De notre correspondant à Paris (75), Stéphane LOISON


19 mai 2011

AUDITORIUM DU LOUVRE
LOUVRE, PARIS

Mercredi18 mai 20 h

Quatuor TAKACS
Edward Dusinberre, violon
Karoly Schranz, violon
Geraldine Walther, alto
András Fejér, violoncelle

Joseph Haydn quatuor en ré majeur Hob.III. 70
Ludwig van Beethoven 16ème quatuor en fa majeur op .135
Félix Mendelssohn-Bartholdy quatuor en la mineur op.13

La saison des quatuors à cordes que nous a présentée le Louvre se termine en beauté avec ce merveilleux ensemble qu’est le Quatuor Takacs. Même si leur programme n’était pas original (l’opus 135 de Beethoven, le sympathique opus 13 de Mendelssohn) et somme toute très classique, l’interprétation; elle, fut des plus convaincantes. L’avantage d’aller écouter à l’auditorium du Louvre est que le lieu est idéal pour la musique de chambre. Là, nous sommes au plus près des musiciens et ils n’ont pas à forcer le trait pour que nous les apprécions. L’acoustique est telle que les moindres nuances sont perceptibles et dans l’opus 135 ou même dans le Haydn ce fut un vrai régal. Bien sûr le quatuor de Beethoven est un cheval de bataille de tous les grands quatuors à cordes. Les Juilliard, Berg, Lindsay, Prazak, Vegh, Talich, Ysayë.. ont laissé des versions exemplaires, certaines même de référence. Le Takacs l’a enregistré et s’est vu offert un grand prix. Ce soir avec cette œuvre il y a eu comme une sorte de communion avec le public. Cette dernière œuvre de Beethoven qui n’a jamais été jouée de son vivant nous est apparue pleine de simplicité, de charme, d’optimisme tant la maitrise de ces quatre musiciens est exemplaire. Lorsque le niveau technique est de cette excellence tout paraît facile et pourtant que d’heures de travail il faut pour arriver à tant de limpidité. L’interprétation du quatuor de Mendelssohn écrite à seulement 18 ans enthousiasma le public et c’est le sourire aux lèvres, ravi d’une soirée pleine de légèreté que cette saison se termine. Merci aux organisateurs de telle programmation.

Celle de l’année prochaine avec une carte blanche à la grande violoniste Mullova, des hommages à Liszt, des œuvres du XXème siècle et des musiques traditionnelles nous promet de faire de belles découvertes. Vivement la rentrée.


Stéphane Loison