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De notre correspondant à Paris (75), Stéphane LOISON


Pelléas et Mélisande de Debussy - 30 juin 2010
Théâtre de l’Opéra Comique, Paris
Direction musicale : John Eliot Gardiner
Mise en scène, scénographie : Stéphane Braunschweig
Avec Phillip Addis, Karen Vourc'h , Marc Barrard, Nathalie Sutzmann
Du 14 au 29 juin 2010

Quand tant de talents se conjuguent à l’Opéra Comique, on frôle le chef d’oeuvre. Pelléas et Mélisande n’est pas une œuvre simple à diriger, mettre en scène, interpréter ; Pendant longtemps de mauvaises habitudes ont été prises et c’est à chaque fois une gageure de monter un des plus beaux opéras du répertoire. A l’Opéra Comique, hélas pour seulement quelques représentations, l’alchimie musique, mise en scène, chant a fonctionné. On sort de ce spectacle bouleversé, pantois, par tant d’intelligence, de beauté, de violence. John Eliot Gardiner et son orchestre révolutionnaire et romantique sur des instruments d’époque a l’habitude, par son travail sur la musique baroque, de revenir aux sources, de savoir décrypter une partition. De plus il aime la musique française (Berlioz, Bizet, Massenet…) et cela se sent. Il a redonné à cette partition toute sa violence, son romantisme qui avait disparu au profit d’une soi-disant musique impressionniste. Mais sans un metteur en scène d’exception, cela aurait été encore une fois un opéra à écouter les yeux fermés. Avec Stéphane Braunschweig le tandem a marché. La solitude des corps, ce monde de malade d’Allemonde, il a su l’exprimer avec une scénographie d’une précision au scalpel, un décor « clinique »; on vit l’enfermement des ces gens (mur de volets clos), entraînés dans un vortex (représenté physiquement sur scène) de sentiments sans fond. Rarement la prosodie française, si importante pour cet opéra, a été si bien prononcée sur une scène parisienne (la scène de la lettre dite par Nathalie Sutzmann est la perfection), jamais on n’a assisté à la scène de la chevelure ou la mort de Pelléas avec tant de sensualité, de violence, en si peu de geste. Mais encore fallait-il des interprètes à la hauteur qui puissent participer à ce voyage morbide. El là le casting est idéal (un bémol pour Arkel). Le trio Pelléas, Mélisande, Golaud / Phillip Addis, Karen Vourc'h, Marc Barrard a l’âge, la voix des rôles. N’ayons pas peur des mots ils sont exceptionnels dans leur interprétation (enfin un Golaud humain, trop humain ; merci monsieur Gardiner pour lui avoir fait prononcer « Mélisande » à la limite de sa tessiture lui donnant ainsi ce pathétique qu’on lui refuse souvent), dans leur gestuel (Pelléas, adolescent gauche et Mélisande virginal, sensuel sans provocation, sont bien les deux enfants qui s’aiment sans penser à mal). La justesse de leur prosodie comme il sied dans un tel opéra où ceux de Rameau que Debussy appréciait est exemplaire. Phillip Addis qui est d’origine anglo-saxonne n’a pas besoin de surtitres pour se faire comprendre. On pourrait citer toutes les scènes tant tous sont à l’unisson. Luc Bertin-Hugault, qui interprète le médecin, belle basse, est un Arkel en devenir. Cet accord parfait entre la musique, le chant et la mise en scène fait de ce Pelléas l’événement musical de cette saison finissante. Ceux qui ont Mezzo auront la chance de le voir, de le revoir et de l’enregistrer ; Pour les autres, espérons qu’il sera vite repris à l’Opéra Comique.



Stéphane Loison


 

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