De notre correspondant à Paris (75), Stéphane LOISON


15 février 2011

Auditorium du Louvre, Paris
Jeudi 10 février 2011 à 12h30
Paul Meyer, clarinette
Quatuor de Jérusalem

Brahms
Quintette pour clarinette et quatuor à cordes en si mineur op 115
Kopytman
Cantus II pour quatuor à cordes

Le Quatuor de Jérusalem arrive toujours sur scène précédé d’une réputation très flatteuse et d’une réussite discographique indéniable. Il fait partie de ces très grands quatuors chez lesquels l’excellence de chacun fusionne en un tout. Avec Paul Meyer, cet extraordinaire clarinettiste, on pouvait s’attendre à l’excellence et c’est ce que nous avons eu avec cet op.115 de Brahms. Cette miniature, au sens noble du terme, recèle des trésors harmoniques et mélodiques qui en font un véritable bijou d'intelligence et d'architecture. Meyer donna tout son savoir-faire pour se fondre au sein du quatuor de Jérusalem. Ce fut une entente parfaite, un sens du lyrisme remarquable, un mariage délicat et subtil entre ces personnalités musicales fortes, ce qui, connaissant le double héritage russe et israélien du quatuor n’était guère surprenant. Dès les premières mesures du quintette l’étendue de la palette sonore, la subtilité des phrases, la complicité et l’homogénéité entre les Jérusalem et Paul Meyer en fût plus que bouleversante. Tant de talent et d'expérience, ne pouvaient que nous enchanter.

En première partie une oeuvre de Kopytman, un compositeur Israélien contemporain, ne nous a pas convaincu bien qu’elle fut jouée avec toute la fougue et le savoir faire des Jérusalem.



Stéphane Loison