De notre correspondant à Paris (75), Stéphane LOISON


10 novembre 2010

Orchestre de Paris,
Paavo Järvi , direction
Silhouette, hommage à Gustave Eiffel, Arvo Pärt
Concerto pour piano en la mineur op. 16 Edvard Grieg
Elisabeth Leonskaja, piano
Symphonie n°2 en ré majeur op.43, Jean Sibelius
Salle Pleyel, Paris
4 novembre 2010

Une soirée qui nous a donné encore une fois la preuve que la l’Orchestre de Paris sous la baguette d’un grand chef peut être mené à l’excellence. Bon la création mondiale, un bien grand mot pour une oeuvrette, était sympathique et a permis à l’orchestre de se chauffer ; Le concerto pour piano de Grieg a de grande faiblesse dans la pâte orchestrale. C’est plutôt une grande sonate avec accompagnement et il ne laissera pas un souvenir impérissable ce 4 novembre. La grande interprète qu’est Elisabeth Leonskaja, dès le début, s’est prise les doigts dans les touches. On en était malade pour elle. Un bémol quand même l’Adagio était de belle facture et son bis mozartien nous a réconcilié avec elle. L’orchestre suivait et a fait son boulot. C’est avec la Symphonie N° 2 de Sibelius, peu souvent jouée à Paris, que Järvi s’est lâché et que l’orchestre a donné le meilleur de lui même ; On est ravi de voir qu’il existe une vraie fusion entre les pupitres et leur directeur musical. Après Kullervo en ouverture de la saison, c’est un plaisir de voir que Järvi ne tombe pas dans le répertoire traditionnel. Espérons que le public le suivra ; Le triomphe qu’il lui a fait à la fin de cette magnifique interprétation est de bon augure ; Continuez ainsi cher maître.



Stéphane Loison