De notre correspondant à Paris (75), Stéphane LOISON


2 novembre 2011

Théâtre du Châtelet, Paris

Jeudi 27 octobre à 20H00
Orchestre National de France
Daniele Gatti, direction

Alban Berg : Concerto pour violon et orchestre "A la mémoire d'un ange"*
Frank Peter Zimmermann, violon

Gustav Mahler : Das Lied von der Erde (Le Chant de la Terre)
Marie-Nicole Lemieux, contralto
Stephen Gould, ténor

Avant dernier concert du cycle Mahler avec l’ONF et Gatti et toujours la même constatation : c’était pas mal !

En première partie il y avait Zimmermann dans le concerto de Berg, toujours parfait avec cette sonorité généreuse, un lyrisme et une précision impressionnante. Il l’avait enregistré en 1992 et sa version est une des plus aboutie avec celle de Hope. Hélas Gatti le couvrait souvent. Bon ce concerto n’est peut-être pas d’une facture exceptionnelle mais le couplage Berg /Mahler judicieux. La soirée commençait plutôt bien, grâce à ce grand violoniste.

Avec le Chant de la Terre, comme souvent avec Gatti, il y a des passages à vide. Gould et Lemieux n’étaient pas les chanteurs idéaux. Si la contralto était convaincante, souvent émouvante, peut être pas idéale pour cette œuvre, le ténor, lui, chantait Wagner. Gatti, dans un premier chant tonitruant, aussi. L’orchestre suivait le chef d’orchestre, les musiciens solistes à l’écoute, l’ONF sonnait juste. Le problème est Gatti dans Mahler. Il commence dans l’à peu près puis, peut être comme un coureur de fond, l’échauffement aidant, il trouve sa « voix ». Trop lent dans les tempi ,il est convaincant, comme souvent, vers la fin de l’œuvre. Le dernier chant était parfait ! Bref avec ce chef d’orchestre on s’ennuie souvent, puis on se prend à l’écouter et l’apprécier. A la fin du concert hélas on se dit : C’était pas mal ! On a eu quand même le plaisir Zimmermann et les solistes de l'ONF.



Stéphane Loison