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De notre correspondant à
Paris (75), Stéphane LOISON
LA VENUS A LA FOURRURE - 7
novembre 2013
Réalisateur Roman Polanski
Avec Emmanuelle Seigner, Mathieu Amalric
Sortie le 13 novembre 2013
Admirable ? Vous avez dit AAAdmirable ?
Seul dans un théâtre parisien, Thomas a passé
sa journée à auditionner des comédiennes «
toutes à chier » (sic) pour la pièce
qu’il s’apprête à mettre en scène
d’après le roman de Sacher Masoch. Au
moment de partir il se voit harcelé par une
candidate qui se présente sous le nom de Vanda
et fait tout pour obtenir le rôle …de Vanda
le nom de la « Vénus à la Fourrure » !
L’audition va se prolonger avec des
renversements de situations sado-masochistes. Qui
est-elle vraiment ? Que veut-elle vraiment?
Un film de Roman Polanski ne peut laisser la
critique indifférente. Cette adaptation de la
pièce de David Ives est un huis-clos
admirablement mis en scène par Roman Polanski,
admirablement joué par Emmanuelle Seigner et
Mathieu Amalric, admirablement éclairé par
Pawel Edelman, admirablement monté par Hervé de
Luze et Margot Meynier, avec une musique
admirablement composée par Alexandre Desplat, un
décor admirablement conçu par Jean Rabasse,
admirablement produit par Alain Sarde et Robert
Benmussa….So What ? Et Après, toute cette
pseudo joute oratoire pour terminer par
l’homme attaché à un totem-phallus et une
Vanda-sioux, vêtue de sa seule fourrure, faisant
une danse, un comble, pas très excitante, ne
donne pas un résultat très subversif ; avec
l’âge les sens s’émoussent… Les
journaux intello bien pensants diront que tout
est admirable chez Polanski (voir
l’affiche). Hélas il y a une Samantha
Geiner qui vient juste d’écrire ses
mémoires et qui revient sur cette soirée pas
admirable du 10 mars 1977… Cela ferait un
scénario admirable avec tous les phantasmes à
la Roman Polanski instillés dans ce dernier film
porno-chic « admirable », et sans intérêt.
Ces noms cités du générique seront n’en
doutons pas dans la liste des nommés pour les
Césars et ils le méritent. Deux noms sortent du
lot Pawel Edelman et Alexandre Desplat. Quant à
la Seigner, son mari lui a offert un rôle en or
pour le bronze… de César.
Stéphane Loison
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