- SOMMAIRE
Jeudi 29 avril 2004 N° 707/22103
- AUTRICHE
: L'ambassadeur d'Israël auprès de
l'AIEA (Agence Internationale à l'Energie
Atomique), Gabriella Gafni, a annoncé mercredi
que le directeur général de l'AIEA, Mohamed
ElBaradei (photo), se rendra en Israël
en juillet 2004. Selon un porte-parole de
l'Agence, Mohamed ElBaradei tente "de
promouvoir un Moyen-Orient débarrassé de toute
arme nucléaire". Israël est membre de
l'AIEA mais n'a pas signé le traité de
non-prolifération nucléaire (TNP). L'Etat
hébreu refuse de ce fait d'être inspecté ou
placé sous surveillance par l'agence et
n'encourt aucune sanction internationale. L'Etat
hébreu est considéré depuis 1969 comme une
puissance nucléaire par les Etats-Unis et les
experts militaires étrangers lui prêtent un
arsenal de 100 à 200 ogives nucléaires.
- ISRAEL
: Une manifestation pacifique de femmes
palestiniennes, israéliennes et étrangères
protestant contre lérection du mur a été
violemment réprimée dimanche à Biddu (au nord
de Jérusalem), et sest accompagnée de
plusieurs arrestations, dont celle de la
pacifiste française de la région Aquitaine,
Angela Coppin, rapporte le Mouvement
International de Solidarité (International
Solidarity Movement, ISM).
Angela devait passer en procès lundi, en
compagnie de la pacifiste américaine Huwaida
Arraf. ** Le documentariste
israélien David Benchetrit, qui prépare
actuellement un film sur le mouvement des
objecteurs de conscience, a été passé à tabac
le 21 avril 2004, devant le ministère de la
Défense israélien à Tel aviv. 4 gardes du
ministère lont roué de coups, avec leurs
poings et leurs crosses de fusil, le blessant
sérieusement. Lire le communiqué de Reporters Sans
Frontières.
- BANDE
DE GAZA : Les Brigades d'Al-Qassam,
branche militaire du mouvement palestinien de la
résistance islamique Hamas, ont revendiqué
mercredi un attentat suicide à la bombe qui
s'est produit plus tôt près de la colonie juive
de Kfar Darom, dans le centre de la bande de Gaza
où un kamikaze palestinien de 23 ans s'est fait
exploser dans sa voiture contre une jeep
israélienne. 2 soldats israéliens ont été
blessés dont un grièvement. ** Lors d'une
incursion israélienne dans les faubourgs nord de
Beit Lahia le 21 avril 2004, 3 ambulances qui
tentaient de porter secours aux blessés ont
été la cible de tirs israéliens. 2 secouristes
du Croissant Rouge Palestinien ont été
blessés. Médecins du Monde a
confirmé que les véhicules médicaux avaient
toujours été clairement identifiés, sirène et
gyrophare en fonctionnement constant, et
circulaient en vitesse réduite, sur des lieux à
visibilité dégagée. Les secouristes sortis de
leur véhicule portaient des gilets permettant
leur reconnaissance immédiate. Depuis plus de 2
ans, Médecins du Monde dénonce régulièrement
les attaques faites à l¹encontre du personnel
sanitaire et des véhicules médicaux. Selon MDM,
"de tels actes constituent des violations
graves du droit international humanitaire et
notamment de la IVème Convention de Genève
relative à la protection de la population
civile, articles 18, 20 et 21. Quelque soit le
degré de violence, nous ne pouvons accepter que
des ambulanciers se fassent tirer dessus et que
des blessés se fassent abattre." Médecins
du Monde demande que soit mis en place, sans
délais, par les organismes internationaux de
secours médical présents sur place, un
dispositif d¹accompagnement et de protection des
ambulanciers-secouristes lors de leurs
interventions médicales auprès de la population
palestinienne. L'incursion israélienne à Beit
Lahia a fait 13 morts et 90 blessés selon
l'organisation.
- IRAK
: Un soldat ukrainien a été tué et
deux autres ont été blessés mercredi près de
la ville d'Az-Zoubadiya, à une soixantaine de
kilomètres au sud de Kout, au sud-est de Bagdad,
après que leur convoi soit tombé dans une
embuscade. Le président ukrainien Leonid
Koutchma a assuré que les 1 600 hommes du
contingent ukrainien resteraient en Irak. **
Un adjoint du chef chiite radical
Moqtada Sadr a promis mercredi une "violente
riposte" contre les soldats américains
s'ils tentaient de pénétrer dans Najaf, où est
réfugié Moqtada Sadr, après l'établissement
d'un point de contrôle américain à l'entrée
de la ville sainte. ** A Mossoul
des hommes armés ont ouvert le feu sur une
patrouille de police. 5 policiers irakiens ont
été tués et 2 autres blessés. ** Des
nouveaux affrontements ont éclaté à Falloujah
entre les combattants chiites et les soldats
américains qui ont effectué des bombardements
aériens sur la ville. Le secrétaire d'Etat
américain Colin Powell a assuré mercredi à
Berlin que les forces américaines "étaient
très attentives" à ne pas nuire aux civils
et aux lieux saints, lors des actuelles
opérations militaires qu'elles mènent en Irak.
- TURQUIE
: Une jeune fille de 14 ans, qui avait
été violée, a été exécutée par son père.
L'adolescente avait été enlevée dans un
supermarché par un jeune homme de 20 ans qui l'a
séquestrée pendant 4 jours et violée. Elle est
parvenue à s'échapper et son violeur arrêté
et écroué. Selon le journal Milliyet, la
famille de la jeune fille estimant que l'honneur
a été sali, a décidé de l'éliminer et
chargé son père Mehmet et son frère Alaattin,
âgé de 17 ans, de l'exécuter. La jeune fille a
été étranglée avec un cordon électrique dans
la maison d'un membre de la famille et le corps
enterré dans une forêt. La famille avait
ensuite signalé la disparition de la jeune
fille. A la suite d'une dénonciation, la police
a retrouvé le corps et arrêté 14 personnes
dont le père qui a indiqué qu'il n'avait pas pu
tuer le violeur en raison d'un important
dispositif de sécurité lors de son procès. En
juillet 2003, le parlement turc a aboli les
réductions de peine à l'encontre de personnes
coupables de crimes dits "d'honneur".
Selon la législation, un "crime
d'honneur" est puni d'une peine maximale de
24 ans. Mais l'assassin peut être libéré
après avoir purgé 10 ans de prison, après des
remises de peine. Des dizaines de "crimes
d'honneur" sont commis chaque année en
Turquie, notamment dans la région du sud-est du
pays, aux coutumes patriarcales.
- AFGHANISTAN
: Selon un communiqué d'Amnesty
International, pour la première fois depuis la
chute du régime des talibans fin 2001,
"Abdullah Shah, un commandant militaire de
Paghman, dans la périphérie nord-ouest de
Kaboul, a été exécuté aux environs du 19
avril 2004". L'organisation de défense des
droits de l'homme a dénoncé un "procès
injuste" ajoutant que "l'accusé n'a
pas bénéfié des droits de la défense à tous
les stades de la procédure et d'un procès
public, comme l'exigent les standards
internationaux. Il a été condamné à mort sous
la pression de la Cour suprême". Amnesty
craint que l'exécution d'Abdullah Shah ne soit
"une tentative de puissants acteurs
politiques pour éliminer un témoin gênant :
pendant sa détention, Abdullah Shah a révélé
des preuves de première main contre plusieurs
commandants régionaux actuellement au pouvoir et
contre lesquels aucune charge n'a été
retenue" poursuivant : "Cela (...)
signifie que la plus grande partie des accusés
ne répondront pas de leur crimes devant la
justice et resteront au pouvoir, continuant ainsi
à menacer la population afghane". Selon une
association afghane de défense des droits de
l'Homme, sous couvert d'anonymat, "d'autres
personnes étaient impliquées dans les crimes
d'Abdullah Shah. Ces personnalités exercent
aujourd'hui des responsabilités au sein de
l'Etat. Abdullah Shah était un témoin à charge
gênant. Celui-ci exécuté, personne ne pourra
plus enquêter sur ses complicités".
L'information a été confirmée par un membre de
la Commission indépendante afghane des droits de
l'homme, Nader Naderi. Abdullah Shah avait été
condamné à mort en première instance en
juillet 2002 par la justice afghane pour le
meurtre d'une de ses femmes, de 2 de ses enfants
et de 2 villageois de Paghman, commis entre 1992
et 1995. Selon la Commission indépendante
afghane des droits de l'Homme, 12 autres
condamnés à mort attendent actuellement
l'exécution de leur sentence dans les prisons
afghanes.
- THAILANDE
: Plusieurs dizaines de jeunes
musulmans ont attaqué mercredi à l'arme blanche
et avec quelques fusils des postes de police qui
abritent quelques milliers de soldats et de
policiers chargés de faire respecter la loi
martiale, dans le but de leur voler des armes
pour les revendre. Les forces de police ont
répliqué faisant au moins 112 morts selon un
bilan provisoire. Une mosquée, où s'étaient
retranchés plusieurs rebelles, a été investie
par les forces de sécurité alors que les imams
avaient entrepris des négociations avec les
réfugiés, une trentaine, qui ont tous été
abattus.
- IRAN
: L'agence officielle Irna a annoncé
mercredi qu'un tribunal de Téhéran a condamné
les Etats-Unis à payer 600 millions de dollars
à d'anciens soldats iraniens, victimes d'armes
chimiques vendues par Washington à Saddam
Hussein et utilisées durant la guerre Iran-Irak,
entre 1980 et 1988. Cette condamnation intervient
après que la justice américaine ait condamné
la République islamique d'Iran à payer
plusieurs centaines de millions de dollars après
des plaintes déposées par des citoyens
américains. Aucun des 2 pays ne prend en
considération ces condamnations.
- MACEDOINE
: Le Premier ministre
social-démocrate Branko Crvenkovski, s'est
déclaré vainqueur du second tour de l'élection
présidentielle de mercredi en obtenant, après
le dépouillement de 45 % des bulletins, 61 % des
voix contre 39 % à son rival de droite Sasko
Kedev qui a dénoncé des fraudes et réclamé
l'annulation du scrutin.
- ALLEMAGNE
: Les 55 pays membres de l'OSCE
(Organisation pour la Sécurité et la
Coopération en Europe) sont réunis depuis
mercredi pour 2 jours à Berlin pour une
conférence internationale portant sur
l'antisémitisme. Selon les participants,
l'aggravation du conflit israélo-palestinien
serait l'une des causes de la montée de
l'antisémitisme en Europe. Certains autres ont
souhaité qu'on évite d'exagérer la menace et
de rendre les communautés musulmanes seules
responsables de la recrudescence de
l'antisémitisme. Le secrétaire d'Etat
américain Colin Powell et le président
israélien Moshe Katsav participent à cette
conférence. 500 responsables sont appelés à
réfléchir aux moyens de combattre
l'antisémitisme. Colin Powell a déclaré que
"ce n'est pas de l'antisémitisme que de
critiquer l'Etat d'Israël, mais la ligne est
franchie quand les dirigeants d'Israël sont
calomniés ou considérés comme des démons par
l'utilisation de symboles nazis".
- ITALIE
: L'un des plus proches
collaborateurs de Silvio Berlusconi, le sénateur
Marcello Dell'Utri, membre de Forza Italia, le
parti du chef du gouvernement italien, a été
jugé mardi coupable d'extorsion de fonds et
condamné à 2 ans d'emprisonnement. Selon le
tribunal de Milan chargé du dossier, Marcello
Dell'Utri, alors dirigeant de Publitalia, a
donné en 1992 son feu vert pour un million de
dollars au parrainage d'une équipe de
basket-ball sicilienne. Il a réclamé que la
moitié de cette somme lui soit versée sous
forme de commission occulte. Le sénateur rejette
les accusations pesant sur lui et a déclaré
qu'il ferait appel du verdict. Ses partisans au
sein de Forza Italia crient au complot politique.
** La compagnie aérienne
Alitalia a été fortement perturbée mercredi
par un mouvement de grève qui devrait durer
jusqu'à vendredi en protestation à un projet de
licenciements de 3 000 de ses 21 000 employés.
La compagnie Alitalia est acculée à la faillite
et perd 50 000 euros par heure. 140 vols ont dû
être annulés et de nombreux retards ont été
enregistrés.
- ESPAGNE
: Le chef du gouvernement, Jose Luis
Rodriguez Zapatero, a déclaré vouloir
travailler avec les dirigeants de la France et de
l'Allemagne pour développer une nouvelle
politique en Irak avec pour objectif de définir
un nouveau cadre onusien afin de mettre fin à
l'occupation américaine. Le premier ministre
espagnol a eu des consultations mercredi avec le
chancelier allemand Gerhard Schröder, avant de
rencontrer jeudi le président français Jacques
Chirac.
- FRANCE
: Chaos à l'Assemblée nationale où
la séance de mercredi a falli se terminer -
entre le ministre d'Etat Nicolas Sarkozy et les
députés socialistes - en pugilat sans
l'interposition des huissiers. Nicolas Sarkozy a
accusé l'ancien ministre de l'Intérieur Daniel
Vaillant, son prédécesseur place Beauvau, et le
gouvernement de Lionel Jospin d'avoir "fait
croire aux Etats-Unis que la France était un
pays antisémite". Spontanément, les
députés socialistes ont quitté leur banc pour
se masser au bas de l'hémicycle tentant de s'en
prendre à Nicolas Sarkozy, en scandant "des
excuses, des excuses". Nicolas Sarkozy
répondait au député socialiste Philippe
Martin, rappelant à l'assemblée, qu'il avait
été aussi l'invité à Washington, le 24 avril
2004 de la "totalité des associations
juives américaines" représentées par
lAmerican Jewish Committee (AJC), qui ont
souhaité "remercier la France pour le
combat déterminé que nous menons contre
l'antisémitisme". Mardi déjà, le
socialiste et ancien président de l'assemblée
nationale Henri Emmanuelli avait vivement
protesté contre les accusations qu'auraient
proférées contre lui Nicolas Sarkozy qui
l'aurait menacé en ces termes "fais gaffe
à toi, fais gaffe à toi, fais bien attention à
toi" après s'être fait traiter de
"guignol". Les accusations de Nicolas
Sarkozy envers les socialistes sont les suivantes
: "Vous avez imposé à l'économie
française des verrous à l'emploi qui n'existent
nulle part ailleurs dans le monde et si nous
connaissons moins d'emplois qu'ailleurs, c'est
que vous n'avez que le mot social à la bouche,
mais en réalité vous êtes responsables du fait
que la France connaît plus de chômeurs que tous
les autres pays au monde". S'en prenant au
bilan du gouvernement socialiste de l'ancien
premier ministre Lionel Jospin, le ministre
d'Etat a surenchéri : "J'étais à
Washington (23-24 avril 2004) avec le ministre
socialiste des Finances anglais, et il n'a pas eu
de mots assez durs pour condamner les 35 heures,
et le bilan qui était le vôtre", avant de
lancer : "Finalement, il vaut mieux être
socialiste en Angleterre qu'en France".
Répondant au député socialiste Eric Besson,
qui dénonçait "l'échec" de la
politique de l'emploi du gouvernement Raffarin,
ainsi que la mise en réserve de 556 millions
d'euros de crédits du budget 2004 pour la
formation professionnelle et les dispositifs
d'insertion dans le cadre des mesures annoncées
la semaine dernière par Nicolas Sarkozy, ce
dernier appela les socialistes à un exercice de
mémoire : "Le 19 août 1999, (pendant
qu'une majorité de Français étaient en
vacances) dans l'opacité la plus totale, vous
avez fait 1 milliard cent millions de régulation
budgétaire sur les crédits d'emploi et vous
venez aujourd'hui nous reprocher de faire ce que
vous avez fait dans la plus totale obscurité
!" Avant de s'interroger sur l'attitude
opportuniste des socialistes : "Il y a 15
jours, le groupe socialiste accusait le
gouvernement de laisser filer les déficits.
Quinze jours après, le même groupe socialiste
nous accuse d'en faire trop par la régulation
pour la réduction des déficits. Où est la
cohérence ?", provoquant la colère des
députés de gauche. C'est la deuxième fois en 2
jours que le chef de l'Etat, Jacques Chirac, est
saisi par le premier secrétaire du parti
socialiste PS, François Hollande, sur un
incident les opposant à Nicolas Sarkozy, qui
demande des excuses. Sur les bancs socialistes on
jubile du caractère excessif et instable de
Nicolas Sarkozy qui démontrerait son incapacité
à devenir un chef d'Etat. Nicolas Sarkozy,
prenant à partie publiquement Henri Emmanuelli,
a scandé : "le socialisme, c'est
scandaleux". "Qui c'est ce Monsieur
?", a répondu le député des Landes. Le
leader politique bourguignon, François Sauvadet,
porte-parole de l'UDF a jugé que "la
réponse de Nicolas Sarkozy était
exagérée". Ndlr. "Schwarzenegger,
comme Sarkozy, est un nom difficile qui n'a pas
empêché les Californiens de l'élire
gouverneur. En Amérique, tout le monde a sa
chance. En Amérique, personne n'est jugé sur
son nom ou sur son faciès", avait déclaré
Nicolas Sarkozy, faisant allusion à ses origines
juives hongroises. Il avait reçu le prix de la tolérance 2003
du "Simon Wiesenthal Center" pour sa
lutte sans merci contre l'antisémitisme
intensifiant en Europe et autour de la
Méditerranée la lutte contre l'islamisation,
dont le port du voile à l'école. Surnommé
par les journaliste "Sarkozy
l'Américain", il avait répondu en anglais
"Je n'ai pas peur de dire que je partage de
nombreuses valeurs américaines". Il a reçu
la "médaille de président" de
l'université George Washington. ** Les
policiers de la section financière, qui
enquêtent sur des détournements de fonds
présumés au comité d'entreprise d'EDF-GDF, ont
perquisitionné mercredi les locaux de la
société de communication, Compact, installée
au Bourget (Seine-Saint-Denis) et une entreprise
de location de voitures de Montreuil, dans le
cadre d'une commission rogatoire du juge
d'instruction spécialisé dans les affaires
financières Jean-Marie d'Huy, après une
information judiciaire ouverte contre X à la
mi-février 2004 pour "abus de confiance,
escroquerie, faux et usage de faux".
Compact, qui travaille notamment sur la fête de
L'Humanité organisée chaque année par le parti
communiste est soupçonnée d'avoir été
rémunérée frauduleusement par le comité
d'entreprise CE d'EDF-GDF pour la fête du PCF,
ce qui serait susceptible de constituer un
financement occulte du parti. D'autres
perquisitions ont été lancées mardi au siège
du comité d'entreprise d'EDF-GDF à Montreuil
(Seine-Saint-Denis) et dans plusieurs autres
sites. Contrôlé tous les dix ans (au plus) par
la Cour des comptes, le plus important comité
d'entreprise de France, avec 585 000
bénéficiaires, la Caisse
centrale d'activités sociales (CCAS)
d'EDF-GDF (monopoles de l'électricité et du gaz
en France depuis le 8 avril 1946), créé à la
Libération, perçoit 1% des ventes de Gaz et
d'Electricité en France et dans le monde et
compte 3 700 salariés permanents pour un budget,
en 2001-2002, de près de 400 millions d'euros.
La CGT en assure la direction depuis l'origine
dans une totale opacité couverte par une absence
de contrôle sérieux par l'Etat. Doté d'un
conseil d'administration géré par la CGT (22
élus), la CFDT (8), FO (4) et CFE-CGC (2), la
CCAS dispose de 400 centres de vacances et
possède des copropriétés pour un montant
minimum de 43 millions deuros sous forme de
participation dans 18 sociétés civiles
immobilières, ainsi que des assurances, des
centres de soins, une maison de retraite, un
centre pour handicapés et 269 points de
restauration ! Jean-Claude Laroche, ancien
directeur général de la CCAS avait dénoncé
son opacité financière en tentant de
réorganiser le CE. Il sétait alors
heurté à lhostilité de la CGT et avait
été remercié en avril 2003. Un départ qui
encouragea certains salariés à déposer plainte
contre la CCAS. Des collaborateurs avaient avoué
que "certains contrats nétaient pas
accordés aux sociétés qui proposaient le prix
le plus bas et quil y avait des employés
présents dans lorganigramme que personne
navait jamais vus à la CCAS" ou que
"des passations de marché s'effectuaient
avec un seul fournisseur, que des surfacturations
étaient pratiquées sur plusieurs contrats entre
"200 000 euros et 300 000 euros", enfin
et pour l'exemple, 77 000 CD de Sergent Garcia,
ont été encartés dans l'Humanité Hebdo, non
comptées des prestations de restauration
offertes à des organisations tierces (ex : fête
de l'Humanité)".
- ETATS-UNIS
: Le Conseil de sécurité de l'ONU a
approuvé à l'unanimité mercredi sa première
résolution sur les armes de destruction massive.
Cette résolution présentée par l'Espagne, les
Etats-Unis, la Russie, la France, les
Philippines, la Roumanie et le Royaume-Uni,
interdit le commerce ou la fabrication de telles
armes par des acteurs non étatiques, et demande
aux Etats de mettre en place les mesures
appropriées à cet effet et crée un Comité
chargé de vérifier la mise en uvre de ces
dispositions.
- HAITI : Le ministre
des travaux publics, transports et communications
(TPTC), Jean Paul Toussaint, a indiqué mardi que
la distribution en électricité dans la capitale
Port-au-Prince ne connaîtrait "qu'une
légère amélioration pour la mi-mai 2004".
Les habitants de la capitale ne devront se
contenter que de 4 à 5 heures de courant par
jour. Plusieurs quartiers
"défavorisés" ne disposent que de 30
minutes d'électricité par jour ou alors ils en
sont pas privés pendant plusieurs jours.
Jean-Paul Toussaint a justifié cette mesure par
des réparations importantes devant être
effectuées dans les différentes centrales
hydroélectriques. "Une amélioration
consistant en la fourniture de 8 à 9 heures
d'électricité par jour ne devrait intervenir
que dans les 6 prochains mois. Actuellement, la
demande quotidienne de la région métropolitaine
oscille entre 130 et 200 mégawatts, dépassant
très largement la production actuelle et celle
promise pour la mi-mai 2004 et les 6 prochains
mois par le titulaire des TPTC. Plusieurs anciens
et actuels employés syndiqués de la compagnie
d'électricité expliquent sa faillite actuelle
par le fait que le régime déchu de Jean
Bertrand Aristide et d'anciens responsables de
cette entreprise ont dilapidé une grande partie
de ses actifs et se sont adonnés à des
pratiques scandaleuses de corruption."
(Source AlterPresse)
La citation du jour : "Ne
parlez jamais de vous, ni en bien, car on ne vous
croirait pas, ni en mal, car on ne vous croirait
que trop". Confucius
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