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Chine, FIL-INFO-CHINE
©, 2003, ARCHIVES, 2003
- Vendredi 3 janvier 2003 : Le
vice-ministre adjoint des affaires
étrangères sud-coréen a réussi jeudi
à Pékin à convaincre son homologue
chinois à faire pression sur la Corée
du Nord pour qu'elle stoppe la mise en
route de ses réacteurs nucléaires et se
conforme au traité de gel de son
programme nucléaire tel que signé en
1994 avec les Etats-Unis.
Mardi 11 février 2003 : Wang
Bingzang, 55 ans, dissident qui a le
statut de réfugié politique aux
Etats-Unis, où vit sa famille, a été
condamné, lundi, au cours d'un procès
à huis-clos d'une demi-journée, à la
prison à perpétuité pour
"espionnage au profit de
Taïwan" et "direction d'une
organisation terroriste". Il est
accusé d'avoir perpétré des
"attentats terroristes" dans la
province du Guangdong.
Mercredi 12 février 2003 : Pékin
s'est ralliée à la France, l'Allemagne
et la Russie opposées à une perspective
de guerre contre l'Irak et favorables à
une intensification des missions des
inspecteurs de l'ONU.
Lundi 17 février 2003 : La
compagnie aérienne Air China a annoncé
la suspension de ses vols vers le Koweit
dans la crainte d'une offensive militaire
contre l'Irak. La semaine dernière, les
autorités chinoises avaient
considérablement réduit les effectifs
de son personnel diplomatique.
Lundi 24 février 2003 : Le
secrétaire d'Etat américain, Colin
Powell, a entamé ce week-end une
tournée en Asie où il tenterait
d'expliquer la position américaine quant
à une offensive en Irak et le bienfondé
d'une nouvelle résolution que Washington
doit déposer cette semaine auprès du
Conseil de sécurité de l'ONU . Après
le Japon, C. Powell est arrivé dimanche
en Chine. Il doit être reçu par le
président Zemin. Rappelons que la Chine
dispose d'un droit de véto au Conseil de
Sécurité de l'ONU.
Mardi 25 février 2003 : Le
président Jiang Zemin n'a pas répondu
favorablement à la demande du
secrétaire d'Etat américain, Colin
Powell, d'intervenir directement auprès
de Pyongyang pour qu'elle renonce à son
programme nucléaire. ** Un important
séisme de magnitude 6,6 sur l'échelle
de Richter a touché le nord-ouest du
pays, la région autonome ouïgoure du
Xingjiang faisant au moins 260 morts,
plus de 1000 blessés et provoquant la
destruction de 1000 maisons. C'est le
plus violent séisme jamais enregistré
depuis 1949 en Chine.
Mercredi 26 février 2003 : Le
bilan du violent séisme qui a touché
lundi la région autonome ouïgoure du
Xingjiang s'élève à 265 morts et plus
de 4000 blessés. ** 35 mineurs ont été
tués, 18 blessés et 4 ont disparus lors
d'un coup de grisou dans une mine de
charbon dans la province de Guizhou dans
le sud-ouest du pays. 353 mineurs
travaillaient dans la mine au moment de
l'explosion. Le bureau d'état à la
sécurité du travail a publié des
statistiques selon lesquelles 23 960
accidents ont eu lieu dans les mines
chinoises faisant 14 994 morts. La
vétusté et le manque de sécurité des
installations sont à l'origine de ces
accidents. ** 2 bombes de fabrication
artisanale ont explosé mardi dans les
deux prestigieuses universités de Pékin
blessant 9 personnes. Les attentats n'ont
pas été revendiqués.
Jeudi 27 février 2003 : Le
président cubain Fidel Castro a
entamé mercredi une visite officielle de
4 jours en Chine. Il a été reçu avec
les honneurs militaires par le président
Jiang Zemin. Les 2 hommes doivent signer
des accords de coopération économique
et technique et l'octroi d'une aide
financière à Cuba. La Chine, le
Vénézuela et l'Espagne sont les 3
principaux partenaires commerciaux de
Cuba. Le président Castro a exprimé le
voeu de s'inspirer du modèle chinois en
matière de réformes économiques.
Jeudi 6 mars 2003 : La
session annuelle de l'Assemblée
Nationale Populaire s'est ouverte
mercredi à Pékin pour deux semaines.
Les hautes instances dirigeantes doivent
être renouvelées. Ce sera le plus grand
changement à la tête de l'état chinois
depuis 10 ans. Le président Jiang Zemin
et son premier ministre Zhu Rongji
doivent cèder leurs places à des hommes
politiques "plus jeunes" : en
l'occurence Hu Jintao et Wen Jiabao.
Jeudi 13 mars 2003 : Le
président de la Cour Suprême Xiao Yang
a justifié mardi devant l'Assemblée
Nationale Populaire la politique
répressive menée par Pékin. 819 000
Chinois ont été condamnés à mort ou
à de fortes peines de prison allant de 5
ans à la perpétuité au cours des 5
dernières années, soit 25 % de plus
qu'il y a 5 ans. 3,2 millions ont été
condamnés pour crimes et délits ; 2,8
millions d'affaires ont été jugées en
première instance. Les affaires de
contrebande, fraude fiscale et délits
fiscaux ont augmenté de 68 % et les
condamnations de 130 %. Les affaires
concernant les "cultes
déviants" (membres de la secte
Falungong), crimes organisés, trafic de
drogue, rapt de femmes ou d'enfants,
actes séparatistes ou de subversion sont
en hausse de 7 % avec 1 millions de cas,
1,6 millions de personnes ont été
condamnées (soit une augmentation de 14
%).
Lundi 17 mars 2003 : L'Assemblée
Nationale Populaire, en session annuelle
depuis le 5 mars, a nommé Wen Jiabao (60
ans) au poste de premier-ministre en
remplacement de Zhu Rongji. Toutes les
instances gouvernantes du pays sont
renouvelées par des hommes politiques
plus jeunes.
Vendredi 21 mars 2003 : Le
ministère des affaires étrangères a
parlé de "violation de la charte
des Nations-Unies et des fondements du
droit international". Il demande
l'arrêt des opérations militaires.
Lundi 31 mars 2003 : Le
gouvernement a autorisé pour la
première fois dimanche à Pékin la
tenue de 3 manifestations contre la
guerre en Irak. La première est
organisée par un collectif d'étrangers
composé en grande majorité
d'Occidentaux ; la seconde par des
intellectuels chinois et la troisième
par des étudiants. Les autorités ont
fixé à 150 le nombre de manifestants
pour éviter tout débordement et à 40
minutes la durée de la manifestation sur
un parcours déterminé.
Jeudi 3 avril 2003 : Les
autorités ont autorisé des équipes
d'experts de l'OMS à pénétrer dans la
province du Guangdong où se sont
révélés les premiers cas de
pneumopathie atypique. Le ministre de la
santé chinois a indiqué qu'il
remettrait aux experts de l'OMS les
rapports sanitaires journaliers sur
l'évolution de l'épidémie.
Lundi 7 avril 2003 : Selon
l'agence Chine Nouvelle, un incendie a
éclaté dans une usine d'alimentation
dans la ville portuaire de Quingdao
causant la mort de 21 personnes. 500
ouvriers se trouvaient dans l'usine au
moment de l'incendie. Environ 140 000
personnes meurent chaque année en Chine
dans des accidents du travail.
Vendredi 11 avril 2003 : L'Union
Inter-parlementaire
(UIP) qui tient à Santiago du Chili du 6
au 12 avril sa 108ème conférence, a
adopté jeudi, après 4 jours de débats,
une résolution demandant la fin
immédiate de la guerre en Irak et
affirmant que "les Nations-Unies
doivent assumer un rôle directeur dans
l'après-guerre, y compris le processus
de reconstruction", qui "ne
doit pas être réalisé en utilisant la
richesse de l'Irak ou en épuisant ses
ressources naturelles". Le texte
appelle également l'ONU à lever dans
les plus brefs délais les sanctions qui
frappent l'Irak depuis 1991. La Syrie a
échoué dans ses efforts de vouloir
inclure dans la résolution
"l'illégalité de l'action
entreprise par les Etats-Unis"
contre l'Irak. Les parlementaires
irakiens n'ont pas participer à cette
réunion n'ayant pas pu quitter leur pays
ainsi que les Etats-Unis absents depuis
1991.
Vendredi 18 avril 2003 : La
province de Qinghai dans le sud-ouest du
pays a été touchée jeudi par un
tremblement de terre d'une magnitude de
6,6 sur l'échelle de Richter. Il n'y
aurait ni dégâts ni victimes.
Lundi 21 avril 2003 : Après
les menaces de l'OMS suite aux faux
chiffres officiels des victimes de
l'épidémie de pneumopathie atypique
donnés par les autorités chinoises et
l'appel du président Hu Jintao à plus
de transparence, le vice-ministre de la
santé, Gao Qiang, a rectifié samedi le
nombre de cas et de morts (qui est 10
fois supérieur à celui annoncé
ultérieurement) reconnaissant que :
"Après l'apparition du SRAS, le
ministère de la Santé n'a pas établi
à temps de système unifié pour
rassembler, compiler et rapporter les
données sur l'épidémie". Le
ministre de la Santé, Zhang Wenkang, et
le maire de Pékin, Meng Xuenong, ont
été limogés et démis de leurs
fonctions au sein du Parti Communiste
Chinois. La semaine nationale de congé
pour le 1er mai a été annulée pour
éviter tout déplacement de population
et la propagation de la maladie.
Jeudi 24 avril 2003 : Une
réunion de négociations sur le
programme nucléaire nord-coréen s'est
ouverte à Pékin mercredi entre
Washington, la Corée du Nord et la
Chine. Le Japon, la Russie et la Corée
du Sud n'étaient pas invités. Aucune
information n'a filtré sur cette
première réunion multilatérale.
Vendredi 25 avril 2003 : Les
négociations sur le programme nucléaire
nord-coréen qui se sont ouvertes
mercredi à Pékin entre Washington, la
Corée du Nord et la Chine, ont été
écourtées et se sont terminées jeudi
face à la détermination de la Corée du
Nord qui a une nouvelle fois déclaré
qu'elle détenait des armes de
destruction massive et qu'elle
abandonnera son programme nucléaire
qu'à la seule condition que Washington
renonce à l'usage de la force. ** Le
premier ministre français Jean-Pierre
Raffarin débute vendredi une visite
officielle de 30 heures à Pékin malgré
l'aggravation de l'épidémie de
pneumopathie atypique. ** Face à la
propagation de la maladie, des mesures
drastiques ont été annoncées :
plusieurs quartiers de la capitale ont
été fermés et classés "zone à
risque" où personne ne peut ni
entrer ni sortir et des villages entiers
ont été bouclés ; les personnes
présentant les symptômes de la maladie
seront obligatoirement placés en
quarantaine. Toute personne qui refusera
sera immédiatement sanctionnée.
Samedi 26 avril 2003 : Le
premier ministre français Jean-Pierre
Raffarin est arrivé à Pékin vendredi
où il a été reçu par son homologue
Wen Jiabao. Malgré l'épidémie de
pneumopathie atypique qui se propage dans
tout le pays (215 morts et 2600 cas),
Jean-Pierre Raffarin n'a pas souhaité
porter de masque de protection. Il a
proposé une aide sanitaire à Pékin.
Plusieurs contrats ont été signés : 30
avions de ligne A320 ont été commandés
auprès du groupe européen Airbus pour
un montant de 1,7 milliards d'euros. Le
groupe Alsthom, qui a annoncé la
suppression de 3000 postes en Europe dont
600 en France, a obtenu un contrat
d'équipement pour la centrale
électrique de Baïma dans la province du
Sichuan pour un montant de 65 millions
d'euros. M. Raffarin a par ailleurs remis
aux autorités chinoises la liste d'une
quinzaine de dissidents chinois dont la
France demande la libération.
Lundi 28 avril 2003 : Le
ministre de la Santé, Zhang Wenkang qui
avait été limogé le 20 avril dernier
ainsi que le maire de Pékin, Meng
Xuenong, suite à leur "manque de
transparence dans la gestion de
l'épidémie de SRAS, a
été remplacé par la
vice-premier-ministre, (et seule femme du
bureau politique du Parti Communiste
Chinois), Wu Yi, surnommée la "dame
de fer", qui a annoncé de nouvelles
mesures pour lutter contre la propagation
de la maladie : tous les lieux de
rassemblement des populations sont
interdits : cafés, bars, restaurants,
bibliothèques, cinéma ont reçu l'ordre
de rester fermer. Les campus sont
totalement bouclés avec interdiction
pour les étudiants d'entrer ou de sortir
des lieux. A Pékin l'Université du
Peuple a été fermée.
Vendredi 2 mai 2003 : En
raison de la propagation de l'épidémie
de pneumopathie atypique (170 décès
recensés), les défilés du 1er mai,
principale fête du régime communiste,
ont purement et simplement été
annulés. Le congé national annuel du
1er mai a été annulé. La population
est contrainte à ne pas se déplacer
pour ne pas propager la maladie dans
d'autres zones. Une nouvelle mesure vient
d'être prise pour tenter de juguler
l'épidémie : toutes les infrastructures
sportives (piscines, gymnases, stades
couverts) de Pékin ont été fermées
pour être désinfectées.
Samedi 3 mai 2003 : 70
marins et officiers, qui se trouvaient à
bord d'un sous-marin conventionnel en
manoeuvre à l'est des îles de
Neichangshan, ont trouvé la mort lors
d'un accident. Selon l'agence officielle
Chine Nouvelle, l'appareil "a connu
des problèmes mécaniques non
spécifiés et a été remorqué dans un
port non identifié". Aucune information
n'a été donnée quant à la date et les
circonstances de l'accident.
L'ex-président et actuel chef de
l'armée, Jiang Zemin, a adressé un
message de condoléances daté du 2 mai
aux familles des officiers et marins
décédés. Il s'agit de l'un des plus
graves accidents navals de l'histoire de
la Chine communiste. Dans les années 80,
un contre-torpilleur avait explosé près
de l'île de Hainan dans le sud du pays,
tuant plus de 100 personnes. La Chine
possède une flotte d'environ 90
sous-marins dont beaucoup sont vétustes.
Mardi 6 mai 2003 : L'épidémie
de pneumopathie atypique (SRAS) continue
de tuer. 9 nouveaux décès et 150 cas
supplémentaires ont été enregistrés
lundi. Après la fermeture de tous lieux
publics (musées, bibliothèques,
gymnases, etc.), le gouvernement a
interdit aux Chinois de se baigner dans
tous les points d'eau de la capitale.
Jeudi 8 mai 2003 : Le
premier ministre, Wen Jiabao, a reconnu,
au cours d'une téléconférence
nationale organisée par le Conseil des
Affaires d'Etat et portant sur la lutte
contre le SRAS (syndrome respiratoire
aigu sévère) et sur le travail
économique dans les régions rurales,
que "les conséquences seraient
terribles si l'épidémie touche les
campagnes, les infrastructures
hospitalières étant nettement
insuffisantes dans les zones
rurales" et a appelé à
"intensifier la sensibilisation sur
l'importance et l'urgence de contrôler
la propagation du SRAS." 900
millions de personnes vivent en zones
rurales.
Vendredi 9 mai 2003 : Pour
la première fois depuis le début de
l'épidémie de SRAS en février, l'OMS a
été autorisée à enquêter sur
l'étendue de la maladie en dehors de la
capitale. L'organisation a par ailleurs
déconseillé aux voyageurs de se rendre
dans les provinces de Tianjin et de
Mongolie intérieure et vers Taïwan. ** Selon
l'agence Chine Nouvelle (Xinhua),
107 personnes qui, selon la police,
diffusaient des fausses nouvelles,
notamment sur Internet, sur l'étendue de
l'épidémie, ont été arrêtées.
Vendredi 16 mai 2003 : Le
SRAS continue à se propager dans tout le
pays avec 5100 personnes contaminées et
271 morts mais avec une moindre virulence
selon Pékin. Les autorités ont annoncé
de nouvelles mesures : les personnes
mises en quarantaine qui tenteraient de
se soustraire à cette mesure seront
condamnées à mort.
Lundi 2 juin 2003 Après
plus de 10 ans de travaux, le plus grand
barrage du monde, le barrage des Trois
Gorges, situé sur le Yangsté dans la
province d'Hubei dans le centre du pays,
a été mis en eau dimanche. Les vannes
ont été fermées pour permettre au
niveau de l'eau de s'élever de 65
mètres en 15 jours pour atteindre 135
mètres au-dessus du niveau de la mer. Ce
barrage de 2300 m de long pour 185 m de
haut retiendra 4 milliards de m3
deau sur 600 km en amont, noyant 24
500 hectares de terres agricoles. 13
villes et 116 villages vont être
purement et simplement submergés. 1,1 à
1,3 millions dhabitants ont ainsi
été délogés conduits vers de
nouvelles villes construites sur les
hauteurs ou à l'autre bout du pays. Il
devrait produire à partir du mois
d'août 18200 mégawats
(léquivalent de 18 réacteurs
nucléaires) d'électricité. Lancé en
1920, ce projet n'avait pu être
finalisé qu'en 1993 après de nombreuses
oppositions. Il a coûté 25 milliards de
dollars. Plus de détails :
Notre édition du
1er mai 2002
Jeudi 5 juin 2003 : 14ème
anniversaire des massacres de la Place
Tiananmen "commémoré" dans la
plus grande discrétion. Les autorités
chinoises et la presse n'ont aucunement
fait mention de cet événement
préférant mettre l'accent sur la lutte
contre l'épidémie de SRAS (syndrome
respiratoire aigu sévère) qui ravage le
pays. Seules les mères des victimes se
sont rendues sur les tombes de leurs
enfants, comme elles le font depuis 14
ans. Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989,
les étudiants lançaient un vaste
mouvement pour la démocratie violemment
réprimée par l'Armée Populaire. 1500
étudiants ont été tués, plus de 10
000 blessés. Officiellement il n'y a eu
que 300 morts. Selon Amnesty
International, 82 personnes sont toujours
emprisonnées pour leur participation au
mouvement de 1989, après des
"procès expéditifs et
inéquitables". Le Centre
d'information sur les droits de l'homme
et la démocratie en Chine, basé à Hong
Kong et animé par des dissidents,
évalue ce nombre à 500. ** L'OMS s'est
par ailleurs dite "perplexe"
après l'annonce de la ministre de la
Santé, et pour la première fois,
d'aucun cas de contamination ni décès.
Jusqu'à présent 5329 personnes ont
été contaminées par le SRAS et 334
sont décédées.
Samedi 14 juin 2003 : L'OMS a
levé ses mesures de restriction de
voyages vers plusieurs régions de Chine
touchée par l'épidémie de SRAS
(syndrôme respiratoire aigu sévère) :
Hebei, Shanxi, Tianjin et Mongolie
intérieure. Il n'y "aurait plus de
menaces potentielles pour les
voyageurs" selon l'OMS. Les
restrictions restent en vigueur à Pékin
et Taïwan où de nouveaux décès ont
été enregistrés ainsi que Toronto au
Canada. Le nombre total des cas du
syndrome respiratoire aigu sévère
(SRAS) en Chine continentale est de 5327
personnes contaminées et 343 décès.
Lundi 23 juin 2003 : Première
visite à Pékin d'un haut responsable
indien depuis 10 ans. Le premier ministre
Atal Behari Vajpayee est arrivé en Chine
pour une visite officielle de 6 jours
visant à renouer les relations
commerciales entre les 2 pays.
Mardi 24 juin 2003 : Le
premier ministre indien, Attal Behari
Vajpayee, en visite officielle dans ce
pays, la première d'un haut responsable
indien depuis 10 ans, a signé avec son
homologue chinois, lundi à Pékin, 9
accords de coopération dont un portant
sur des allègements des restrictions de
visas et une promesse d'investissements
chinois d'un montant de 500 millions de
dollars dans les infrastructures
indiennes. **
Hong Kong a été radié de la liste des
pays à risques de l'OMS après n'avoir
enregistré aucun cas de SRAS depuis 20
jours. Depuis le mois de février, date
d'apparition de cette maladie, 1700 cas y
ont été enregistrés dont 296 mortels.
Samedi 5 juillet 2003 : La
sécurité d'état (police secrète) a
arrêté Luo Yongzhong pour avoir
"menacé la sécurité de
l'Etat" après avoir publié sur
internet des écrits critiquant la
doctrine officielle du régime. Luo
Yongzhong, âgé de 36 ans, handicapé
d'une jambe, est un vendeur de cigarettes
et de bière de la ville de Changchun
(nord-est de la Chine). Il a publié au
total plus de 150 commentaires sur
l'actualité, dont certains dénoncent la
théorie de la "triple
représentativité" de l'ancien
président chinois Jiang Zemin, qui reste
chef des armées. C'est "Human
Rights in China" basée à New York
qui a révélé cette nouvelle affaire de
"cyber-dissidence" et qui
affirme que Luo Yongzhong est détenu à
la prison n° 3 de Changchun. Rappelons
que la théorie de la "triple
représentativité", qui vise à
intégrer les nouvelles classes moyennes
et les capitalistes au sein du Parti
communiste chinois (PCC) est la nouvelle
doctrine officielle du régime adoptée
lors du congrès en novembre et que le
nouveau président chinois Hu Jintao
vient d'appeler à en renforcer l'étude,
à l'occasion du 82ème anniversaire du
PCC le 1er juillet.
Lundi 7 juillet 2003 : 5
condamnés à mort dont leur pourvoi a
été rejeté par la Haute Cour de la
province du Henan, ont été exécutés
par injection mortelle au lieu d'une
balle dans la nuque comme cela se
pratique couramment en Chine. Selon
Amnesty International, 1060 condamnés à
mort ont été exécutés au mois de mai
soulignant toutefois que ces chiffres ne
sont qu'approximatifs car les autorités
chinoises n'ont aucune statistique sur
les condamnations à mort et leur
exécution.
Samedi 12 juillet 2003 : Selon
le ministre des Affaires sociales, les
inondations qui touchent le centre, l'est
et le sud du pays depuis la fin du mois
de mai ont fait plus de 560 morts. 2,5
millions de personnes ont été
déplacées. Les pertes économiques sont
estimées à 6,6 milliards de dollars.
Lundi 14 juillet 2003 : Près
d'un million de paysans ont été
contaminés dans les années 90 par le
virus du sida après avoir vendu leur
sang à des banques de sang pour la somme
de 5 dollars dans la province du Henan.
Amnesty International demande une
enquête publique et s'inquiète de
nombreuses arrestations arbitraires et de
violences commises à l'encontre de
villageois séropositifs qui protestaient
la semaine dernière contre le manque
d'intérêt que leur porte le
gouvernement. L'accès du village de
Wenlou, où a débuté l'épidémie, est
interdit aux ONG et aux journalistes
étrangers. D'après les responsables
médicaux, si les autorités ne
s'attachent pas à maîtriser rapidement
l'épidémie, 10 millions de Chinois
risquent d'être contaminés d'ici à
2010.
Mercredi 16 juillet : Pékin
a pressé la Corée du Nord de reprendre
les pourparlers sur son programme
nucléaire.
Mardi 22 juillet 2003 : Alors
que la polémique au sujet de la mort du
docteur David Kelly, expert en armes
bactériologiques enfle en
Grande-Bretagne, le premier-ministre
britannique Tony Blair, qui a refusé
d'écourter sa tournée en Asie, a été
reçu en grandes pompes par son homologue
Wen Jibao au Palais du Peuple à Pékin :
déploiement du tapis rouge, passage
devant les 3 corps d'armées chinois et
tirs de canons sur la place Tian Anmen.
La crise nucléaire nord-coréenne, la
crise à Hong-Kong et les relations
économiques entre la Grande-Bretagne et
la Chine ont été les principaux points
abordés. Tony Blair a appelé Pékin à
"plus de démocratie à Hong
Kong" se référant à la "loi
anti-subversion" qui devait être
votée par le parlement de Hong Kong mais
qui a dû être suspendue après
d'importantes manifestations populaires.
Tony Blair se rend mardi à Hong Kong. ** Selon
des sources sanitaires officielles, 74
personnes ont contracté la rage entre le
1er janvier et le 30 juin dans la
province du Guangdong. L'Agence Chine
Nouvelle a révélé que 700 chiens
avaient été abattus dans cette province
et que des mesures drastiques de
prévention ont été prises par les
autorités sanitaires. Selon le rapport
d'analyse sur les principales maladies
infectieuses, 996 décès dûs à la rage
ont été enregistrés. Le taux de
mortalité de la rage est de 89,33 %, la
placant en tête de toutes les maladies
contagieuses. Rappelons que c'est dans la
province du Guangdong qu'a débuté, en
novembre 2002, l'épidémie de SRAS
(syndrome respiratoire aigu sévère).
Elle est également touchée depuis le
printemps par une épidémie
d'encéphalite japonaise qui a contaminé
310 personnes dont 27 sont mortes.
Mercredi 23 juillet 2003 : Un
tremblement de terre de magnitude 6,2 sur
l'échelle de Richter s'est produit mardi
dans la province du Yunan dans le
sud-ouest du pays surprenant la
population dans son sommeil. Il y aurait
au moins 15 morts et plus de 200 blessés
selon un bilan provisoire. 70 communes
ont été touchées. 5 000 maisons ont
été détruites et 190 000 autres plus
ou moins endommagées. 1 million de
personnes sont sinistrées. La région
est également touchée par des pluies
diluviennes.
Lundi 28 juillet 2003 : Selon
le ministère de la santé, le SRAS a
fait une nouvelle victime à Pékin.
C'est le premier cas enregistré depuis
le 11 juin dernier. 192 personnes sont
mortes dans la capitale Pékin, 349 dans
le reste du pays alors que 5327 cas ont
été recensés.
Mardi 5 août 2003 : Li
Fuchen, un enseignant d'un collège de
Tonghua, dans la province du Jilin dans
le nord-est du pays, reconnu coupable de
viol et d'agression sexuelle envers 19 de
ses élèves, toutes âgées de moins de
14 ans, a été condamné à la peine de
mort et immédiatement exécuté le mardi
28 juillet. Selon la loi chinoise, tout
acte d'agression sexuelle sur une
personne de moins de 14 ans est assimilé
au viol. L'enseignant a donc été
condamné pour viol sur 19 élèves bien
qu'il n'ait eu de véritables rapports
sexuels qu'avec 9 d'entre elles. Le père
de Li Fuchen a été condamné à deux
ans de prison pour avoir aidé son fils
à échapper à son arrestation et a
été renvoyé de son poste de député
à la législature locale du District
Erdaojiang de Tonghua. Les parents des
victimes ont également porté plainte
contre l'école pour
"négligences".
Vendredi 8 août 2003 : Le
dissident Yang Jianli, accusé
d'espionnage au profit de Taïwan et
entrée illégale en Chine, a été jugé
lundi au cours d'un procès éclair. Il
risque la peine de mort. Le verdict sera
connu dans les prochaines semaines.
Résidant aux Etats-Unis depuis 1989,
Yang Jianli était rentré en Chine, avec
le passeport d'un ami chinois, aux fins
d'observer les mouvements sociaux. Il a
été arrêté en avril 2002 et placé en
détention. Sa famille et ses amis se
sont vus refuser leur visa d'entrée en
Chine. Agé de 40 ans, marié et père de
deux enfants, mathématicien et
économiste à Boston, Yang Jianli est le
fondateur et président de la
"Fondation pour la Chine au 21e
siècle", qui se bat pour promouvoir
la démocratie.
Mercredi 27 août 2003 : Ouverture
mercredi à Pékin d'une réunion
multipartite regroupant des
représentants chinois, américains,
russes, japonais, nord et sud-coréens
portant sur le programme nucléaire de la
Corée du Nord. Cette réunion se tiendra
jusqu'au 29 août.
Vendredi 29 août 2003 : Les
discussions multipartites qui se sont
ouvertes mercredi à Pékin, et qui
s'achèvent vendredi, sur le programme
nucléaire nord-coréen n'ont fait aucune
avancée significative, chacune des
parties restant sur ses positions. Il a
été convenu de reprendre les
négociations dans deux mois. Aucune
rencontre directe n'a eu lieu entre
représentants américains et
nord-coréens. Un document final devrait
être signé par les 6 pays participant
à ces discussions.
Samedi 30 août 2003 : A
l'issue de 3 jours d'âpres négociations
sur le programme nucléaire nord-coréen,
où chacune des parties en présence
(Chine, Japon, Etats-Unis, Russie, Corée
du Nord, Corée du Sud) sont restées sur
leurs positions, aucune déclaration
commune n'a été effectuée. Les
représentants des 6 pays en présence
ont promis de poursuivre le dialogue et
éviter une escalade de la crise. Une
nouvelle rencontre est prévue pour
octobre. Aucune date précise n'a été
cependant fixée.
Mardi 2 septembre 2003 : En
viste à Manille, le vice-ministre des
affaires étrangères a critiqué la
position de Washington lors des
pourparlers multipartites qui se sont
déroulés à Pékin du 27 au 29 août en
ces termes : "La politique des
Etats-Unis à l'égard de la Corée du
Nord représente le principal obstacle à
un réglement de la crise sur le
programme nucléaire de Pyongyang".
** Le chef des armées, Jiang Zemin, a
annoncé que les effectifs de l'Armée
Populaire de Libération allaient être
réduits de plus de 200 000 personnes
avant 2005.
Jeudi 4 septembre 2003 : 8
transfuges nord-coréens, arrêtés le
mois dernier, ont été relâchés. C'est
une première. D'habitude Pékin expulse
les immigrés illégaux vers leur pays
d'origine.
Vendredi 12 septembre 2003 :
A la suite d'une forte
augmentation des animaux domestiques au
sein de la population de Pékin,
notamment chez les classes populaires et
les personnes âgées, les autorités ont
lancé une vaste opération de
régularisation des chiens sans papiers.
10 % des 1,4 millions de chiens de la
capitale sont déclarés aux autorités.
Afin de remédier à ce problème, le
gouvernement a décidé d'abaisser le
coût d'enregistrement des animaux qui
passe de 5 000 yuans (542 euros) à 1 000
yuans (108 euros), auquel s'ajoutent des
frais de gestion annuels qui diminuent de
2000 yuans (217 euros) à 500 yuans (54
francs). Selon le quotidien "Beijing
Qingnian Bao", les propriétaires de
chiens sans papiers seront passibles
d'une amende de 2 000 yuans (217 euros)
et ceux qui s'aventureraient à fabriquer
des faux certificats seront punis par 5
000 yuans (542 euros) d'amende. Même
abaissés, ces tarifs représentent pour
beaucoup de Chinois plus d'un mois de
salaire. Notons qu'en Chine toute
personne est soumise au nettoyage des
salissures laissées par son animal. Tout
contrevenant est puni d'une d'amende de
50 yuans (5,40 euros). Rappelons
également que la place Tiananmen et la
grande avenue Chang'an qui la traverse
sont interdites aux chiens.
Jeudi 25 septembre 2003 : En
visite à Pékin pour 2 jours
supplémentaires pour la réunion du
groupe de Shangaï (Chine, Kazakhstan,
Kirghizistan, Russie et Tadjikistan) les
présidents russe et chinois ont
réitéré leur soutien à un rôle
majeur de l'ONU dans la reconstruction de
l'Irak et la nécessité de rendre la
souveraineté de l'Irak aux Irakiens.
Samedi 11 octobre 2003 : Pékin
va procéder entre le 15 et le 17 octobre
prochain au lancement de la première
navette spatiale habitée, Shenzhou V
("vaisseau divin"). La Chine
deviendra ainsi, après les Etats-Unis et
la Russie, la troisième nation à
envoyer des hommes dans l'espace. Le
programme Shenzhou a démarré en 1992. 4
vols inhabités ont eu lieu jusqu'à
présent. Vers 2005 ou 2006, la Chine
envisage une mission d'approche de la
Lune.
Jeudi 16 octobre 2003 : Le
lieutenant colonel de l'Armée de l'air,
Yang Liwei, a été choisi parmi une
équipe de 14 pilotes d'avion de chasse
pour devenir le premier astronaute
chinois à effectuer une mission habitée
dans l'espace. Il a effectué avec
succès à bord du vaisseau spatial,
Shenzhou V ("vaisseau divin" en
forme de tasse à café) 14 fois le tour
de la terre, soit environ 21 heures. La
Chine est devenue le 3ème pays du monde
à envoyer un homme dans l'espace, après
la Russie et les Etats-Unis. Le
président Hu Jintao et plusieurs hauts
dirigeants ont assisté à ce
"moment historique" depuis le
Centre spatial de Jiuquan. Le programme ultra
secret Shenzhou a démarré en 1992 sous
l'impulsion de l'ex-président Jiang
Zemin (photo) et a coûté 11
ans d'efforts et 2,5 milliards de
dollars. 4 vols inhabités ont eu lieu
jusqu'à présent.**
Lors d'une conférence tenue à Penglai,
dans la province orientale du Shandong,
le directeur adjoint de l'Administration
générale des Forêts a estimé que
l'insuffisance du taux de couverture
forestière, surtout dans l'ouest du
pays, a gravement endommagé
l'environnement du pays, rappelant que le
taux de couverture forestière en Chine
n'est que de 16,55 %. Selon des
statistiques récentes, le taux de
couverture forestière est de 9,06 % dans
les 11 provinces et régions autonomes de
l'ouest et seulement de 3,34 % dans les 5
régions et provinces autonomes du
nord-ouest. Le directeur adjoint a
également affirmé que "la
dégradation de l'environnement se
poursuit, causant de graves calamités
naturelles telles que les inondations, la
secheresse et la désertification"
rappelant que 400 millions d'habitants en
Chine ont été affectés par la
désertification.
Mardi 21 octobre 2003 : Le
procès de plus de 50 prévenus dont des
sages-femmes et des médecins s'est
ouvert lundi pour leur rôle présumé
dans un vaste trafic de nourrissons.
Selon l'agence Chine Nouvelle, le
personnel médical de plusieurs hôpitaux
de la ville de Yunen dans la province de
Jiangsu dans le sud-est du pays a revendu
à des contrebandiers, depuis 2001, 118
bébés pour une somme maximum de 200
Yuans (soit environ 25 euros).
Mercredi 22 octobre 2003 : Le
porte-parole du ministre chinois des
Affaires étrangères, Zhang Qiyue, a
annoncé dimanche à Pékin qu'un accord
avait été conclu entre hauts
responsables japonais et chinois portant
sur l'indemnisation de Chinois
intoxiqués en août dernier par des gaz
moutarde exhumés sur un chantier de
construction à Qihihar dans le nord-est
de la Chine, dans la province du
Heilongjiang. Un Chinois est mort et 42
autres personnes avaient été blessées
suite à l'émanation de gaz toxiques de
fûts éventrés. Les victimes recevront
300 millions de yens (2,7 millions de
dollars). Selon le ministère japonais
des Affaires étrangères, l'armée
impériale aurait abandonné 700 000
armes chimiques en Chine, alors que les
autorités chinoises parlent de deux
millions d'armes. Depuis 1945, 2 000
Chinois ont été tués ou blessés par
des armes chimiques d'origine japonaise.
Lundi 27 octobre 2003 : 2
tremblements de terre, d'une magnitude de
6,1 et 5,8 sur l'échelle de Richter, ont
touché samedi la province de Gansu dans
le nord-ouest du pays faisant 8 mort et
une trentaine de blessés selon un bilan
provisoire. Le ministre des Affaires
civiles, a indiqué que 10 000 maisons
ont été détruites, pour la plupart
dans les zones rurales et 3 000 têtes de
bétail ont été tuées. Le froid (- 5
à - 6 ° C) et les chûtes de neige
compliquent les opérations de secours.
Mardi 4 novembre 2003 : Le
président pakistanais, le général
Pervez Musharaf est arrivé lundi à
Pékin pour une visite d'état de 3 jours
à l'invitation du président Hu Jintao.
Il a rencontré les plus hauts
dignitaires du pays. Un accord de
coopération dans la construction d'une
seconde centrale nucléaire de 300
mégawatts, à Chashma dans la province
du Penjab dans le centre du Pakistan,
doit être signé.
Jeudi 20 novembre 2003 : Le
suicide est devenu la première cause de
décès chez les 15-34 ans dans ce pays,
où une personne se suicide toutes les
deux minutes. La Chine comptabilise près
de 280 000 cas par an, soit un quart des
suicides commis dans le monde. Le taux de
suicide est plus élevé en ville qu'à
la campagne contrairement à ce qui se
passe dans les autres pays. 58 % des
suicidés ont utilisé des pesticides
pour mettre fin à leurs jours. Selon la
Fédération des Femmes, le suicide en
Chine concerne essentiellement les femmes
avec 150 000 morts par an. Devant
l'ampleur de ce phénomène, le
gouvernement a décidé de mettre en
place un plan de prévention avec l'aide
des professionnels de la santé, de la
sécurité publique et de l'OMS
(Organisation Mondiale de la Santé).
Mercredi 26 novembre 2003 : Selon
une enquête menée par la Fédération
Nationale des Femmes de Chine, 16 % des
femmes chinoises reconnaissent avoir
été battues par leur conjoint. 5 % et
2,6 % d'entre elles déclarent avoir
été victimes d'atteintes morales ou de
brutalités sexuelles. Plus de 60 % des
hommes, hormis la violence contre leur
femme, s'en prennent également à leurs
enfants. Devant l'ampleur des violences
familiales le gouvernement a mis en place
un réseau social destiné à la lutte
contre la violence familiale. 50 000
fonctionnaires sont mobilisés dans tout
le pays pour récupérer les plaintes des
femmes violentées ou les assister pour
défendre leurs droits.
Jeudi 4 décembre 2003 : Le
chancelier allemand Gerhard Schroeder a
terminé mercredi une visite officielle
de 4 jours débutée lundi à Pékin
portant sur une coopération
essentiellement économique jugée
"positive" par Berlin. Gerhard
Schroeder a demandé aux autorités
chinoises "d'assurer un libre accès
à Internet". Des familles de
dissidents emprisonnés ont demandé au
chancelier allemand d'oeuvrer à la
libération de leurs proches. **
Liu Jianchao, porte-parole du ministère
chinois des Affaires étrangères, a
annoncé mercredi que la diplomatie
s'activait pour tenter d'organiser le
plus rapidement possible un nouveau round
de négociations à 6 (Chine, Russie,
Corée du Nord, Corée du Sud, Japon,
Etats-Unis) sur le programme nucléaire
de la Corée du Nord.
Lundi 8 décembre 2003 : Pour
la première fois, le 53ème concours Miss
Monde a été organisé
dans ce pays, dans la ville de Sanya,
station balnéaire sur l'île de Hainan,
où toutes les infrastructures ont été
rénovées pour accueillir cet
événement pour un montant de 31
millions de dollars. 4,8 millions de
dollars ont été versés par le
gouvernement chinois et des investisseurs
pour obtenir la licence. Miss Irlande a
remporté le titre devant Miss Canada et
Miss Chine.
Samedi 20 décembre 2003 : La
Cour suprême recommande aux tribunaux du
pays de s'équiper de camionnettes
spécialement aménagées en chambre
d'exécution. Ce type de véhicules est
produit à Nankin dans l'est du pays. Ces
camionnettes seront tout spécialement
utilisées dans les régions campagnardes
qui ne disposant pas de grands terrains
d'exécution, ne peuvent pratiquer la
peine de mort, selon les autorités. En
mars 2003, le magazine "Beijing
Today" avait déjà rapporté la
fabrication en Chine d'une camionnette
spécialement conçue pour pratiquer les
exécutions par injection létale, qui
remplacent de plus en plus la
tradtionnelle balle dans la nuque (NDLR.
Les munitions sont facturées à la
famille de la victime). 17 tribunaux
intermédiaires de la province du Yunnan
en étaient équipés, selon cette
publication. Amnesty International
rapport que 1 060 exécutions ont été
effectuées l'an dernier estimant que le
véritable chiffre est beaucoup plus
élevé. L'association internationale
contre la peine de mort "Hands off
Cain" en
avait pour sa part relevé plus de 3 000.
Lundi 29 décembre 2003 : Un
nouveau cas de SRAS (Syndrôme
respiratoire aigu sévère) a été
découvert samedi dans la province de
Canton, le premier depuis le mois de
juillet. L'OMS a demandé à la Chine de
procéder à des vérifications dans un
laboratoire hors de Chine. Pékin affirme
que la personne contaminée, un
journaliste chinois de 32 ans, a été
isolé ainsi que 8 autres personnes qu'il
a côtoyées.
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