| |
- DIEUDONNE, ARTISTE
RESISTANT D'UTILITE PUBLIQUE
– 27 mai 2005
Dieudonné
dans "1905"
En cette année
anniversaire du centenaire de la loi de
séparation des Eglises et de
l’Etat, Dieudonné nous revient avec
un tout nouveau spectacle sur la
laïcité. Sujet qu’il décortique
avec humour et intelligence.
Au Théâtre de la Main d’Or (Paris
11ème)
A partir du 23 mars 2005
Du Mercredi au Samedi à 20h30
Réservations : 01 43 38 06 99
Bouhennicha Ziroute :
Pouvez-vous nous décrire votre nouveau
spectacle ?
Dieudonné :
C’est 1h30 de rigolades assurées.
Je pense que la mise en scène est
réellement innovante, elle permet
d’aborder le sujet de la laïcité
sous différents angles : coulisses,
scène et gradins !
Ce spectacle traduit en fait les
motivations profondes qui ont poussé des
hommes de bonne volonté à envisager la
séparation des églises et de
l’état ! Cela représentait une
utopie extraordinaire car encore
aujourd’hui la place de la religion
dans la république est omniprésente.
La loi sur le voile et du dîner annuel
du CRIF qui nous rappelle le danger
communautaire qui menace le projet de la
laïcité - La peur de l’autre,
l’esprit communautaire, le refus de
l’universel sont autant de sujet qui
nourrissent mon inspiration.
Bouhennicha Ziroute :
Il y a tout juste un an, le journaliste
Olivier Mukuna sortait un livre
"Dieudonne a coeur ouvert"
toujours d'actualité puisque vous avez
participer à une séance de dédicaces
le 20 mai 2005. Ce livre est une
démarche pour donnée les clefs de votre
pensée, est-elle une réponse a
l'emballement médiatique ?
Dieudonné :
Peut-être ! Ce livre est un entretien
avec Olivier un journaliste belge qui
s’interroge sur le fonctionnement
particulier des médias en France. La
campagne de lynchage dont j’ai été
victime n’est pas un hasard et
Olivier nous livre une analyse du
processus de lynchage au travers de ses
questions !
A-t-on le droit en France de ne pas
adhérer à la doctrine sioniste ?
Existe-t-il en France un racisme anti-goy
? Ces questions ont le droit d’être
posées.
Bouhennicha Ziroute :
Pouvez-vous nous parler du projet du film
"Le code noir".
Dieudonné :
Le plus simple est d’aller sur le
site Internet « les ogres » (http://les
ogres.org) vous y aurez toutes les
informations.
Pour résumer en quelques mots je dirais
simplement que se projet de film est né
de l’envie de voir porter à
l’écran un film retraçant le
quotidien de l’époque de
l’esclavage dans les Antilles
françaises ; devant la réticence des
autorités (CNC) nous avons décidé
d’organiser une souscription
nationale pour produire ce film ! Ce film
ne sera pas un film communautaire, il ne
cherche pas à culpabiliser les uns ou
les autres, nous avons cherché à livrer
une vérité historique afin qu’un
débat s’ouvre sur ce sujet épineux
trop longtemps occulté.
Bouhennicha Ziroute :
Constatez-vous un changement, une
évolution dans le traitement du passé
colonial ? La décolonisation
intellectuelle de la France a-t-elle
commencer ?
Dieudonné :
Je m'appelle M'Bala M'Bala, Je suis
Français noir et il faut qu'on
s'habitue. Oui ! la décolonisation a
commencé avec une vraie volonté
d’émancipation des consciences et
je crois qu’Internet illustre bien
cette soif d’indépendance !
Ceux qui contrôlaient jusque là
l’information tentent maladroitement
de résister - BHL, Finkelkraut et les
autres représentants de la pensée
unique n’arriveront pas à endiguer
la déferlante du pluralisme - Ils sont
déjà pour la plupart à l’agonie
et c’est tant mieux ! Le mensonge
peut être tenace mais la vérité est
patiente ! Tous ces apôtres du mensonge
sont en panique.
Bouhennicha Ziroute :
Jamais il y a eut autant de critique a
l'égard de Bernard-Henri Lévy par de
nombreux intellectuels francais, qu'en
pensez-vous ?
Dieudonné :
BHL est pour moi l’incarnation du
mensonge ! Il incarnait jusqu’ici la
réussite mais la vérité qui est son
ennemi le plus redoutable l’a
rattrapé et démasqué. Il ne peut plus
aujourd’hui que colmater à la hâte
des voies d’eau qui se multiplient
chaque jour et qui l’entraîneront
inexorablement ver le fond.
Bouhennicha Ziroute :
Vous vous êtes engagés clairement, vous
vivez en cohésion avec vos idées, le
regrettez-vous ?
Dieudonné :
Je ne regrette rien. Mon lynchage est un
honneur ; ce sera une décoration
prestigieuse devant le tribunal du temps
!
Bouhennicha Ziroute :
Avez-vous conscience du soutien de
sympathie que témoignent les gens sur
Internet comment l'expliquez-vous ?
Dieudonné :
Oui je suis conscient du soutien de
sympathie sur Internet ainsi que dans la
rue .Il y a eu Tarek Ramadan aussi. Mais
c'est Aimée Césaire qui ma fait prendre
conscience de ma responsabilité dans mon
engagement. Mais je le répète je ne
suis ni un héros ni un leader mais je me
bats pour la vérité et la dignité
humaine... J'ai soulevé des questions,
un débat en France.
Bouhennicha Ziroute :
Pour vous Internet serait-il le futur
continent démocratique de l'information
?
Dieudonné :
En effet ! le reste n’est
que le réseau de propagande du mensonge
et de la cupidité ! Nous devons exiger
la justice pour le peuple palestinien et
pour tous les peuples injustement
spoliés - les menteurs doivent savoir
que nous ne cèderons que devant la
vérité !
Entretien recueilli par notre
correspondant Bouhennicha Ziroute, au
théâtre de la main d'or le 26 mai 2005
- Offre n° 3
-
Offre n° 4
|
|
