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Le
Ministère français de
l'Education Nationale
dans
l'antichambre du
négationnisme ?
Par
H. MARDIROSSIAN
- Président
du Comité de Défense de
la Cause Arménienne.
- Le 24
janvier 2001, la réunion
du regroupement "
EDUCATION ET CULTURE
" du Conseil de
l'Europe a décidé
l'instauration d'une
" JOURNEE DE LA
MEMOIRE " pour
l'ensemble des
génocides, initiative
saluée par les
associations oeuvrant
pour la prévention des
Crimes contre
l'Humanité.
- Le 1er
décembre 2001, Lionel
Jospin, en tant que
Premier Ministre,
participant au dîner
annuel du Conseil
Représentatif des
Institutions Juives de
France (CRIJF) avait
promis de concrétiser en
octobre 2002, la
décision de Jack Lang de
créer dans les écoles
une journée dédiée à
la mémoire de la Shoah,
remplaçant ce qui avait
été prévue en début
d'année.
- Le 18
octobre 2002, la
délégation française
au Conseil de l'Europe a
tout mis en uvre
pour réduire cette
" journée de la
mémoire " à la
seule expression du
génocide juif et
tzigane. Suivant la
position française, le
Conseil de l'Europe a
finalement décidé
d'instaurer dans les
écoles une journée de
la Mémoire de la Shoah
et de la prévention des
Crimes contre
l'Humanité, en excluant
ainsi tous les autres
génocides. Dans ce
cadre, le Conseil de
l'Europe mettra
d'importants moyens de
formation et de diffusion
pédagogiques à la
disposition des Etats
membres. La France a
décidé d'instituer
cette journée, dès le
27 janvier 2003, date
anniversaire de la
libération du camp
d'extermination
d'Auschwitz.
- Le Comité
de Défense de la Cause
Arménienne (CDCA) ne
peut que condamner avec
la plus grande fermeté
le rôle joué par la
délégation française
au Conseil de l'Europe.
Ainsi, Xavier DARCOS,
actuel ministre
délégué à
l'enseignement scolaire
rattaché au Ministre de
l'Education Nationale Luc
Ferry, a notamment
déclaré à cette
occasion " qu'il
nous faut d'abord éviter
toute banalisation, car
c'est là que gît le
principal danger
". La présidente de
la Fondation pour la
mémoire de la Shoah, Mme
Simone Veil, fidèle à
ses positions
antérieures a aussi mis
en cause " la
comparaison à tout
va
".
De fait, cette journée
qui se devait être
universelle, singularise
un génocide au
détriment des autres,
génère un sentiment de
rejet voire de négation
des autres victimes de
génocide et tend à
créer entre les peuples
martyrs du vingtième
siècle, une compétition
macabre totalement
inacceptable dans une
démarche qui,
initialement, se voulait
fédératrice.
- Les
pressions et les
manipulations ont
certainement été
importantes et
vigoureuses pour pousser
le Ministère de
l'Education Nationale à
une attitude aussi
inadmissible et
déshonorante. La
dignité de la France,
pays qui a, par ailleurs,
reconnu publiquement le
Génocide des Arméniens
par la loi du 29 janvier
2001 et qui représente
pour tous les peuples
opprimés la patrie des
Droits de l'Homme, est
bafouée par son
exécutif.
- Aujourd'hui,
le Comité de Défense de
la Cause Arménienne
considère que la
décision injuste du
Conseil de l'Europe
implique plus que jamais
la prise en compte de
tous les génocides dans
le cadre d'une démarche
de prévention à
vocation universelle.
C'est dans ce sens, que
le CDCA et le "
Collectif Reconnaissance
" composé depuis
huit mois par des
associations de Défense
des Droits de l'Homme ont
demandé une entrevue
avec le ministre de
l'Education Nationale, M.
Luc Ferry, afin qu'il
répare cette erreur en
instaurant une véritable
" JOURNEE DE
DENONCIATION ET DE
PREVENTION DES GENOCIDES
ET DES CRIMES CONTRE
L'HUMANITE ".
Paris,
le 4 novembre 2002
Pour le Comité de
Défense de la Cause
Arménienne
http://www.cdca.asso.fr
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