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- 13
août 2002 Quatre
nouveaux prédateurs de
la liberté de la presse
en Asie :
Les militants islamistes,
le Premier ministre du
Népal, le ministre de
l'Intérieur du
Bangladesh, et les
services de sécurité
dans le sud des
Philippines
Reporters sans
frontières rend publique
aujourd'hui une liste
actualisée des
prédateurs de la
liberté de la presse.
Après avoir établi le 3
mai 2002 une liste de
trente-sept prédateurs,
Reporters sans
frontières ajoute quatre
nouveaux noms, tous
originaires d'Asie. En
juillet 2002,
l'organisation avait
déjà inclus le Premier
ministre israélien,
Ariel Sharon.
- Les militants
islamistes. Au
Pakistan, ils ont
assassiné le journaliste
américain Daniel Pearl
et s'en prennent
violemment à certains
journaux qu'ils accusent
de
"blasphème".
En Algérie, ils ont tué
des dizaines de reporters
et continuent leurs
menaces. Influencés par
les taliban afghans, les
"soldats de
Dieu" s'attaquent
aux journalistes
"impies".
- Altaf Hossain
Chowdhury, ministre de
l'Intérieur du
Bangladesh. Depuis sa
nomination à ce poste,
en octobre 2001, plus de
150 journalistes ont
été attaqués ou
menacés. Et dans la
majorité des cas, par
des personnes affiliées
ou protégées par le
parti au pouvoir. Le
ministre s'est montré
incapable de mettre fin
à ce climat d'impunité.
- Les forces de
sécurité dans le sud
des Philippines.
Quatre journalistes ont
été tués depuis le 1er
janvier 2001 sur l'île
de Mindanao. Derrière
ces meurtres, des
policiers et des
militaires. Grâce à la
complicité de la
hiérarchie, les
enquêtes sont bloquées
et les témoins menacés.
- Sher Bahadur Deuba,
Premier ministre du
Népal. En
promulguant l'état
d'urgence, en novembre
2001, pour lutter contre
le "terrorisme
maoïste", le
Premier ministre a
accepté de couvrir les
arrestations, tortures et
menaces commises par les
forces de sécurité à
l'encontre des
journalistes. M. Deuba a
ainsi fait de son pays la
plus grande prison du
monde pour les
journalistes.
Les
violations de la liberté
de la presse ont des
responsables et des
commanditaires. Qu'ils
soient président,
ministre, procureur
général, chef
d'état-major, guide de
la Révolution ou
simplement leader d'un
groupe armé, ces
prédateurs de la
liberté de la presse ont
le pouvoir de faire
emprisonner, enlever,
torturer et, dans le pire
des cas, assassiner des
journalistes. Parce que
ces prédateurs ont des
visages, il faut les
connaître pour mieux les
dénoncer. Aussi,
Reporters sans
frontières a décidé
d'en dresser les
portraits. On retrouve
Eduardo dos Santos
(Angola), Abdallah ibn
al-Seoud (Arabie
saoudite), les services
de sécurité (Autorité
palestinienne), Alexandre
Loukachenko
(Biélorussie), Than Shwe
(Birmanie), François
Compaoré (Burkina Faso),
Jiang Zemin (Chine),
Carlos Castaño
(Colombie), Manuel
Marulanda et Nicolás
Rodríguez Bautista
(Colombie), Kim Jong-il
(Corée du Nord), Fidel
Castro (Cuba), Issaias
Afeworki (Erythrée), ETA
(Espagne), Meles Zenawi
(Ethiopie), Teodoro
Obiang Nguema (Guinée
équatoriale),
Jean-Bertrand Aristide
(Haïti), Saddam Hussein
(Irak), Ali Khamenei
(Iran), Ariel Sharon
(Israël), Khamtay
Siphandon (Laos),
Mouammar Kadhafi (Libye),
Mahathir Mohamad
(Malaisie), Islam Karimov
(Ouzbékistan), Kirsan
Ilioumjinov (République
de Kalmoukie -
Fédération de Russie),
Joseph Kabila
(République
démocratique du Congo),
Vladimir Poutine
(Russie), Paul Kagame
(Rwanda), Mswati III
(Swaziland), Bachar
el-Assad (Syrie), la
mafia du kidnapping
(Tchétchénie),
Gnassingbé Eyadéma
(Togo), Zine el-Abidine
Ben Ali (Tunisie),
Saparmourad Niyazov
(Turkménistan), Hüseyin
Kivrikoglu (Turquie),
Leonid Koutchma
(Ukraine), Nong Duc Manh
(Viêt-nam) et Robert
Mugabe (Zimbabwe).
Les portraits des
prédateurs sont
consultables sur le site
www.rsf.org.