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de la presse
dans le monde
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- IRAK - Reporters
sans frontières lance un
appel aux belligérants
pour qu'ils aident à
retrouver les neuf
journalistes disparus
depuis le début du
conflit - 28
mars 2003
- Au
huitième jour du
conflit, neuf
journalistes qui
couvraient les
événements en Irak sont
portés disparus.
"Les autorités
irakiennes et
américaines doivent
faire tout leur possible
pour aider à retrouver
ces journalistes dont
nous sommes sans
nouvelles, pour certains
depuis bientôt une
semaine", a
déclaré Robert Ménard,
secrétaire général de
Reporters sans
frontières.
"L'organisation est
très inquiète. La
confusion sur le terrain
et les combats en cours
ne sauraient servir
d'excuses aux forces
militaires de la
coalition et au
gouvernement irakien pour
ignorer le sort des
journalistes, reporters
et cameramen venus
couvrir cette guerre
déjà très meurtrière
pour la profession",
a-t-il ajouté.
Le vendredi 28 mars 2003,
un cameraman de la
chaîne qatarie
Al-Jazira a disparu
à Bassorah, dans le sud
de l'Irak, après que son
équipe de télévision
composée de trois autres
personnes eut été prise
sous les tirs de chars
britanniques. L'équipe
d'Al-Jazira avait
loué un véhicule civil
pour se rendre sur les
lieux d'une distribution
alimentaire organisée
par le gouvernement
irakien et s'apprêtait
à filmer l'arrivée de
chars britanniques
lorsque ceux-ci ont
ouvert le feu. Les trois
autres journalistes ont
fui à pied. Le
cameraman, dont le
matériel était trop
lourd pour pouvoir
marcher, s'est caché et
Al-Jazira est depuis
11h30 GMT sans nouvelles
de lui.
Le samedi 22 mars, près
de Bassorah au sud de
l'Irak, une équipe de
quatre journalistes de la
chaîne indépendante
britannique ITN
ont été pris sous des
tirs, probablement en
provenance des forces
coalisées. Terry Lloyd,
51 ans, a été tué et
on est toujours sans
nouvelles de deux de ses
collègues qui
l'accompagnaient
Frédéric Nerac,
cameraman de nationalité
française, et Hussein
Othman, interprète
de nationalité libanaise.
La chaîne de
télévision
Al-Arabiya est sans
nouvelles depuis le
samedi 22 mars dans
l'après-midi des trois
membres d'une de ses
équipes couvrant la
guerre : le journaliste
Waël Awad, de
nationalité syrienne, le
cadreur Talal Faouzi
Al-Masri et le
technicien Ali Hassan
Safa, tous deux
libanais. Ils étaient
entre Al-Zubair et
Nassiryah lorsque
Al-Arabiya a perdu
contact avec eux. Le
Pentagone assure ne pas
avoir enregistré de
victimes parmi les
journalistes dans ce
secteur. Contactée par
téléphone par Reporters
sans frontières, la
chaîne Al-Arabiya
n'était pas en mesure de
dire si les journalistes
étaient effectivement
incorporés dans la
101ème division
aéroportée de l'armée
américaine. Le
Commandement central des
forces coalisées au
Qatar a quant à lui
déclaré que les trois
journalistes d'Al-Arabiya
"ne figuraient pas
sur nos listes de
journalistes
incorporés".
"Il faudrait
vérifier s'ils n'ont pas
été accrédités par
l'armée au
Koweït", a ajouté
l'officier de presse à
Doha. La chaîne diffuse
régulièrement les
portraits de ces trois
journalistes disparus et
espère qu'ils seront
reconnus par la
population irakienne qui
donnera de leurs
nouvelles.
Deux journalistes du
quotidien Newsday,
Moises Saman et
Matthew McAllester,
ont été vus pour la
dernière fois à
l'hôtel Palestine à
Bagdad le lundi 24 mars
2003 au soir. Les
autorités irakiennes
s'apprêtaient à les
expulser ainsi que
d'autres journalistes
étrangers, prétextant
que leurs visas
n'étaient pas en règle.
Les autorités irakiennes
leur reprocheraient de
s'être introduits dans
le pays avec de simples
visas de tourisme, comme
l'a expliqué un
journaliste italien
contacté par Reporters
sans frontières. Selon
plusieurs envoyés
spéciaux présents à
Bagdad, les autorités
irakiennes voulaient les
expulser en autobus en
direction présumée de
Damas. Une photographe
franco-américaine
indépendante, Molly
Bingham ferait
également partie de ce
groupe de journalistes
expulsés et dont on est
aujourd'hui sans
nouvelles.
L'organisation rappelle
que deux journalistes ont
été tués depuis le
début de la guerre :
Terry Lloyd,
correspondant de la
chaîne britannique
ITN, et Paul Moran,
cameraman australien en
reportage pour la chaîne
australienne ABC
au Kurdistan irakien,
dans le nord du pays.
Deux autres journalistes
au moins ont été
blessés.
- A
partir de vendredi 28
mars 2003, et pour rendre
compte d'un conflit qui
s'annonce très difficile
à couvrir pour les
journalistes, Reporters
sans frontières tient à
jour sur son site
www.rsf.org un
baromètre du nombre des
journalistes tués,
blessés, disparus dans
le cadre de leur métier
en Irak.
Reporters sans
frontières
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