. Cette
nouvelle aide financière permettra de
fournir des aliments de base aux 80 000
personnes les plus démunies dans
louest de la Géorgie, notamment en
Abkhazie, et de financer des projets
nourriture contre travail en
faveur de 60 000 personnes environ dans
la même région. Elle soutiendra aussi
des projets alimentaires et
dacquisition de revenus pour près
de 5 000 personnes vulnérables.
Mardi 12 octobre 2004 : Le
Ministère de la Défense a annoncé que
les Etats-Unis ont acheminé dimanche
dans le pays pour 1,1 million de dollars
"d'aide militaire" destinée à
l'armée géorgienne. 300 soldats
géorgiens doivent être envoyés d'ici
le début du mois de novembre 2004 en
Irak pour remplacer le contingent de 157
hommes déjà sur place.
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