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FRANCE, vendredi 8
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les seuls remparts contre les abus de démocratie
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- Vendredi
8 juin 2007 :
- JUSTICE
1 : Le groupe de radio et télévision
d'Etat "France Télévisions" a
été condamné jeudi 7 juin 2007 par la 1ère
chambre civile du Tribunal de Grande Instance
TGI de Paris à verser 10 000 euros de
dommages et intérêt et une indemnité de 2 000
euros à Serge Bilé, auteur d'un livre sur la
déportation denviron 10 000 Noirs dans les
camps de concentrations Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Serge
Bilé, journaliste à RFO
Martinique, auteur de "Noir dans les camps nazis"
s'estimait écarté du 11ème Prix Essai France
Télévisions de 2005 où il avait obtenu 11 voix
contre 13 au cinquième tour de scrutin.
Lattribution de ce prix est tombé en
pleine "affaire Dieudonné",
humoriste et homme politique français noir
accusé d'antisémitisme par des associations
juives dont l'UEJF Union des
étudiants juifs de France, la LICRA, Ligue
contre le racisme et l'antisémisme et le Conseil
représentatif des institutions juives de France CRIF. Un
débats public sur la "concurrence"
entre les mémoires avait lieu dans les médias.
Alors qu'un jury de lecteurs délibérait en
public au Salon du livre de Paris, où "Noir
dans les camps nazis" le livre de Serge
Bilé, arrivait largement en tête du choix
populaire, intervient Katia Martin, responsable
des prix à France Télévisions. Katia Martin
met en cause le travail de l'auteur, annonçant
quune "expertise par des historiens
allemands est en cours". "Cette
expertise, on lattend toujours" accuse
en juin 2007 Serge Bilé. Le 18 mars 2005,
l'écrivain avait déclaré à l'Agence France
Presse AFP : "France Télévisions a
délibérément faussé et influencé le vote du
jury" des téléspectateurs. Le Tribunal de
Grande Instance de Paris TGI a admis aujourd'hui
que léquipe de Bernard Pivot avait
faussé sans la moindre preuve le déroulement du
Prix essai France Télévisions 2005. Le prix a
été décerné à Jean-Pierre Vernant,
professeur honoraire au Collège de France, pour
"La traversée des frontières" en
direct du Salon du Livre. NDLR. Se fondant sur
des témoignages collectés en Allemagne, en
France, en Espagne, en Belgique, en Norvège, en
Martinique, en Côte-dIvoire, au Surinam,
au Sénégal et aux Etats-Unis, auprès des
survivants et de leurs compagnons, Serge Bilé
dévoile un aspect totalement méconnu : la
déportation des Noirs dans les camps de
concentration et les camps dextermination
de lAllemagne hitlérienne. Il révèle
aussi que les premiers camps de concentration
furent construits en Namibie dès 1904 pour
éliminer le peuple herero opposé à la
colonisation et aux armées du chancelier
Bismark.
JUSTICE 2 : La France a
été condamnée jeudi 7 juin 2007 à
l'unanimité des juges de la Cour européenne des Droits de
l'homme pour "violation de la liberté d'expression" de 2
journalistes, Jérôme Dupuis et Jean-Marie
Pontaut, co-auteurs en 1996 d'un livre sur les
écoutes de l'Elysée, "Les
oreilles du Président" du socialiste François Mitterrand. Les 2
journalistes qui avaient obtenu leurs
informations de manière illégale sur le
fonctionnement de la "cellule
anti-terroriste", ont refusé de révéler
leurs sources et ont été condamnés en
septembre 1998 par le Tribunal de Grande Instance
de Paris TGI (France). La Cour
européenne des Droits de l'homme a estimé que
la condamnation "injuste" des
requérants pouvait avoir un effet dissuasif sur
l'exercice de la liberté d'expression, rejetant
la défense des autorités françaises fondées
sur l'idée que la divulgation d'informations
confidentielles pouvait nuire à la présomption
d'innocence d'un directeur adjoint de cabinet. La
Cour européenne demande publiquement au
gouvernement français "la plus grande
prudence" avant de sanctionner pour recel de
violation de secret de l'instruction ou de secret
professionnel "des journalistes qui
participent à un débat public et exercent ainsi
leur mission de "chiens de garde" de
la démocratie". Pascal Mourot, secrétaire
général de SOS-Reporters.org,
organisation de défense de la liberté
d'expression et d'opinion, se
"félicite" de cette "décision
fondamentale pour les libertés publiques".
Pascal Mourot rappelle que "le Président
François Mitterrand, bigame, en pleine
paranoïa, menant une double vie sentimentale aux
frais des contribuables avec sa fille naturelle
Mazarine Pingeot, avait fait placer sous écoutes
téléphoniques, entre 1987 et 1993, environ 200
journalistes, avocats et hommes politiques ou
personnalités de tous bords dont Jean-Edern
Hallier auteur de "l'Honneur perdu de
François Mitterrand". François Mitterrand
détournait de ses objectifs, la DST
(contre-espionnage) et la DGSE (renseignements)
pour des 'interceptions de sécurité'
illégales. Ces 'interventions' se sont
déroulées sous 5 Premiers ministres successifs,
Jacques Chirac, Michel Rocard
(socialiste), Edith Cresson (socialiste), Pierre
Bérégovoy (socialiste) et Edouard Balladur.
Louis Schweitzer, 'patron de gauche',
Grand-Officier de l'Ordre national du Mérite et
Commandeur de la Légion d'honneur,
actuellement Président de la Haute
autorité de lutte contre les discriminations et
pour l'égalité (HALDE), qui fut directeur
de cabinet de lancien premier ministre
socialiste, Laurent Fabius, avait
été mis en examen (inculpé) et condamné 23
ans plus tard, en 2005 à 6 mois de prison (avec
sursis) dans le dossier des écoutes pour des
faits similaires entre 1983 et 1986". Pascal
Mourot appelle les Français à la "plus
grande vigilance, l'intérêt général devant
prévaloir à tout intérêt particulier, que la
personne soit Président, ministre, haut
fonctionnaire, complice ou simplement maire de Dijon."
"Les journalistes indépendants demeurent
les seuls remparts contre les abus de démocratie
aux conséquences perverses" souligne Pascal
Mourot.
POLITIQUE : François Fillon, Premier
ministre, a annoncé que les mesures économiques
et fiscales promises par Nicolas Sarkozy, devenu
Président de la République, coûteront 11
milliards d'euros et seront votées dès cet
été 2007.
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