SOMMAIRE
Samedi 24 avril 2004 703/22099

Le dirigeant nord coréen Kim Jun IlCOREE DU NORD : Pyongyang a déclaré vendredi à l'ambassadeur britannique en Corée du Nord, David Slinn, ainsi qu'à plusieurs émissaires européens stationnés dans la capitale que la catastrophe ferroviaire de jeudi à Ryongchon, près de la frontière chinoise, où 2 trains transportant des explosifs, de la dynamite et des munitions ont explosé, avait fait plusieurs centaines de morts et des milliers de blessés. L'explosion a tout rasé sur un rayon de 500 mètres. Fait exceptionnel : les autorités nord-coréennes ont officiellement réclamé l'aide de la communauté internationale. Selon les Nations Unies, des représentants de l'ONU, de la Croix-Rouge internationale et d'autres organisations humanitaires doivent se rendre sur place samedi pour évaluer les besoins. Le porte-parole de la Croix-Rouge à Pékin, John Sparrow, a déclaré qu'au moins 54 personnes avaient trouvé la mort et qu'il y avait au moins 1 249 blessés ajoutant que ces chiffres étaient provisoires. Des responsables de la branche nord-coréenne de la Croix-Rouge ont fait état de 1 850 habitations détruites et 6 350 endommagées. Ryongchon, ville industrielle située à 150 km au nord de Pyongyang, compte 130 000 habitants. L'Union Européenne a débloqué 200 000 euros pour fournir une aide médicale et des abris temporaires aux victimes. L'explosion serait survenue 9 heures après le passage par Ryongchon du train ramenant Kim Jong Il (photo) à Pyongyang après un déplacement discret en Chine de lundi à mercredi. Le ministre sud-coréen de l'Unification Jeong Se-hyun, a néanmoins écarté l'hypothèse d'un attentat.
CHINE : 2 nouveaux cas de SRAS ont été signalés à Pékin ainsi que 2 autres cas suspects. Une personne est morte. Selon les autorités chinoises, "la contamination pourrait se situer dans un laboratoire de virologie de Pékin."
THAILANDE : Ce pays a annoncé qu'il étudiait la possibilité d'un retrait de ses 400 soldats déployés en Irak.
PEROU : Après l'invalidation de son parti, Si Cumple, baptisé initialement Vamos Vecino, par le Tribunal électoral national pour non conformité avec la loi électorale sur le changement de nom, l'ancien président Alberto Fujimori s'est dit déterminé à faire reconnaître son nouveau parti en vue de se porter candidat à l'élection présidentielle prévue en 2006 déclarant "Les partisans de Fujimori ne représentent pas moins d'un tiers de tous les électeurs, ce qui en chiffre absolu correspond à plus de cinq millions de personnes. On ne peut pas dénier le droit de vote à cet énorme groupe de Péruviens dans le processus électoral à venir. Je ne laisserai pas tomber ces cinq millions de citoyens et leur parti fujimoriste. Je vais utiliser d'autres voies pour pouvoir enregistrer (le parti) Si Cumple" . Rappelons que le président Fujimori a été destitué après un scandale de corruption et pour son rôle présumé dans 2 massacres de civils en 1991 et 1992. Il est en exil au Japon depuis novembre 2000, où il a acquis la nationalité japonaise. Surnommé "El Chino" en raison de ses ascendances japonaises, Alberto Fujimori a été élu à la tête du Pérou en 1990 et reconduit à trois reprises jusqu'à 2000. Interdit d'exercer une fonction publique pendant 10 ans par le Parlement, il fait en outre l'objet de 17 procédures de la justice péruvienne dont les chefs d'accusation principaux sont : corruption de fonctionnaires, crimes contre l'humanité ou l'enrichissement illicite. Plus de détails : Alberto Fujimori mis en cause dans deux massacres au Pérou dans les années 1990 ; Le Congrès accuse Fujimori de crimes contre l'humanité ; 300 000 femmes auraient subi la stérilisation forcée.
COLOMBIE : Le chef historique des paramilitaires des "Autodefensas Unidas de Colombia " (AUC Forces d'autodéfense unies de Colombie"), Carlos Castano, a disparu mystérieusement depuis près d'une semaine. Selon son épouse, il aurait été victime d'un attentat vendredi dernier et personne ne sait où il est depuis cette date. Jeudi, lors d'une conférence de presse, le responsable de Human Rights Watch (HRW) pour les Amériques, José Miguel Vivanco, a estimé que "la disparition de Castano (...) rendrait sans aucun doute plus difficile le processus (de paix) car c'est un interlocuteur important dans les négociations avec les paramilitaires".
ARGENTINE : Plusieurs milliers de personnes ont manifesté jeudi soir devant un tribunal de Buenos Aires pour protester contre la montée de l'insécurité et demander que le gouvernement fasse preuve de plus d'autorité envers les criminels.
BELGIQUE : La Commission européenne a lancé un programme de 237 millions d'euros visant à améliorer ou à reconstruire des tronçons clés des principaux axes routiers du Mali, du Niger et de l'Ouganda. 92 millions d'euros seront ainsi alloués à la réhabilitation d'un des axes les plus fréquentés du réseau routier ougandais, 71 millions à la reconstruction et à l'entretien de routes au Mali et 53 millions au renforcement de l'axe reliant le Mali au Niger. 21 millions d'euros seront consacrés à "combler le fossé numérique en Afrique orientale et australe" avec la fourniture de connexions internet à grande vitesse, la mise en place de portails internet et la formation du personnel des petites et moyennes entreprises.
LIBYE : Tripoli a menacé les Etats-Unis de ne verser que la moitié des indemnités promises aux familles des victimes de l'attentat de Lockerbie si les sanctions à son encontre ne sont pas levées, lui accordant un délai supplémentaire de 3 mois. Aux termes d'un accord conclu avec les familles des victimes de Lockerbie, Washington dispose d'un délai de 8 mois pour lever les sanctions et retirer la Libye de la liste des états soutenant le terrorisme. Ce délai commençait à la date de la levée des sanctions des Nations Unies, le 12 septembre 2003. La Libye s'était engagée à verser 10 millions de dollars par famille de victimes (soit un total de 2,7 milliards de dollars). Selon l'avocat de Tripoli, Me Saad Djebbar, interrogé par l'AFP à Londres, "une première tranche de 4 millions de dollars par famille était conditionnée à la levée des sanctions des Nations Unies. 4 millions de dollars était liés à la levée des sanctions américaines et 2 millions de dollars au retrait par Washington de la Libye de la liste des Etats soutenant le terrorisme. Si ces deux conditions supplémentaires n'étaient pas respectées par les Etats-Unis dans un délai de huit mois suivant la levée des sanctions par l'ONU, la Libye n'aurait plus alors qu'à verser 1 million de dollars supplémentaires par famille, au lieu des 6 millions de dollars initialement prévus. En d'autres termes, la Libye n'aurait à verser au total que 5 millions de dollars à chaque famille de victime, au lieu de 10 millions de dollars".
ISRAEL : Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a déclaré vendredi qu'il n'était plus tenu par une promesse, faite au président américain Bush, de de ne pas s'en prendre physiquement au président palestinien Yasser Arafat. Dans un entretien télévisé sur la deuxième chaîne de télévision israélienne, Ariel Sharon a précisé qu'il avait fait part au président américain du changement de sa position la semaine dernière à Washington. Il n'a pas voulu dire comment Georges W. Bush avait réagi. Ariel Sharon accuse Yasser Arafat de soutenir des militants palestiniens. ** Israël a enregistré un taux de chômage record touchant 11 % de la population active, le taux le plus élevé depuis 12 ans. 290 000 personnes sont sans emploi dans le pays.
CISJORDANIE : L'armée israélienne a mené vendredi une incursion dans la ville de Kalkilya. Une "unité spéciale" habillée comme des Palestiniens arrivée en voiture banalisée, selon des sources sécuritaires palestiniennes, a abattu 3 membres du Fatah, parti de Yasser Arafat. Le chef des Brigades des Martyrs Al Aqsa a été grièvement blessé au cours de l'opération.
IRAK : Un convoi militaire des forces de la coalition est tombé dans une embuscade à Kerbala. 1 soldat bulgare a été tué. 5 civils irakiens ont été blessés lors des affrontements qui ont suivi et qui ont duré plus d'une heure. ** Le ministère irakien de la Santé a indiqué vendredi que depuis le début du siège par les forces de la coalition le 5 avril 2004 de la ville de Falloujah, le bilan des victimes s'élevaient à 271 tués et 793 blessés. Plus de 100 soldats américains ont été tués durant la même période dans cette ville. ** Le chef radical chiite Moqtada Sadr a menacé vendredi, au cours de la prière, de recourir à des attaques suicide contre les forces d'occupation de la coalition si elles pénétraient dans les villes saintes chiites.
IRAN : Le ministre des Affaires étrangères Kamal Kharazi a rejeté jeudi l'accusation du président américain George W. Bush affirmant que l'Iran était en train de mettre au point des armes nucléaires, la qualifiant de "dénuée de fondement".
GUINEE EQUATORIALE : 210 000 électeurs sont appelés aux urnes dimanche pour des élections législatives visant à renouveler les 100 sièges de la Chambre des représentants du Peuple (Parlement) et des élections municipales pour élire 244 conseillers des 30 municipalités. 13 partis participent officiellement à ces scrutins, mais 8 partis de l'opposition dite "démocratique", en réalité proche du pouvoir, ont formé avec le Parti démocratique de Guinée Equatoriale (PDGE), une "coalition électorale". 4 autres partis, la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), seule véritable formation d'opposition intérieure, l'Union populaire (UP), la Convergence sociale démocratique et populaire (CSDP) et l'Action populaire de Guinée Equatoriale (APGE), se présentent contre le PDGE.
TUNISIE : Environ 700 personnes ont défilé vendredi dans les rues de Tunis à l'appel de plusieurs partis d'opposition, d'organisations non gouvernementales et d'associations, en "soutien à la résistance des peuples irakien et palestinien" dénonçant "les exactions et le terrorisme d'Etat pratiqués par Israël dans les territoires palestiniens", et critiquant l'appui inconditionnel de l'administration américaine à la politique du Premier ministre israélien Ariel Sharon aux crix de "Bush, Sharon, lâches, le peuple arabe ne sera pas humilié", "non aux intérêts israéliens et américains sur la terre arabe", ou "pas de bases US sur le sol arabe".
MAROC : Le nouveau chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero est arrivé samedi "en ami du Maroc". Il sera reçu en audience par le roi Mohammed VI au palais royal de Casablanca. Il devrait également inaugurer une stèle à la mémoire des victimes des attentats-suicide de Casablanca (45 morts, dont 4 Espagnols, le 16 mai 2003).
Rép. Dém. du Congo (RDC) : Le PAM (Programme Alimentaire Mondial) a annoncé la mise en place prochaine d'un pont aérien en vue de fournir 300 tonnes de vivres aux dizaines de milliers de Congolais qui ont été chassés d'Angola suite à une vaste opération de lutte contre les travailleurs illégaux dans les mines de diamants. Selon le PAM, 6 000 personnes ont été chassés d'Angola pour le seul mois d'avril.
CAMEROUN : Le président Paul Biya a procédé à un remaniement ministériel. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt et le ministre des Postes et Télécommunications, Maximin Paul NKoué Nkongo, ont été limogés. Des manifestations quasiment quotidiennes qui durent depuis 2 mois appelaient à la formation d'un nouveau gouvernement.
BURUNDI : Selon une enquête réalisée par le Fonds des Nations Unies pour les Populations, pour l'année 2002, 260 000 personnes sont mortes lors des affrontements entre les rebelles et l'armée burundaise qui a débuté en 1993. 4 millions de personnes ont été déplacées. Selon cette enquête démographique, le Burundi compte 6,9 millions d'habitants (août 2002). 48 % de la population a moins de 15 ans. Selon des chiffres de l'ONU, le Burundi possède 500 000 réfugiés à l'extérieur du pays et 300 000 à l'intérieur.
CHYPRE : Les Chypriotes grecs et turcs doivent se prononcer samedi par référendum sur le plan de réunification de Chypre proposé par l'ONU. Selon des sondages, le "oui" remporterait chez les Chypriotes turcs pour sortir de leur isolement et bénéficier des avantages de l'Union européenne et le "non chez les Chypriotes grecs".
SUISSE : La Commission des Droits de l'Homme de l'ONU a signé vendredi une déclaration du président de la Commission (et non une résolution) qui exprime "ses inquiètudes face aux violations des droits de l'homme" dans la région du Darfour au Soudan et appelle le gouvernement soudanais à neutraliser les milices qui commettent des exactions et se livrent, selon l'ONU, à une "campagne de nettoyage ethnique". Les Etats-Unis avaient proposé une résolution ferme qui condamnait ces exactions et précisait la responsabilité du gouvernement soudanais dans ces violations.
FRANCE : Dominique Ambiel, 49 ans, conseiller en communication du Premier ministre depuis 2002, a démissionné de ses fonctions auprès de Jean-Pierre Raffarin, dont il est l'ami, après avoir été interpellé avec une prostituée roumaine mineure. Il a été arrêté au cours d'une banale opération de police dans le bois de Boulogne, rapporte le quotidien "Le Monde". Il demeure prévenu libre et est convoqué devant tribunal correctionnel de Paris en juin pour avoir "sollicité, accepté ou obtenu, en échange d'une rémunération, des relations de nature sexuelle de la part d'un mineur qui se livre à la prostitution, y compris de façon occasionnelle", un délit passible de 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende. Il existe 2 versions de l'affaire compliquée par le fait que Dominique Ambiel a injurié et menacé les policiers, ce qu'il lui vaudra également d'être poursuivi à la même date pour "outrage à agent". Selon la mineure roumaine, Dominique Ambiel serait devenu un client qui paie sa chambre d'hôtel avec une carte de crédit. Le conseiller de Jean-Pierre Raffarin se dit "abasourdi" et "atterré" par ces accusations, criant son innocence en ces termes "Je vous le dis sur l'honneur : je n'ai jamais fréquenté de prostituées de ma vie, jamais ! Je suis atterré par des allégations aussi malveillantes. J'ai dit très exactement ce qui s'est passé ce soir-là et il ne s'agit en rien, en rien, de prostitution". Rendez-vous au tribunal de Grande Instance de Paris, le 7 juin 2004 devant la 15e chambre correctionnelle. ** Le tribunal administratif de Lyon a suspendu, vendredi, "l'exécution de l'arrêté ministériel d'expulsion" de l'imam salafiste de Vénissieux, Abdelkader Bouziane, renvoyé mercredi dans "l'urgence" en Algérie. Les juges ont rejeté la demande de référé liberté concernant le placement au centre de rétention administrative de l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry de l'imam, mardi après-midi, en application d'un arrêté ministériel d'expulsion du 26 février 2004 visé par Nicolas Sarkozy alors ministre de l'intérieur. Le nouveau ministre de l'Intérieur et ancien ministre des affaires étrangères, Dominique de Villepin, dispose de 15 jours pour faire appel de cette décision non suspensive. Lire nos éditions du mercredi 21 avril 2004 et jeudi 22 avril 2004 (rubrique FRANCE).
ETATS-UNIS : Le président Bush a levé vendredi les principales sanctions économiques à l'encontre de la Libye après son renoncement à mettre au point des armes de destruction massive, impliquant la "reprise de la plupart des activités commerciales, des transactions financières et des investissements" vers la Libye. La Maison Blanche a précisé que les sociétés américaines auront le droit "d'acheter ou d'investir dans le pétrole et les produits pétroliers libyens". Des restrictions sur les exportations vers la Libye de marchandises pouvant servir à la fois à des fins civiles et militaires ont été conservées. La Maison Blanche a ajouté qu'elle ne s'oppose plus à l'adhésion de la Libye à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).



La citation du jour : "Les proverbes ressemblent aux papillons ; on en attrape quelques-uns, les autres s'envolent". W. Wander "Deutsche Sprichwörter Lexicon"




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